Chapitre 13 :

Passage à écouter avec : " Never Let Me Go " ( Florence + The Machine )

Non. je ne pouvais pas avoir dit ça. Mon adoption était censée rester secrète et un vent de colère est venu tout gâcher. Je regardai Ian à la fois honteuse et confuse. 

« Laisse moi. J'ai besoin d'être seule. »

Il remonta après une brève hésitation et moi je restais là, plantée dans cette cuisine désastreuse. Je tombai à terre à genoux et je regardai tout ce verre sur le sol. Comment ai-je fait ça ? je n'ai jamais ressenti une telle colère, une telle douleur si profonde que je balaye tout sur mon passage un peu comme un ouragan. 

Je me mis en boule au milieu de cuisine et je laissai ma haine partir en larmes et en cris. Je tapai le sol plein de petits bout de verre ce qui m'ouvrait les mains. Je m'en fichait complètement. Ma vie est un fiasco. 

« Pourquoi ? Qu'ai-je fait pour mériter tout ça ? Je vivais une vie paisible jusqu'à mes 14 ans. Dieu doit vraiment me détester pour me faire subir une telle souffrance. » Je pensais un peu à voix haute en disant cela. Ne sachant plus quoi faire, ne sachant pas où aller je me levai et je partis. 

Je marchai sans but précis, les cheveux aux vent. Je n'avais aucune idée de là où j'allais. A vrai dire, si. C'est la seule personne qui s'y connaît en douleur, il est le seul à pouvoir m'aider. 


Je m'arrêtai devant la porte. Je m'apprêtai à frapper et je fis demi tour au dernier moment. Je ne suis qu'une erreur de la vie qui se dégonfle dès qu'elle en a l'occasion, pourquoi m'a-t-on envoyé sur Terre ? Je fis quelques pas dans le couloir et la porte s'ouvrit. 

« - Abella ? 

- Je sais que je ne devrais pas être là, mais je... Je ne savais pas où aller. J'ai besoin d'aide et tu es la seule personne qui connait la vraie douleur. S'il te plaît. »

Alexander me fit entrer et me regardait étrangement. Je ne l'ai jamais vu avec un tel regard : c'est comme s'il avait pitié. 

C'est bizarre n'est-ce pas, que je me tourne si soudainement vers Alexander. Je suis en train de m'aventurer sur un terrain dangereux, mais je m'en fiche. J'ai trop lutter, je lâche l'affaire. 

« - Pourquoi viens-tu me voir si soudainement ?

- Je suis arrivée à saturation. Toi aussi tu as vécu ça et puis le destin à tendance à nous réunir. 

- Que veux-tu que je te fasse ?

- Ce que bon te semble. fais-moi des blessures ou fais-moi l'amour. Fais-moi ressentir une douleur physique, qu'elle soit violente mais pas trop. Emmène-moi dans ton monde. Fais-moi oublier qui je suis. »


Passage à écouter avec : " Ride " ( Lana Del Rey )


Il me regardait et ne disait pas un mot. Il se dirigea vers la porte de sa chambre et me fis signe d'entrer. J'avançai dans la pièce tout en enlevant ma veste et mes chaussures. 

Alexander s'approcha de mon visage et m'embrassa. Je tentai de passer mes mains sous son t-shirt et il me laissa faire. Je touchai ses abdos bien tracés et lui continuait de m'embrasser en passant régulièrement une main dans mes cheveux. J'enlevai son t-shirt en le fuyant du regard. Je ne voulais pas me voir comme il me voit dans ses yeux. Certes j'allais faire une énorme bêtise mais au point où j'en étais une connerie de plus ou de moins ne changerait rien. Alexander déboutonnait mon chemisier et dégrafa mon soutien-gorge. A mon tour, je lui enlevait sa ceinture en enlevant soigneusement les crans un par un. Il retira donc son pantalon et il me fit allonger sur le lit. Il m'embrassait dans le cou et descendait jusqu'à mon ventre. Il s'arrêta à mon bas ventre. 

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