Chapitre 11 : Réussite ?

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Une semaine s'est écoulée depuis le Festival. Notre concert-dancing a été un véritable succès. J'avais même chanté en duo avec Jiro... Je souris en repensant aux circonstances de ce changement inattendu.

***

Tous les soirs depuis la simulation de sauvetage (qui s'est déroulée il y a déjà une semaine), je m'entraîne seule dans le jardin de l'internat à créer de la glace. Il reste un peu moins de deux semaines avant le Festival et notre représentation. Écouteurs vissés sur les oreilles pour me concentrer et faire abstraction des autres bruits qui m'entourent – les cris de Mineta face à Jiro, ceux des gameurs jouant dans la salle commune, ou encore les bruits de la cuisine. Le jardin étant proche de la baie vitrée donnant sur le salon de la salle commune, j'avais tendance à me mettre un peu à l'écart, pour ne pas être dérangée, mais aussi pour pouvoir chanter sans être entendue. C'était une des rares choses qui me permettait vraiment d'être à l'aise, d'être moi-même. Je crée un pilier de glace de cinquante centimètres de hauteur environ, avant d'expirer un faible nuage d'air condensé et d'y placer ma main droite. Le froid attaque mes doigts, mais je ne les retire pas. À partir de ce pilier, je m'exerce à créer des formes avec précision. Je commence par des pics, puis des bâtonnets lisses et horizontaux, lorsque j'aperçois un rosier grimpant le long du mur de la cuisine, à une dizaine de mètres. Bien qu'il n'ait pas de feuilles ni de fleurs, ça me donne une idée, et j'essaye de moduler mes formes et de les rendre plus précises. Tiges arrondies, épines, feuilles et pétales. Je suis tellement concentrée que je me mets machinalement à chanter, comme cela m'arrive parfois :

 Je suis tellement concentrée que je me mets machinalement à chanter, comme cela m'arrive parfois :

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— Tu chantes bien.

Je sursaute, une voix me sortant de mes pensées, et retire ma main du petit pilier de gel, duquel avaient « poussé » des roses de glace. Je me retourne et tombe sur Bakugo, les yeux fixés sur moi, accoudé à la rambarde de la terrasse, à quelques mètres de là.

— Tu m'as fait peur, dis-je en retirant mes écouteurs, alors qu'il s'approche.

— Désolé, répond-il simplement, sans me regarder.

Moi, au contraire, je l'observe, étonnée. Depuis quand s'excusait-il ?

— T'es de plus en plus bizarre...

— Hein ?!

Sa réaction me fait sourire.

— Bah oui, depuis la simulation, au moins... Même plus longtemps, en fait. Tu ne t'énerves plus contre moi. Plusieurs fois, à la cantine, je t'ai aperçu me fixer pendant quelques secondes. Tu viens même de me faire un compliment. Et là tu discutes avec moi plutôt que dégommer les autres sur Smash Bros...

— Ils sont tous nuls à ce jeu... Et puis j'dis juste ce que j'pense, c'est tout !

— Oui ça j'avais bien compris. Je m'en rappelle encore, d'ailleurs, lors du petit tournoi amical...

D'eau, de Gel et de FeuOù les histoires vivent. Découvrez maintenant