CHAP14 : KELISSA

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L'arrivée de Kaïsse a laissée un grand brouillard de désorientation, pourtant je l'avais mise en garde de l'importance de monsieur ATEBA, de la tonalité de son nom, du mystère de son passé, l'intérêt qu'il suscite à la communauté de la presse. Qu'elle devrait s'en méfier, mais non ! Au contraire, ma très chère sœur y est tombée follement amoureuse.
Les bruits assourdissant de mon téléphone m'éveille de ses pensées.

- Elisabeth, je vous écoute.
- Tu pourrais pour une fois dans ta vie dire maman. C'est si compliqué ?
- Vous ne m'avez pas fait appel, pour que je vous voue un culte maternel !
- C'est vraie
- Que voulez-vous madame Nyan ?
- J'aimerais que vous me tenez informée des avancées de la préparation de mon banquet. N'oubliez pas qu'il se tient dans trois jours exactement, au moins, le vacarme de William sera mit en sourdine avec cet événement.
- Rassurez-vous madame, la préparation du banquet est terminée, mon équipe se charge de convié les personnalités éditées sur la liste que vous nous avez transféré.
- Tu fais vraiment preuve de raffinement quand tu t'y mets Kelissa. Avant que je n'oublie ce petit détail, ta serveuse, celle qui fait le buzz des journaux devrait être privée de service pendant ma soirée. Pour être honnête, je n'ai pas besoin d'un élément perturbateur, encore moins que cet objet...
- Ne vous inquiétez pas, ma sœur n'assistera pas à votre banquet. Autres choses vous ferez plaisir madame Nyan ?
- Oui ! Trouves toi un homme pour la soirée.
- Bien madame Nyan.

Je n'ai jamais été qu'à ses yeux qu'un vacarme objet, un simple instrument qu'elle pouvait manipuler à sa guise pour atteindre ses fins. Jamais, elle ne m'a jamais aperçue comme sa fille, pour elle je n'étais qu'un investissement, qui la rapporterait gros plus tard. Déjà à quinze ans, je la servais en abordant des rapports sexuels avec des hommes politiques, des personnes hautement qualifié, juste pour attiser son regard sur moi, pour qu'elle me remarque, quitte à tuer si cela, ça verrai être nécessaire... Mais ce temps est révolu, ma rencontre avec kaïsse et sa mère, ma prouvée qu'on peut aimer sans un quelconque intérêt.

Je me lève de mon fauteuil en cuir noir, me saisir de mon manteau accroché sur le porte manteau et ressort de mon bureau et veillant à le refermer derrière moi. J'arrive devant les volets et ceux-ci s'ouvrent instinctivement, me laissant entrevoir ma berline Diesel, la portière arrière déjà entre ouverte, je défile quelques pas, et me glisse à l'intérieur. Le moteur se met à ronronner,

- Chez ma sœur !

Quelques émanations de gaz plus tard, nous nous trouvons à la rue 148, face le grand immeuble, le moteur cesse tous ronronnement, la porte arrière s'ouvre, et je me laisse aller vers l'extérieur, je défile mes pas jusqu'à l'accueil, et des regards effroyables me glace le sang, pas de quoi m'alarmée, aux fil du temps, on s'habitue à cette sensation. Je continue mon ajambement jusqu'à l'ascenseur, celui-ci me laisse m'enfourner dans lui, et son click me signale que mon temps de cuisson est terminée. Je ressors et continue mon défilé du couloir des portes, et arrive devant celle de ma sœur, qui, est grandement ouverte, j'entre et mon regard se loge sur l'étreinte sensuelle et amouratif, entre ma sœur et William. Je décide de refermer la porte, pour les signaler une présence. Ceux-ci cessent leurs étreinte et prirent des pas de recul.

Je m'avance décisivement vers les deux tourtereaux, et m'imflitre entre les deux, face à William, je l'imflige une gifle,

- Tous ce vacarme est de ta faute ATEBA ! Tu sais pourtant que ce monde, le nôtre n'est pas fait pour elle ! Elle est fragile, apeurée, humaine, innocente, ignorante, inconsciente... Tous le contraire de la vie que nous menons. Tous le contraire de la vie qui l'attend actuellement ! Tu as foutue en l'air des années de préservation, Tous ce que je me suis efforcé de préserver en elle ! Et maintenant ? Dis le moi ? Que comptez-vous faire pour réparer ce mal ?

- Tout est de ma faute, je le sais ! Je vais trouver une solution, pour tout arranger.
- Tu as intérêt William.

Je me retourne maintenant vers kaïsse, ses yeux ont pris du volume, ses cernes se sont creusées, les abords de son regard sont enflées... Elle ne pourra pas survivre à ce monde si elle continue de pleurnicher. Ses faiblesses doivent êtres ses armes, ses atouts corporelles, ses boucliers, si elle veut se fraillée un chemin dans notre univers.

- Vaut-il vraiment la peine ? Veux-tu vraiment sacrifiée tous, pour lui ? Veux-tu renoncer à la vraie toi, pour lui ? Kaïsse !?
- Je... Je l'aime Keli.

Ça réponse me fouette en pleins visage, comme si je venais de me prendre une ravale dévastatrice de vent. On dit que l'amour pousse à faire des folies... Celle-ci en est une ! Moi qui donnerais tous, absolument tous pour être comme toi, possédée ton ignorance, ton innocence, ton humanité, ta bonté, ta joie... Toi tu veux tout abandonnée pour un homme ? Alors que la race humaine est la pire qu'on puisse avoir créé ! L'homme vit que pour son propre intérêt, son propre gain, son bénéfice, il est aussi ondoyant que les différentes faces d'un caméléon... Tu regretteras ton choix kaïsse. Tôt ou tard...

- Je vois ! Je dois m'en aller, assure toi de prendre soin d'elle.

Je m'en allait sans perdre une seconde de plus, ma portière m'attendais déjà entre ouverte, je ne me fit pas trop attendre, j'entre et celle-ci se referme aussitôt. Le moteur débute sa danse favorite.

- Madame, votre prochaine destination.
- Chez moi !

Près d'une heure plus tard, j'étais chez moi, ma servante, se hâte de me prendre mon sac à main, avant de me souhaiter la bienvenue.

- Coule moi un bain !

Je m'étais assise sur l'un des sofas repensant à ma tendre et désagréable enfance... Lorsqu'elle reviens.

- Madame tout est prêt.

Je me lève et monte les marches qui mènent vers un couloir orné de chambre inutilisables. Je déteste cette vie de solitude, cette maison qui me hante, malgré que j'ai autant d'argent qu'il existe de grains sable dans une sablière, je me sens indétectable seule. Aucun relation amoureuse, aucune famille qui me patiente à mon retour... Je prends place dans la benoît, et me laissant submergée par mes émotions, mes remords, mes tourments, et meurtri... Près d'une trentaine de minutes s'écoule toujours dans cette même position, quand je daigne ressortie de cette transe et par la même occasion de mon bain . Me vêtu d'un peignoir rose.

- Madame, monsieur Keng viens de faire son arrivé.
- Bien ! Installez le dans le petit salon.

Keng Alexander est le premier homme avec lequel ma mère m'est obligée d'entretenir un rapport sexuel, c'est le premier à avoir fait de moi une femme. Elle convoitait déjà le poste de gouverneur à ses temps ; et pour parvenir à ses fins, il fallait toucher où ça fait le plus mal, alors, pour faire frémir un homme puisant qui se dit intouchable, quoi de mieux que sa progéniture, surtout, si celui-ci accorde une grande importance, alors elle m'a contrainte à droguer Alexander, le mettre dans mon lit, et de nous enregistrer pendant l'acte, chose que j'ai fait, pour qu'elle daigne m'accorder une importante. Mais pour ma mère, importance, est un mot destiné à ses entrées bancaires. Elle a contrainte par la suite Monsieur Rigobert Keng à démissionner de son poste de gouverneur, au cas contraire, son image et le nom de son fils unique seraient salir à tous jamais par un viol. Celui-ci s'exécutant, préservant ainsi, son image et le nom de son fils.

- Toujours aussi belle Kelissa,
- Toujours aussi charmeur à ce que je vois.
- Tu ne m'as pas demandé de passer, pour me laisser en plan dans ton salon tout de même !?
- Je veux que tu sois mon cavalier pour la soirée de lancement de la campagne d'Élisabeth Nyan au poste de gouverneur, qui aura lieu dans trois jours exactement !
- Tu sais ta petite maman va te détester à mort ?
- Du moment qu'elle pense à moi... Ça vaut la peine.
- Je suis ton homme dans ce cas.

Depuis ce fameux soir, ma mère m'avait interdit de revoir la famille Keng, question de ne pas contre carré ses plans. Mais de par mon amitié avec Alexander, je lui avais tout raconter, sur la vidéo de viol... Et à ma grande surprise, il m'avait crû et m'avait pardonné.

- Tu es l'un de mes meilleurs amis, je ne doutais pas que tu m'aiderais.
- Du moment où, cela fait ravaler la fierté d'Élisabeth Nyan, je suis toujours de la partie. Pardon de L'expression, mais cette femme est un vrai démon !
- Ne te gênes pas, elle le mérite énormément.

KAÏSSE : ENTRE POUVOIR ET AMOUR  [ RÉÉCRITURE] Où les histoires vivent. Découvrez maintenant