Chapitre 24

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SOHAM

— Ok. Répète-le-moi encore une fois. On s'est appelé. On a décidé de voir Edwige pour lui en parler parce qu'on ne voulait pas de trace de cette conversation, au cas où. On est allé la voir. Elle nous a dit qu'elle nous préviendrait si jamais quelque chose était suspect dans l'agenda d'Éric et Alfred.

Yann soupire et lève les yeux au ciel avant de poser à nouveau les yeux sur moi.

— Ça va ce n'est que Davina, pas la B.A.C.

Fronçant les sourcils, je le fixe un moment en hochant la tête de droite à gauche.

— Je crois que tu ne sais pas à qui tu as affaire, mec.

— Si, je suis son meilleur ami aux dernières nouvelles.

— Mais tu l'as déjà vu énervée ?

— Bien sûr que oui, me répond-il comme si ma question était des plus stupides.

— Et ?

— Et rien ça va. Ce n'est pas la mort, on s'est déjà engueulé elle et moi.

— Ok.

D'accord. Il ne sait vraiment pas dans quoi on met les pieds.

— Tu ne l'as pas vu en colère. Autrement, tu n'en parlerais pas comme ça.

— Je t'assure que si.

— Et moi je t'assure que non. Tu ne l'as jamais vu folle de rage. Je la connais bien.

— Moi aussi.

— Non mon pote je ne crois pas, insisté-je. C'était amplement mérité à l'époque, mais j'ai eu droit au regard noir et crois-moi il te donne des frissons. Le pire c'est son silence lorsqu'elle te tue du regard.

Je grimace en me remémorant les fois où j'y ai eu droit. C'était sûrement Bagdad dans sa tête.

— Dans ces moments, elle a l'air vraiment calme alors que tu sais qu'elle pète un câble et qu'elle est vraiment vénère. Et elle ne dit rien en te fusillant du regard ! Elle n'a même pas besoin de parler lorsqu'elle est comme ça d'ailleurs. D'une tu auras les jetons, de deux tu seras mal à l'aise comme tu ne l'as jamais été de ta vie et tu vas toi-même la supplier de faire quelque chose, n'importe quoi, même te frapper. Tu sais pourquoi ? Parce que tu ne supporteras pas le poids de ce regard !

Yann me regarde en biais, haussant un sourcil.

— Tu as vraiment un grain.

— Je ne rigole pas. Tu verras, le jour où elle te lancera ce regard.

— Arrête, c'est une crème cette fille.

— Je ne dis pas le contraire. Ma femme est la plus gentille qui soit. Mais elle a également son mauvais côté, c'était une véritable garce lorsque je l'ai rencontrée. Heureusement que j'ai aussi du caractère parce que cette fille elle te démonte en une phrase. Et prends-le comme tu veux.

— Tu fais une montagne de trois fois rien, se moque-t-il.

— Non pas du tout. Elle a vraiment le regard d'un tueur. Il est à glacer le sang. Je n'avais jamais vu ça.

Coupant le contact de ma Golf, nous remontant du parking situé au sous-sol et prenons l'ascenseur jusqu'à l'appartement. Une bonne odeur de fromage nous accueille lorsque nous passons l'entrée.

— Je suis rentré !

Davina sort de la salle d'eau à ce moment, emmitouflée dans son peignoir en laine et dépose un baiser sur mes lèvres en guise de bonsoir. Puis, elle embrasse Yann sur la joue légèrement surprise.

Un Délicieux contrat tome 3Où les histoires vivent. Découvrez maintenant