Chapitre 17 :
Je ne comprenais pas pourquoi il était tant énervé : à cause de la lettre ou à cause de ce qu'il refuse de me dire qui concerne Ian ?
Je repris ma lecture du tout début de la lettre, et cette fois je la lus en intégralité.« Ma chère enfant, si tu lis cette lettre c'est que tu es fin prête à accepter la vérité. Tout d'abord, tu dois savoir que je suis ton père. Ton adoption a été du à un gros problème que j'ai causé. Il y a onze ans de cela, j'ai découvert que ta mère avait une liaison avec mon patron. Je n'ai pas eu le courage d'être un homme et d'aller parler à mon patron et à ta mère. J'ai utilisé la violence. Pas verbale mais physique. Dans les premiers temps je lui donnais des coups, et d'autres je la poussais violemment contre un mur ou des choses comme ça. Et un jour je suis tombée sur une lettre dans son tiroir. Elle venait de faire un test de paternité. Comme tu dois t'en douter en me lisant, je ne suis pas ton père.Un soir j'avais décidé de me rendre devant la résidence de mon patron et je l'attendais. Il a mit du temps à arriver. Quand il est rentré, je suis violemment sorti de ma voiture en claquant la porte. Je l'ai menacé, et je l'ai assommé. Je l'ai attaché sur une chaise dans son salon, je lui avais posé un bâillon sur la bouche et j'avais allumé une petite lampe qui n'éclairait que peu. »
Je m'arrêtais un instant, et je repensais au jour où Alexander m'avait fait subir la même chose, la seule différence c'était que je n'avais aucun sparadrap sur la bouche.
Je repris :« Je l'ai fait souffrir en le laissant se vider peu à peu de son sang à l'aide des poches à perfusions dans les hôpitaux. Lorsqu'il fut devenu encore plus faible je sortis un couteau à viande bien aiguisé avec un but très pointu. Je lui ai planté dans le cœur, je n'avais aucune pitié. J'ai effacé toute trace de ma venue, sans laisser d'empreintes ni de preuves qui auraient pu me contraindre. J'ai laissé son cadavre pourrir dans cette pièce jusqu'à ce que ma femme, ta mère le découvre un jour. Je suis rentré à la maison comme si de rien n'était et je l'ai laissé croire qu'elle était pardonnée. Les mois ont passés et elle s'inquiétait au sujet de mon patron. C'est à ce moment que j'ai compris qu'elle était tombée amoureuse de lui. Ma colère s'est transformée en haine. Tu t'en doutes, elle a découvert le corps et a appelé les flics. Elle m'a longtemps soupçonné jusqu'au jour où elle a réussi à me faire cracher le morceau. »
Je marquai une autre pause. Il écrivait ça comme s'il était fier de le dire. Il n'a donc pas d'âme.
Je recommençais ma lecture encore une fois.« C'était ce soir là, quand je suis venu vérifier si tu dormais que je m'en suis prise à elle. Ta mère croyait sincèrement que je ne t'avais pas vu en haut des escaliers, c'est pour ça que j'ai dit qu'elle devait te raconter toute la vérité sur toi. Elle ne voulait rien dire, alors j'ai voulu m'en prendre à toi. Je n'en ai pas eu le temps car tes parents adoptifs sont arrivés. A l'époque c'était des amis très proches, j'avais oublié qu'on les avait invité cette nuit là. Je t'ai laissé tranquille et je me suis enfui. Je ne sais rien de ce qui s'est passé ensuite, je ne t'ai jamais revu.Je t'écris cette lettre car nous t'avons retrouvé, et tu as le droit de connaître la vérité. Je suis mourrant, il ne me reste plus beaucoup e temps à vivre. Si tu lis cette lettre, je t'en supplie, rends-moi visite. Je t'aime malgré tout. – John. »
Je posai la lettre sur la table. Je tremblais, je ne savais pas quoi penser. Je voulais la vérité, je l'ai eue. Le truc c'est que j'aimerais effacer tout ça de ma mémoire. J'ai besoin de réponses, j'ai besoin de temps, j'ai besoin de quelqu'un qui saura m'aider.
Ja frappai à la porte d'Alexander qui refusait de m'ouvrir.
« S'il te plaît, Alexander. » Répétai-je en m'écroulant en sanglots devant la porte. Je me recroquevillai sur moi-même et je pleurais.Je n'avais aucune idée de ce à quoi mes vrais parents ressemblaient. Je connaissais juste par mémoire, cette femme que j'ai croisé l'autre jour. Elle était si étrange, et il y avait son tatouage. J'étais sûre de l'avoir déjà vu auparavant.
Je m'essuyais mes larmes qui ne tardaient pas à couler de plus belles. Alexander finit par m'ouvrir la porte et il me prit dans ses bras. Je serrai son t-shirt entre mes poings et je vidai ma colère en larmes sur lui. Tellement son haut était tellement mouillé qu'on aurait pu croire qu'il s'était douché tout habillé. Il se décolla de moi et me regardait tendrement, avec un petit peu de pitié et...d'amour ?
« Je suis désolé. » Il avait l'air sincère. Je ne sais toujours pas pourquoi il s'est caché derrière cette allure de psychopathe, je devrais penser à lui demander.
« - Emmène-moi voir Ian.
- Je ne peux pas, ils l'ont transféré aux soins intensifs, on n'a pas accès à cette aile. »
Pourquoi est-il là-bas ? Pourquoi voulait-il me cacher ça ?J'attendais mon tour. Qu'est-ce que ça pouvait être long ! J'étais pas du genre à aimer patienter, surtout lorsqu'il s'agit de ma famille.
Une dame de l'accueil m'appela et me demanda quel renseignement je souhaitais recevoir.
« Auriez-vous la date de mort d'un certain John Fields s'il vous plaît ? »
Elle se mit à chercher dans son ordinateur puis dans les archives des morts récentes sur trois ans.
« Je suis désolée mademoiselle, nous n'avons aucune mort au nom de John Fields. Mais je peux vous donner son adresse si vous voulez. »
Est-ce que ça veut dire qu'il me mentait dans sa lettre ? C'était juste un plan pour m'attirer dans es filets, j'en reviens pas. Je suis issue d'une famille de vicieux, trompeur et tout e que je déteste.Voilà, comme promis le chapitre 17 ! Ca n'a pas été facile d'écrire cette lettre mais bon. Avez-vous aimé ?
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Inside
Teen FictionJe m'appelle Abella, j'ai 17 ans. Je suis une ado rebelle : je bois, je fume et je réponds aux profs. Je suis comme ça depuis mes 14 ans, depuis que mon père a exigé qu'on déménage. Pour moi, c'est prendre la fuite. Je suis actuellement à l'asile...