Chapitre 7 :

Je regardai Johan, je ne savais pas quoi faire. J'étais comme tétanisée. Il m'avait embrassé et aucune réaction. Qu'est-ce qui cloche chez moi en ce moment ? 

« - Je... Johan...Je ne peux pas...

- Je suis désolé. Le truc c'est que je suis pas amoureux de toi. Tu m'attire beaucoup en fait. Je ne te l'ai pas dit, mais j'ai plutôt tendance à sauter sur la première fille venue.

- Donc pour toi je suis juste une fille qui a l'air de faire le trottoir ? Mais t'a quoi dans la tête ? Un cerveau ou un pois chiche ? T'es juste en train de me dire que tu t'es servi du prétexte que je n'étais pas dans mon état normal pour pouvoir me mettre dans ton lit. Tu fais trop pitié. Viens même plus me parler. »

Je ne lui laissai pas le temps de rétorquer. Je ramassai mon sac et je partis sans me retourner, même après ses cris d'appel. Il s'est bien fichu de moi. Et ce que je peux être bête ! Me faire avoir aussi facilement. 

Je m'asseyais sous un arbre et je me roulai en boule. Ma tête sur mes genoux et mes mains autour de mes jambes. Je laissai mes larmes couler, j'étais épuisée. Même un inconnu se sent obligé de me mentir. Y'a écrit " Mentez-moi " sur mon front ou quoi ? 

D'abord j'apprends la vérité par accident, ensuite je rencontre Johan qui n'est qu'un menteur né et pour finir je doute des mes sentiments pour lui et Ian. C'est pas une vie tout ça. 

J'entends quelqu'un se mettre devant moi et poser sa main sur mon épaule. Je relève la tête et je découvre Ian. Il ne dit pas un mot et me prend dans ses bras. J'éclate en sanglots. Ses bras m'enveloppe, je le regarde dans les yeux et prend sa tête entre la paume de me mains. Je rapproche ma bouche de la sienne et il fait de même. Ses mains descendent jusqu'à mes hanches. Il rapproche mon corps du sien et cesse de m'embrasser. Il me serre fort contre lui. La pression commence à redescendre. 


On rentra à la maison et je m'affalai dans le canapé. Ian partit faire une course, j'étais donc seule. Mon ventre commençait à gargouiller. Je parcourais les placards de la cuisine pour trouver de quoi grignoter. mais comment choisir entre tous ces gâteaux qui ne font que m'appeler. J'en prends un au hasard et je repars m'asseoir sur le canapé tout en mangeant et en allumant la télé.  

J'avais fini de manger mais j'avais encore un peu faim. En réalité je ne sais même pas si c'est de la faim ou juste quelque chose pour me faire oublier mon mal être. 


Ce n'est pas moi. Où suis-je passée ? L'humeur dépressive ce n'est pas mon truc, et me goinfrer de cochonneries encore moins. Je ne touche même pas aux bouteilles d'alcool qui s'offrent à moi dans le placard du salon, ni aux cigarettes dans mon sac. Je ne suis pas ce genre de fille qui passe son temps à s'inquiéter de ses sentiments ou d'autres choses. Non, moi je suis du genre à encaisser et à renforcer ma carapace. C'est pour ça que je parais souvent agressive ou désagréable, je me protège comme ça. 


Johan est devant la porte depuis maintenant une heure, et il ne cesse de tambourinant en répétant sans arrêt qu'il est désolé et que me mettre dans son lit n'était pas sa principale préoccupation. Malgré ça, je ne voulais pas lui parler. En plus, mon mascara avait coulé et j'avais une tête à faire peur. 

J'allai lui ouvrir la porte pour lui dire de dégager, mais il entra. 

« - T'es sûr que je parle français ? 

- Oui. mais tu m'a ouvert, donc tu acceptes de me parler.

- Non. je t'ai ouvert parce que j'allais te dire de déguerpir, sauf que tu es entré avant. Maintenant, DEGAGE ! »

Je lui mis une claque, sous les yeux d'une fille du lycée qui nous prit en photo. J'avais oublié qu'elle devait passer. 

Mon téléphone se mit à sonner peu de temps après. Un statut Facebook s'afficha : " Regardez qui traînent ensemble pendant que Ian est parti. Vous pariez combien sur une engueulade ? " 

Je vais la baffer. Je vais la baffer. Les battements de mon coeur s'accélèrent et ma colère prend le dessus. Je marche vers elle en furie et je la pousse par terre. 

Les journées de merde se suivent les unes les autres, c'est fou. Complètement fou. Je vire Johan et Madison de la maison et je claque la porte. Je monte dans ma chambre, direction la salle de bains et je casse mon miroir. J'en attrape un bout et je me mets au dessus de l'évier. je commence à passer le bout de verre sur mon poignet, jusqu'à en faire couler mon sang. 


Les chapitres sont plutôt tristes, mais j'ai rarement écrit des fictions comme ça. Je voulais essayer donc voilà ^^ N'hésitez pas à donner votre avis :)

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