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Chapitre 11 :

Point de vue d'Abella :

Tout au fond de moi je savais que ma mère avait raison. Alexander n'était qu'une source de problèmes. Je me rappelle de ce jour où il m'a emmenée dans un cabanon en plein milieu de la forêt et m'a fait asseoir sur une chaise au milieu de la pièce. Il n'y avait qu'une lampe au plafond dont la luminosité était très faible. Il me tournait autour en attendant que je lui cède.

Je reprenais peu à peu conscience et je me sentais moins faible. Lorsque j'ouvris les yeux, je ne voyais que du noir. Je ne me souvenais de rien. C'était le vide total. Je cherchais la lumière, mais je ne parvenais pas à voir ne serait-ce qu'une once de lumière. Je commençai à paniquer. je n'avais aucune idée de l'endroit où je me trouvais, je ne voyais absolument rien et je ressentais une douleur au niveau de l'estomac. Je me levai et tapai sur un objet qui me semblait être une porte. Je criai pour qu'on vienne m'aider. J'entendis une voix me dire de me calmer et de me recoucher. 

Je sentis l'odeur de Ian au dessus de moi. Il parlait avec quelqu'un, un docteur je crois. 

« - Mademoiselle, vous sentez-vous mieux ?

- Où suis-je ? Pourquoi je ne peux rien voir ? Que s'est-il passé ? Aidez-moi, je vous en supplie.

- Vous êtes à l'hôpital, on vous a placé dans une chambre sans luminosité. Vous avez connu un assez gros choc, il vous faudra du temps avant de vous souvenir de ce matin. »

Ian et moi discutions quelques instants et il me laissa me reposer. 

Je commençai à m'endormir, j'étais toujours stressée. J'aimerais bien qu'on m'explique ce qui s'est passé.

J'étais en plein somme quand soudain des images apparurent dans ma tête. Je voyais Alexander avec un couteau à la main. Je me voyais dans un coin d'une pièce toute tremblante avec du sang sur le bras. 

Je me réveillai en sursaut. La mémoire commençait à me revenir. J'ai encore un peu de mal à me souvenir de ce qui s'est intégralement passé. Le noir me faisait faire des crises de panique, de ne pas savoir où je suis ou si la lumière est bien là me font plus stresser qu'autre chose. Je demanderais à un médecin qu'il m'apporte une lampe de chevet. Je ne sais pas d'où me vient cette peur du noir.


Deux jours plus tard :


Ce matin je me réveillai dans une chambre avec trois fenêtres. Certes les volets étaient fermés, mais je pouvais voir le jour. Ca fait un bien fou. Un médecin vint me voir pour m'annoncer qu'il me laissait sortir sous haute surveillance et que si je sentais que quelque chose n'allait pas je revenais ici. 

« - Je vous conseille fortement de rester quelques minutes sur les lieux où cela s'est produit pour aider votre mémoire à revenir. Vous pourrez peut-être déposer une plainte. 

- Ca ne changera rien. Il trouve toujours le moyen de se sortir de la merde dans laquelle on l'a envoyé. 

- Il ? Vous le connaissez ?

- Oui. Je ne veux pas en parler, c'est trop dur. Trop dur de vivre avec et si en plus tout le monde me pose des questions à ce sujet, les choses ne font qu'empirer. 

- Je vois. Alexander sera là d'une minute à l'autre.

- Excusez-moi, il doit y avoir une erreur. C'est Ian qui est censé venir me chercher. Alexander, c'est...c'est la personne qui a fait ça. Quand il se pointera s'il vous plaît ne le laissez pas s'approcher de moi. »

Je ne voulais pas revivre ce qu'il en était il y a deux ans. Et ce qui s'est apparemment passé l'autre jour. Je dois aussi parler avec Johan. Il a un peu fait la plante verte ces derniers jours. Je reconnais que j'y suis pour quelque chose. Je prends mon nouveau téléphone dans mon sac et j'envoie un message à Johan : « On doit parler. J'ai des excuses à te faire. Tu peux venir me chercher ? »

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