Oh, non, c'est trop triste, on va chialer, là !
Bon. Une fois que Tina a pris connaissance de tout ça, elle et Eva ont échangé un long regard. Eva triomphait, bien sûr ! Elle avait réussi à montrer à cette petite peste d'Escortée la vérité sur ses origines. Sur leurs origines. Ni les Proscrits, ni les Parias, ni même les anciennes Escortées n'avaient été capables de voir, de vivre les souvenirs de Oliver. Moi ? Évidemment que j'y avais eu droit, vous pensez... c'est limite si je suis pas en surproduction d'œstrogènes avec ces conneries d'échange des sangs !
Alors comme ça, c'était lui, le grand héros ? Cette loque ? Lily ? Le psychopathe de service ? J'avoue qu'il me fait franchement de la peine, quand je le vois, et qu'après tout, je n'ai pas grand chose à lui reprocher. À part d'avoir essayé de tous nous faire maudire pour l'éternité et puis aussi, tant qu'on y est, d'avoir tenté de buter notre Escortée une demi-douzaine de fois, sans parler des tas de fois où il a essayé de me transformer en légume. Non, mais c'est vrai, quoi ! Moi, quand je demande quinze centimes à Tina, j'ai tout de suite Raven et Jo sur le dos, mais lorsque monsieur Oliver fait son coming-out de gentil, en pleurnichant et en sortant la carte de la maladie nerveuse, personne lui dit rien ! Moi aussi, j'ai droit au burning-out ! Comment ça vous comprenez rien ?! Comment ça je vous spoile ? C'est ma faute, à moi, si Titi a décidé de mettre cette révélation au tout début du document Word ?! Oui, parce que vous avez encore trois cent pages à vous taper avant de pouvoir pleinement comprendre ce que vous lisez, là. Oui, on est d'accord, elle est conne. Mais faut voir les générations du dessus, aussi, avant de juger, hein ? C'est clairement pas la pire, même si ça me fait mal de l'avouer.
Quoi, attendez, la seule question que vous vous posez, c'est pourquoi je suis sur son ordi ? Vous savez quoi ? Franchement ? Vous me décevez. Ok, ok, je vous explique. C'est tout simple : en fait
