22- Libération

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     Tout le monde se lève le matin parce qu'il n'a d'autre choix que de réaliser des choses : Des devoirs, des papiers à remplir, le ménage, etc...Mais s'il n'y avait pas tout ça, l'humain se lèverait-il réellement chaque matin, au lieu de dormir quelques minutes de plus, voir quelques heures ? S'il se lève, c'est bien parce qu'il y a certaines choses pour lesquelles il vit. Et je ne parle pas de tâches imposées, mais bien de ce qu'il fait sans contrainte. En ce qui me concerne, si je n'avais pas ces quatre choses pour lesquelles je continue de me lever, j'aurais sans doute laisser tomber mes paupières. Et j'aurais laissé la faucheuse m'emporter, sans me soucier de quoi que ce soit. Je ne pourrais certainement pas le faire, parce que je ne tiens pas à abandonner ce pour quoi je me lève. 

     Si mes amis n'étaient pas là, j'aurais plus de mal à me lever. Mais je vis pour eux. Où que je sois, ils savent que je ne les abandonnerai pas. J'aimerais tellement qu'ils me parlent de ce qui les tracasse. Le problème vient du fait que je pense en silence. Je ne leur ai pas souvent dit qu'ils pouvaient me parler à tout moment. Parce que cela les amène à penser à ce qui leur fait du mal. Et je n'ai pas envie de les voir souffrir. Je préfère qu'ils viennent m'en parler d'eux-mêmes, sans que je n'ai à les forcer. Mais j'ai parfois l'impression qu'on ne me fait pas confiance. Je suis bien placée pour savoir qu'il est difficile de parler de ses problèmes. Mais je ne peux m'empêcher de croire que je n'inspire pas confiance. Mais qu'ils me croient ou non, je serai toujours là pour eux, dans les meilleurs comme dans les pires moments. Alors oui, je continuerai de me lever pour eux. Je ne sais pas où j'en serai s'ils n'avaient pas été là quand j'en avais le plus besoin. 

     Je me lève pour ma passion et tout ce qui me fait vibrer. Tant que je n'aurais pas réalisé ce que je souhaite, alors je continuerai de me lever. Je parle avant tout de l'écriture. D'une part, celle-ci me permet en effet de m'exprimer au delà des mots, parce que j'ai toujours eu beaucoup de mal à m'exprimer. Mais surtout, j'écris pour qu'un jour on puisse me dire que mes livres émeuvent, et que je n'ai pas fait tout ce chemin pour rien. Même si j'avais l'habitude d'écrire avec ma tête, j'ai appris à le faire avec le coeur. Mais ma passion pour l'écriture n'est pas la seule pour laquelle je me lève. Il y a aussi le dessin : J'aime associer les couleurs pour apporter de la chaleur. Et les tons monochromes de certaines de mes œuvres permettent de montrer que ma vision du monde peut très bien être aussi sombre que chaleureuse et colorée. Puis il y a le chant. Le peu de personne qui m'a déjà entendu chanter m'a dit que j'avais une jolie voix. Et que celle-ci était douce. Mais surtout, comme avec l'écriture, j'aimerai tant que le monde comprenne que j'ai des sentiments. Ce n'est pas parce que je ne les montre pas que je vais bien. Je vais certainement mieux qu'avant. Mais il me reste encore un long chemin à parcourir. Puis il y a la lecture de cartes. Feu ma mère pratiquait la cartomancie. Lorsqu'elle est décédée, j'ai récupéré ses oracles. Puis j'ai commencé à en acheter d'autres. D'une part, cette passion que j'ai pour la cartomancie me permet de garder espoir. D'autre part, j'aime savoir que ceux pour qui je lis les cartes me disent que ce que je dis est réel. Et cela leur permet, eux aussi, de garder espoir. 

     Enfin, je continue de me lever pour deux personne que je ne dois pas abandonner. Je ne le dois pas et, surtout, je n'en ai pas envie. Tout d'abord, Nathan. Je lui ai fait une promesse : Je serai toujours là. J'ai l'habitude de ne pas faire de promesses, parce-qu'il peut être douloureux de ne pas les tenir. Et jamais je ne ferai de promesses quand je sais pertinemment que je ne les tiendrais pas. Alors oui, je lui ai promis que je resterai toujours avec lui. Simplement, parce que je sais que je ne briserai jamais cette promesse. Les mots ne sont certainement pas suffisants pour pouvoir exprimer mes sentiments à son égard. Et je pense n'avoir jamais eu aussi peur de perdre quelqu'un. Il ne s'en rend sans doute pas compte, mais il a fait bien plus pour moi que je n'aurai pu l'imaginer. En prenant du recul, je me rend compte que j'étais déjà follement amoureuse de lui, et ce, bien avant notre rencontre. Je ne saurais l'expliquer. Mais les courtes relations que j'ai pu entretenir avec Jackson et Baptiste m'ont fait prendre conscience que je ne parvenais pas à l'oublier. Le seul que j'avais en tête, c'était lui. Et pour lui, je continuerai de me lever. Jamais je ne cesserai de lui montrer à quel point je l'aime. Alors oui, je continuerai de lui faire des cadeaux comme aujourd'hui, même si ceux-ci sont faits avec les moyens du bord. Je continuerai de lui dire que je l'aime, autant de fois que je le pourrais. Parce que je ne peux, décidément, pas renoncer à lui. Peu importe les difficultés, je resterai à ses côtés. J'ai besoin de lui, certes. Mais c'est, avant tout, parce que je l'aime. Et surtout, je continuerai de me lever pour moi. Plus que l'aide de quiconque, c'est de moi que j'ai besoin. Et je n'ai certainement pas le droit de m'abandonner comme j'ai essayé de le faire par le passé. Je dois à tout prix, et par tous les moyens possibles, enfin m'accepter. 

     Et puis, je peux enfin dire qu'il y a des jours que je n'oublierai jamais. Pour une fois, je sais que j'ai été heureuse. Et le 26 Mars 2023 restera à jamais encré dans ma mémoire. Le plus beau jour de ma vie. Car c'est le jour où j'ai commencé à sortir avec Nathan. Un mois environ après notre rencontre, j'ai décidé de l'inviter chez moi. Comme mon père et mon frère partaient ce jour là, j'en ai profité. Je pensais que, pour une première fois, ça aurait été plus facile pour lui que l'on passe une journée seuls, plutôt qu'avec ma famille. Je me rappelle de tout ce que l'on se disait, ce que l'on aurait aimé faire une fois que nous nous serions retrouvés seuls. On ne s'était jamais pris dans les bras l'un de l'autre, et nous ne nous étions jamais embrassés. Mais, l'un comme l'autre, on en mourrait d'envie. Pourtant, ce jour là, nous ne nous sommes pas enlacés comme on l'avait espéré. Je me suis contentée de poser ma tête sur ses genoux, alors que nous étions installés devant la télé. Mais j'avais terriblement envie de l'embrasser. Et comme j'avais peur de faire le premier pas, je n'ai pas arrêté de parler alors que nous sommes allés dans ma chambre. Je ne voulais pas dormir tant que je ne l'avais pas embrassé. Je me souviens de chaque instant. Il faisait noir. J'ai peur du noir. C'est pour cette raison que je dors avec un masque de nuit. Pour me réconforter. Mais je ne l'ai pas fait. Il est le seul avec qui je me sens apaisée. Je ne voyais rien, mais j'étais face à lui. Je sentais qu'il était proche de moi. Dans le noir, j'ai fermé les yeux. Je sentais mon coeur accélérer quand j'ai senti sa respiration se rapprocher un peu plus de moi. Je respirai fort. Ses lèvres étaient si proches des miennes. Enfin, c'est arrivé. Le moment que j'attendais depuis si longtemps, celui que je m'étais imaginé une bonne centaine de fois, était enfin arrivé. Si doux. Je ne pensais plus à rien. Il devait être quatre heures du matin, quand c'est arrivé. C'est lors de notre deuxième baiser qu'il l'a dit "On sort ensemble, maintenant ?" auquel j'ai répondu en souriant "J'imagine". Je n'ai jamais autant souri que cette fois là. 

     Je suis tellement heureuse. Je l'ai dit. Enfin. Et même si ce bonheur ne dure pas, je le chérirai. Toujours.

     Désormais, je vivrais en respectant certaines règles. MES règles. 

1. Traite toi comme une personne que tu DOIS aider. 

2. Fais-toi PLAISIR.

3. Fais la PAIX avec ton Passé.  

4. Ne te préoccupe PAS de ce que pensent les AUTRES. 

5. Ne te sens pas coupable de ce que TU fais.

6. CONTINUE d'AIMER le monde comme tu le fais.

7. Ne baisse JAMAIS les bras.

8. Fais de ton MIEUX, l'échec ne te définie PAS. 

9. Ne cesse jamais de SOURIRE.

10. Enfin, AIME-TOI. 

Céleste et la Fleur du Bonheur [TERMINÉ]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant