CHAP 53 : CATHERINE

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S'il m'avait été dit, démontrer de toutes les façons possibles qu'un jour, je lirais l'expression qu'affiche Ateba à cet instant, je n'aurais certe pas crû cette personne. À voir leurs têtes à tous, me rappelle à quel point, je suis et demeure, incontestablement, l'incroyable, la majestueuse et magnificence Catherine Heyen, la seule femme au monde capable d'infliger un tel supplice à un être humain, que dis-je, à une rescapée de société, un insecte infâme, crasseux, dégoûtant, immonde, et inutile. J'aurais dû être décennie le prix de la meilleure nettoyeuse au monde, vue qu'à mes récentes agitations, j'oeuvre cordialement, et irrévocablement aux nettoyage de la ville, la débarrassant ainsi de tout ses moins que rien qui la trônent. Les pauvres n'ont pas le droit de vivre, leurs vies et agitations dépendent de nous, les bourgeois. Ils ne vivent que pour nous, jouissent par nous, meurent pour nous, tel est le cycle universel de vie d'un être pauvre. Sa dépendance envers nous, doit être total. Aucun pauvre ne devrait s'aventurer au delà de ce qui lui est permis, c'était la règle numéro une, jusqu'à ce que, cette chose qui se croyait tout permis, du simple fait qu'elle vivait au crochet d'une bourgeoise la transcrit. Si je n'avais pas prise l'initiative de la punir comme il se devait, d'autres du même rang et ayant le même cran qu'elle, aurons voulus, à leurs tours transcrit cette règle. Je me vois comme la gardienne de ses valeurs, et personne ne peut échapper à mon radar, par même toi, Kaïsse !

En un fragment de seconde, la vidéo est devenue virale. Les brouhaha du corps médical, les regards perchés unanimement vers les différentes expressions faciales du cher William, et moi, toujours captive et repassant en boucle les cinquante cinq minutes de durée de la vidéo. Je ne cesse de jouir. Cette journée qui était pourtant très mal élancée, se voit raviver par cette toute petite vidéo. Un élément majeur m'oblige à détourner le regard de mon écran tactile, pour accommoder sur un William, genoux au sol, téléphone fracturé et reposant près du mur d'en face, une Elisabeth, captive par mon état, et moi, l'émanant un sourire qui se veut gracieux.

- Monsieur Ateba, ne vous mettez pas dans pareille...
- L'inspecteur Geoffrey a raison, nous faisons tout ce qui est en notre possible pour retrouver votre femme.
- ET BIEN VOS RECHERCHES SONT VAINES ! l'image de ma femme est ternie à tout jamais ! Alors, COMMENT VOULEZ-VOUS QUE JE ME CALME !?.
- William !?
- QUOI !? Qu'est-ce que vous me voulez général ? N'avez-vous pas votre fille saine et sauve reposant paisiblement dans cette pièce ?
- Kaïsse n'aurait jamais voulut que tu réagisse ainsi William.
- Qui es-tu pour parler de Kaïsse ? Oh oui, tu t'appelles Ruth Yenh. La fille du général Yenh, l'illustre et majestueux général, le grand et vénéré seigneur de guerre, le général Yenh !

Sous une acclamations des plus pittoresques, William émanait cette exclamation. Le regard injecté d'un rouge vif, le sang bouillonnant. L'homme réservé, calme, faisant preuve de maîtrise de soi que j'avais connue n'était plus, dès lors qu'il eût à visionner cette vidéo, son humanité s'était terrir. Le William Ateba d'autre fois, mon William Ateba n'existe plus, celui que j'ai sous mes yeux, n'est qu'une personne qui possède la même enveloppe corporelle que lui, mais dès caractères différents, des personnalités différentes. Malgré ce changement, je reste inévitablement obsédée par cette homme, la nouvelle version de fruit défendu me procure plus de sensation que la précédente, je veux cette homme, je veux cette nouvelle version, je le veux et je l'aurais pas plus que maintenant !

L'écho foudroyant émanant dans l'ensemble du couloir m'enlève brutalement de mes songes, me laissant accommoder sur une Ruth rageuse, le bras toujours perché dans les airs, le lobe crânien de William toujours orienté vers le nord. Cette simple vison suffit à me faire lever le pas, vivement et furtivement, je parviens à sa hauteur, et de ma mains droite, je l'inflige une correction de la même ampleur que celle qu'elle venait de faire don à William,

KAÏSSE : ENTRE POUVOIR ET AMOUR  [ RÉÉCRITURE] Où les histoires vivent. Découvrez maintenant