Chapitre 1

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SOHAM

Lorsque je me réveille ce matin, je sens une agréable chaleur tout contre moi. Davina dort à poings fermés, blottie au creux de mon flanc. Écartant une mèche folle de son joli minois, je caresse sa peau, aussi douce que de la soie, du bout des doigts. Elle remue légèrement sans se réveiller et je m'arrête aussitôt. Je souris doucement en l'observant sommeiller dans notre lit. Il faut croire qu'elle ne dort jamais très profondément. Soupirant d'aise, je contemple le plafond le cœur léger. J'ai enfin retrouvé ma femme. Plus question de mensonges, ni d'omissions. Je veux être totalement transparent avec elle parce que je ne prendrai pas le risque de lui donner des raisons supplémentaires de me laisser. Tout ce que je veux aujourd'hui, c'est être à la hauteur pour elle et nos enfants à naître.

— À quoi tu penses comme ça ? me chuchote une voix encore ensommeillée.

— À quel point j'ai de la chance de t'avoir, lui avoué-je sans concession.

Davina ne dit rien sur le coup et semble réfléchir à sa réponse, alors que je la scrute du regard.

— J'espère que ça signifie que tu ne joueras jamais plus avec moi.

Soupirant d'un air las, je fixe de nouveau le plafond et me sens apaisé lorsque ma bouche prononce ce que je pense intérieurement.

— Je ne veux plus jamais te mentir, sur rien.

Ma femme ne dit rien encore une fois, mais se blottit un peu plus contre moi en entourant mon bras de ses petites mains. Son visage repose paisiblement contre mon épaule et je n'oserai bouger pour rien au monde. Pourtant, une ombre obscurcit soudainement mes pensées. Un sentiment intense m'étreint douloureusement. Mon instinct de protection se rappelle à mon bon souvenir et je ressens le besoin irrépressible de mettre ma famille en sécurité. Alfred et Éric sont une menace bien trop dangereuse.

Tout cela me dépasse pour le moment et il m'est indispensable de mettre de l'ordre dans mes pensées pour connaître la marche à suivre. Une idée me vient subitement en tête.

— Et si on partait.

— Quoi ?

— Quittons Paris pour quelques jours, proposé-je en haussant les épaules.

— Soham, je commence mes examens aujourd'hui !

— Peu importe. Passe-les cette semaine et allons en vacances.

— Ne dis pas n'importe quoi. On ne peut pas faire ça.

— Pourquoi pas ?

— Je dois réviser.

— Tu réviseras tout de même en vacances. Tu termines vendredi et ensuite tu as 2 semaines de vacances pour Noël et le réveillon.

Davina se mord la lèvre inférieure en hochant doucement la tête de droit à gauche, mais je sais qu'elle y réfléchit.

— Allons voir ma mère !

— Quoi ? Comment ça allons voir ta mère ?

— C'es Noël dans 11 jours. Passons les fêtes avec elle.

— C'est vraiment ce que tu veux ? me demande-t-elle d'un air suspicieux.

— Oui...s'il te plaît. Je veux juste être loin de Paris pour quelques temps.

Davina passe tendrement une main à travers mes cheveux en ancrant le noisette de ses iris au vert intense des miens. Cette simple caresse réchauffe irrémédiablement tout mon être. C'est comme une drogue, je suis incapable de m'en passer. Je veux que cela dure toujours...

— Si c'est réellement ce que tu veux, alors d'accord, finit-elle par dire.

— Merci, la remercié-je dans un souffle.

— Ce n'est rien, me sourit-elle.

— Je m'occupe de tout, lui dis-je. Concentre-toi seulement sur tes examens, moi je m'occupe du reste.

— Très bien.

— Tu verras. Cela nous fera du bien à tous les deux, lancé-je d'un ton joyeux et confiant à la fois.

Durant la journée, je me rends au travail pendant que Davina retrouve le chemin de l'université pour passer ses premières épreuves. Au boulot, tout se passe au mieux et je termine sous les coups de 15 heures. Profitant du fait que Davina termine à 18 heures, je réserve nos billets pour Bordeaux après avoir appelé ma mère, pour ce vendredi après-midi. Je n'ai pas pu avoir de meilleure date. Je soupire de dépit, ce sera une journée chargée entre l'examen de Davina à 8 heures, son rendez-vous chez le gynécologue à 11 heures 30 et le départ pour Bordeaux à 15 heures 45.

Une fois les billets réservés, j'envoie un texto à cette dernière pour l'en informer et somnole sur le canapé, jusqu'à ce qu'il soit l'heure pour moi d'aller récupérer ma belle. Hors de question de la laisser rentrer dans son état alors que je peux la ramener à la maison en voiture. Surtout pas avec tous les tordus qui font partie de nos vies depuis que nous nous sommes retrouvés, il y a maintenant un peu plus de 8 mois.

Un Délicieux contrat tome 3Où les histoires vivent. Découvrez maintenant