Chapitre 18

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DAVINA

— Bonjour mon amour, entends-je souffler à mon oreille.

Les yeux toujours clos, je souris. De grandes mains viennent se poser contre mon ventre alors que je recule légèrement pour mieux me blottir contre ce torse que je connais par cœur. Dos à Soham, j'entoure ses mains des miennes tandis qu'il parsème ma peau de baisers à l'orée de mon cou. Je frissonne dans ses bras en me mordant fortement la lèvre inférieure.

— Yann nous retrouve cet après-midi pour le faire ?

— Oui, comme prévu.

Je le sens soupirer profondément derrière moi.

— Et si on sortait petit-déjeuner tous les deux quelque part ? me propose-t-il en me câlinant.

— Vraiment ??

— Oui. J'ai envie qu'on profite l'un de l'autre, m'avoue-t-il.

— Pourquoi tu dis ça comme ça ? m'énervé-je.

Mon mari ne me répond pas tout de suite. Peut-être qu'il cherche les mots.

— Tu sais pourquoi...

J'ai un raté. Pourquoi pense-t-il au pire ? Soudainement effrayée, je me retourne dans ses bras et le serre contre moi.

— Il ne va rien arriver à personne. Arrête de dire ça.

— Chérie tu sais que ce n'est pas si simple. On ne peut pas se voiler la face, les choses se corsent et on ne sait pas ce qui pourrait arriver.

Je refuse de l'envisager. Tout ira bien...il le faut.

— Tais-toi, soufflé-je d'une voix à peine audible.

Je me serre davantage contre lui et le sens embrasser mes cheveux. Mon estomac se retourne agréablement. Soham me regarde de ses grands yeux vert brillant d'une vive lueur. Elle m'est reconnaissable aujourd'hui. J'y perçois tout son amour et je ne sais pas pourquoi, mais à cet instant cela apaise toute la peine, toute la colère, toute la rancœur et l'ouragan qui faisait rage en moi jusqu'à lors et dont il était le point d'ancrage. C'est une chose dont je suis incapable de douter désormais : son amour. Mais il y a également autre chose : je ne me lasserai jamais de ses gestes de tendresse, j'en suis tout simplement accro.

— Je t'aime, lui soufflé-je mielleusement en lui caressant le visage.

Il sourit tendrement et pose doucement ses lèvres sur les miennes. C'est si aérien, si léger, comme une plume.

— Moi plus, affirme-t-il en m'enlaçant très fort.

Plus tard, nous quittons l'appartement main dans la main. Moi, collée contre son bras à cause du froid et lui, soufflant au creux de nos mains jointes pour les réchauffer.

— Tu aurais dû faire comme moi et mettre des gants, lui fis-je la remarque en haussant les épaules.

— Boh ça m'emmerde ces machins, râle-t-il.

Je secoue la tête de droite à gauche amusée et continue de marcher à ses côtés. Alors que nous arrivons aux abords d'une boulangerie proche de chez nous, nous croisons un homme typé arabe.

— Salam, lance-t-il à Soham en guise de salutations.

Ce dernier grommelle la même chose en continuant de marcher. C'est plus fort que moi, je pouffe de rire contre son bras avant d'éclater de rire. Toujours la même chose en métropole.

— Hé la Pakpak, tu arrêtes de glousser ! Il n'y a rien de drôle, me réprimande-t-il mollement.

— Hé ! me vexé-je. Ce n'est pas de ma faute s'ils te prennent pour un arabe, tu ressembles à un arabe Soham !

Un Délicieux contrat tome 3Où les histoires vivent. Découvrez maintenant