Chapitre 17 : Alerte rouge

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Fan art :  avogado6_jp sur Instagram (allez voir ce qu'il fait c'est incroyableee)





Nezuko, assise par terre, entourée de bandages, pansements et autres accessoires de soin.

Mais ce qui m'horrifiai le plus, ce n'était pas ça.

Mais plutôt l'énorme cicatrice rougeâtre qui ornait sa jambe de la cheville jusqu'au genou.

Ma voix, bloquée par la vision d'horreur, était incapable d'émettre le moindre son, et mon corps d'esquisser le moindre mouvement. J'étais juste pétrifié. Et elle aussi.

Mais... quelque chose de différent vibrait dans son regard. Quelque chose qui me fit aussitôt regretter d'avoir ouvert cette fichue porte. Mais cette étincelle, qu'est-ce que c'était me diriez-vous ? De la surprise ? Non. De la colère ? Non. De l'interrogation ? Non.

C'était de la peur.

Mais pas de la peur comme on la connaît, quand on se retrouve nez à nez avec une araignée ou quelque chose comme ça.

Non.

C'était de la peur à l'état pur. Celle qui glace le sang dans vos veines, qui pétrifie chaque parcelle de votre corps, qui fait fonctionner votre cerveau à une vitesse si folle que vous n'arrivez même plus à réfléchir correctement.

Vous savez, cette peur...

Cette peur qui frigorifie vos organes jusqu'à vos orteils, qui fait battre votre coeur si vite que vous avez l'impression qu'il va exploser, cette sensation qui fait que chaque chose en ce monde qu'un de vos sens peut repérer vous fait hurler de terreur quelle qu'elle soit.

Cette peur, qui vous fait regretter jusqu'à votre existence même, qui vous donne envie de disparaître, peu importe où, mais juste quelque part où la présence de n'importe quel être vivant n'est pas.

Vous voyez, ce sentiment d'impuissance...

Et bien, c'était exactement ça qu'il y avait dans le regard de Nezuko. De la peur tenant de la folie.

Je ne savais plus quoi faire.

Mon cerveau s'était complètement déconnecté de la réalité, ne se focalisant que sur une seule et même chose : ce petit être plein de souffrance, recroquevillé sur lui-même, tel un animal dans sa cage, ses yeux autrefois pétillants de bonheur appelant désespérément au secours.

Et même si je ne comprenais plus rien.

Même si je ne savais même plus quoi penser.

Même si trop de questions fusaient en permanence dans ma tête sans réponses,

Oui, malgré tout ce qui pourrait arriver de pire, je ne souhaitais actuellement qu'une chose : protéger ce petit oisillon tremblant, tombé si soudainement et trop rapidement du nid.

Après un long moment à se fixer droit dans les yeux, ma voix finit par se libérer, encore sous le choc.

-N...Nezuko-chan...

Elle sursauta alors, comme si ma voix l'avait soudainement ramenée à la réalité, mais ça ne la calma pas pour autant. Ce fut même tout l'inverse qui se produit. Terrorisée, elle se mit à se reculer le plus possible de moi, s'éloignant de plus en plus avant de buter contre la paroi de la baignoire, se retrouvant coincée, cet éclat de folie pure brillant toujours dans ses iris.

Ne sachant que faire, je m'accroupis sur le carrelage froid, avant de m'avancer le plus doucement possible vers elle afin de la rassurer ne serait-ce qu'un minimum. Cependant, quand je levai la main pour avoir un quelconque contact physique, sa réaction fut encore pire que ce que je ne l'imaginais, et ça ne la rassura pas du tout : elle leva brusquement les bras avant de s'en servir pour cacher son visage, comme si elle avait peur que je la frappe, ses jambes tremblotantes se recroquevillant toujours plus sur elles-mêmes jusqu'aux ongles des orteils.

-Nezuko-chan...

Au bout de quelques instants à hésiter à la toucher, je ne puis plus me retenir : je mis mes bras autour de ses frêles épaules, avant de la serrer dans une étreinte chaude et apaisante, afin de la calmer, et surtout me calmer par la même occasion. Des milliers de questions fusaient en ce moment dans ma tête, mais je n'étais quand même pas idiot au point de ne pas voir qu'elle n'était actuellement pas en état d'y répondre, je préférai donc les garder pour moi et ne les lui poser qu'au moment opportun.

Je sentis brusquement une pression sur mon avant bras, avant de voir avec surprise que Nezuko avait enfoui sa tête dans le creux de mon cou, et avait arrêté de trembler. Ou du moins, elle tremblait différemment. Et malgré le peu de son qu'elle produisait, je l'avais tout de même bien compris : elle avait commencé à pleurer.

Étant donné mon incapacité à réagir face à une telle situation, je me contentais de lui caresser délicatement les cheveux, mes bras l'enlaçant toujours, tentant de la rassurer un peu et de la faire se sentir en sécurité. Mon regard tourné vers le sol, un petit quelque chose pas si petit que ça attira soudainement mon attention. Quelque chose de rouge, qui coulait goutte par goutte et se répandait petit à petit sur le carrelage blanc.

Du sang.

Mais malgré ce que je pouvais espérer, ce sang ne venait pas de sa blessure à la jambe, mais d'autre part.

Mon coeur rata un battement quand je commençais à comprendre.

Ce sang, bien que je ne puisse pas voir l'emplacement exact de sa provenance, coulait d'entre ses jambes. Elle avait peut-être simplement ses règles, m'auriez vous dit. Seulement, mon instinct me soufflait que ce n'était pas ça. Que c'était quelque chose de grave. Beaucoup plus grave. Et que même si je refusais d'y croire, je devais bien finir par le mettre à l'évidence : Nezuko avait été souillée, et de profondes cicatrices avaient pris place dans son cœur, pour ne plus jamais disparaître. Elles seront toujours là, omniprésentes, et ne la lâcheront pas, continueront de la poursuivre jusqu'à la fin de sa vie.

Comment appelle-t-on cela, déjà.

Ah oui.

Un traumatisme.

-...

Je resserrai ma prise sur ses bras, une nouvelle émotion prenant place dans mon esprit déjà déconnecté. Qu'elle était-ce ? Je n'en savais rien. Tout ce que je savais, c'était que dans ma tête, il, n'y avait plus rien. Mon être tout entier semblait sombrer dans une folie pure, ne songeant plus qu'à une seule et unique chose : protéger le petit animal souillé et brisé que je tenais dans mes bras.

-Ne t'en fais pas, Nezuko, murmurai-je. À partir de maintenant, je te protégerai.

Mon cerveau avait tiré la sonnette d'alarme : l'alerte rouge était lancée. 



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Chapitre assez court, mais je ne peux pas me permettre d'en faire des longs, avec les examens qui approchent... Oral jeudi, puis brevet la semaine pro... je veux mourir ;-;

Par rapport à l'histoire, il y avait plusieurs indices qui montraient que c'était Nezuko, et pour ceux qui ont déjà lu d'autres de mes histoires, vous savez que j'aime bcp mettre des faux indices >:D

1) pendant la scène de viol, la victime n'avait émis aucun son, et je l'avais bien précisé : « me faisant lâcher un cri muet de terreur »,  « Va-t-en ! aurais-je voulu crier. Pars ! » Et Nezuko est muette. C'était le plus gros indice, je crois... 

2) J'ai tout fait pour que vous croyez que c'était Tanjiro. Et ça a bien marché, mouhahah. (Désolée) Le média montrait un garçon, l'histoire ne s'est pas vraiment concentrée sur d'autres personnages, et on savait d'avance qu'il détestait son beau-père. 

3) On pouvait savoir que ce n'était pas lui avec le chapitre 16 : dans le bain, Zenitsu n'a remarqué aucune cicatrice sur Tanjiro, a part celle qu'il avait déjà dans le dos.

Voilà, c'est à peu près tout, mais j'étais contente de voir que personne n'avait réussi à trouver :)))) (oui je suis méchante, mais bon)

On se revoit au prochain chapitre !

ET PETITE PRÉCISION PAS SI PETITE QUE ÇA : L'HISTOIRE SE FINIT EN HAPPY END ! (J'aime pas les bad end, c'est tristeee)


Saori ;)


1272 mots 

Papier à musique_/Tanzen/Où les histoires vivent. Découvrez maintenant