Wicked Ride Tome II

Chapitre 39| Pouvoir à deux

NILS

Je déteste cet endroit, autant que je déteste ce club. Pourtant, je n'ai pas le choix, je dois finir le travail de ma fiancée. Elle a mis les bases,je vais finir les constructions. On bosse en équipe. Elle a gentiment prévenu, je viens mettre mes menaces à exécution. J'ai horreur des traîtres, des ombres avides de lumière, surtout quand elles s'en prennent à ma Norah. Perdu dans mes pensées, je ne la vois pas arriver. Ce n'est que quand ses mains entourent ma taille, que j'émets un léger sursaut et pose mon regard dans le sien.

- Tout va bien ? me demande-t-elle doucement.

J'acquiesce calmement, tout en la blottissant contre moi. Dire qu'il y a quelques mois à peine, je l'ai retrouvé ici. Elle ne voulait plus entendre parler de moi, et je croyais qu'elle finirait par partir comme tous les autres.

C'est une période qui m'a appris à l'aimer encore plus fort, et à comprendre que je n'avais qu'elle pour apaiser mes maux. Parce que malgré que nos routes se soient temporairement séparées, il n'y a qu'avec elle que je suis entier. J'ai cru avec naïveté que j'arriverais à faire sans elle, mais ce n'est pas le cas. On a eu beau essayer, du plus fort de notre être, on est beaucoup mieux ensemble. Plus complétaires, véritablement nous avec l'autre. Je me sens vraiment en paix, quand elle se tient contre moi, son petit cœur réchauffant le mien devenu si froid et abîmé par le temps et les coups.

- Je t'aime, murmurais-je contre son oreille. Tous les jours un peu plus que la veille mon coeur.

Elle redresse doucement sa tête, un léger sourire sur son visage. Doucement, ses mains se posent sur mon torse, elle se place sur la pointe des pieds et plaque ses lèvres contre les miennes. Elle me rend mon souffle en me le faisant perdre, comme à chaque fois. Après quelques instants, elle s'éloigne et m'adresse un clin d'œil qui fait s'emballer mon coeur un peu plus vite encore.

Je vais pour lui glisser un truc salace, quand je vois apparaître le président du club des Sander Riders. Ma mâchoire se crispe sans que je ne puisse l'éviter, et les doigts de ma brune viennent s'emmêler dans les miens. J'inspire doucement, et me force à afficher un sourire.

- Bienvenue, me dit-il avec courtoisie. Content de voir que vous vous portez mieux.

Cette fois, ce sont les doigts de Norah qui se sert contre les miens, trahissant son attitude lasse. Elle bouillonne de l'intérieur, et si ça sort, elle va tout détruire.

- Heureux de pouvoir m'assurer que personne n'ai pris mon coma pour une raison d'irrespect, sifflais-je en lui serrant la main.

Il devient nerveux aussitôt, et ma brune affiche un sourire en coin qui me grise grandement. J'aime quand elle et moi sommes enclin à vouloir remettre les choses en ordre, à deux. Cela promet quelques étincelles, mais c'est que j'affectionne tant avec elle. Je me sens puissant quand elle est à mes côtés, je le reconnais. Comme si j'étais enfin complet, capable de désormais déplacer des montagnes. Elle est ma force, dans mes moments d'incertitudes.

- Evidemment, souffle le président en jetant un rapide coup d'œil à ma fiancée.

Je souris de manière si hypocrite que je me filerais des baffes si je pouvais. Mais Norah m'a dit de la jouer finement, de le voir me mentir pour comprendre le personnage. Alors je me fie à elle, et fait comme elle me dit. Après tout, elle l'a plus côtoyée que moi ! Je n'aurais jamais envisagé que mon club attire autant les vautours, évidemment les risques étaient immenses, mais quand mon père le tenait, je n'ai jamais vu ça. J'espère que je saurais le tenir de la même façon que lui,pour lui rendre honneur chaque jour comme il se doit.

Norah serre la main du président à son tour, mais je ressens une telle animosité, que je pourrais presque sourire. Ma brune ne sait définitivement pas cacher son ressenti pour les autres. C'est appréciable. Elle ne mens jamais.