-Bon...
Le policier se tenant en face de nous se releva de sa chaise en soupirant.
-Ça a l'air compliqué, votre histoire.
-Je vous jure que ce que nous disons est la simple et unique vérité ! lui lança Will, énervé. Alors plutôt que de sanctionner ce jeune homme pour violation de domicile et agression physique sur autrui, pourquoi cherchez-vous à déduire des choses fausses ?! Faites correctement votre travail, bon sang !
Je me retenais vraiment pour ne pas le frapper. Heureusement que le policier n'était pas aussi con qu'il en avait l'air... Pour l'instant je me taisais pour ne pas aggraver mon cas, mais dès que je verrai une faille, je n'hésiterai pas à lâcher tout ce que je savais.
-Ce n'est que votre version de l'histoire, rétorqua l'homme. Ce garçon avait peut-être une bonne raison pour se trouver chez vous. Et nous savons faire notre travail, ce n'est pas à vous de nous dire quoi faire. Maintenant, nous allons vous interroger seul à seul, chacun votre tour. Mme Kie Kamado, vous serez la première, veuillez me suivre.
Alors que Kie partit avec l'homme dans une autre salle, je sentis la tension dans la pièce monter d'un coup. Heureusement que deux autres policiers étaient présents, sinon qui sait ce qu'aurait pu faire Will et l'autre Jonathan dans la situation actuelle... Ils m'auraient sûrement traîné de force hors du commissariat avant de partir en voiture on ne sait où pour faire en sorte que je ne sois plus une menace pour eux... Brrr, rien que d'y penser, ça me donnait des frissons.
Une aura meurtrière émanait du corps de William, qui, malgré son air impassible, semblait bouillonner de l'intérieur. Jonathan, lui, semblait amusé par la situation. En même temps, il n'était coupable de rien... Même si tout ça tournait pal pour eux, il s'en sortirait sans problème, contrairement à son « ami », et il le savait très bien.
Quand à moi, je ne saurai pas décrire comment je me sentais en ce moment. Je me sentais déjà beaucoup plus en sécurité ici qu'ailleurs, je pense que c'était justifié... Et puis, j'avais eu tellement peur tout à l'heure que je me sentais comme vide, dénué de toute émotion. J'étais juste soulagé.
Mais cependant, je savais que ce n'était pas fini, et que le plus dur était à venir.
Si je ratais cette occasion de tout raconter à propos de ce que je savais et que ce connard de beau-père s'en sortait, il va juste revenir plus tard et le faire taire définitivement, et ce, par n'importe quel moyen.
-Ne t'en fais pas, Nezuko, murmurai-je à moi même. Je te protègerais.
Kie sortit finalement au bout d'une quinzaine de minutes qui me parurent une éternité, l'air décontenancé.
-Chérie, est-ce que tout va bien ?! lui demanda Will en se précipitant vers elle.
-Oui, mais c'était bizarre tout ce qu'ils me demandaient... Ils ne m'ont rien demandé à propos de ce qu'il s'était passé, mais ils ne faisaient que me poser des questions sur toi, du genre quelle était ta relation avec moi, depuis quand ton vis avec nous, si j'ai des enfants, de quel pays tu viens à la base,etc...
Le regard de Will passa alors en quelques millisecondes de l'inquiétude à la panique. Il avait visiblement beaucoup de choses à cacher... mais pour l'instant il ne pouvait rien faire pour se sortir de la situation. Même si je ne comprenais pas vraiment ce qu'il se passait, une partie de moi se sentait triomphante, comme si tout était déjà gagné.
-Mr Jonathan xx, c'est à vous, fit le policier qui avait interrogé Kie.
L'homme s'avança vers la salle à son tour, toujours autant amusé. Comme si il n'avait rien à se reprocher. Mais même si c'était le cas, il y avait forcément autre chose pour qu'il soit autant en confiance...
Quelques minutes après qu'il soit parti, la porte d'entrée du commissariat claqua soudainement, laissant entrer deux silhouettes que j'identifiai directement.
-Tanjiro ! Nezuko ! Qu'est-ce que vous faites ici ? leur lançai-je, surpris par leur arrivée.
-Zenitsu ?! me répondit Tanjiro, visiblement étonné de me voir. Toi, qu'est-ce que tu fais là ! La gendarmerie nous a appelé pour nous dire que notre mère était au commissariat, et qu'on devait aller la rejoindre en urgence pour je ne sais quelle raison... Il s'est passé quelque chose ? Quelque chose de grave ?
-Ce... C'est un peu trop long et compliqué à expliquer...
Tanjiro haussa les épaules avant de rejoindre sa mère, me laissant seul avec Nezuko.
Quand je tournai mon regard vers elle, un intense sentiment de remord et de culpabilité s'empara de moi : elle fixait le sol en silence, les pupilles tremblotantes et le corps qui semblait forcer pour ne pas s'effondrer sur lui-même.
-N... Nezuko-chan...
-Qu'est-ce que tu as fais ?
-R... Rien, je te le jure ! Je... Je me suis juste retrouvé au mauvais endroit au mauvais moment...
-...
-Ne t'en fais pas, Nezuko-chan, je vais te sortir de cette situation. Nous sommes à la police et j'ai toutes les preuves qu'il faut, je ne vais pas laisser passer cette occasion de te rendre justice !
-Je t'avais dis de me laisser mourir.
-Et moi j'ai dis que je te protègerais.
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Désolée, ce chapitre n'est vraiment pas long...
A la base il était plus grand, mais vu qu'il était trop long à mon goût et que j'avais pas le courage de tout écrire d'un coup, j'ai décidé de le diviser en deux parties :)
Le prochain chapitre sera beaucoup plus long, ne vous inquiétez pas (ce sera d'ailleurs un des chapitres les plus importants de l'histoire, hehhehe)
Saori :)
912 mots (vrm désolée ;-;)
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Papier à musique_/Tanzen/
Fanfiction-Tu sais Tanjiro...Notre histoire, c'est un peu comme du papier à musique. -Que veux-tu dire, Zenitsu ? -C'est nous qui la composons, au fur et à mesure. Et puis des fois, ça ne fonctionne pas, ça rame, ça n'avance plus. Ça devient long à faire, fat...