Chapitre 21

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DAVINA

— Je pense que tu as perdu en endurance, me moqué-je amusée en relevant la tête de son torse.

— Tais-toi, me souffle-t-il. Ça faisait longtemps.

— De ?

— J'étais en manque, ça te va ?

Je ris. Ça me fait du bien de nous retrouver comme cela avec tout ce qu'il se passe dans notre vie.

— Hé, m'interpelle-t-il en caressant mon petit ventre. C'est moi où la semaine prochaine cela fera déjà 3 mois ?

Je souris et dépose mes lèvres sur son torse imberbe. Il me caresse la joue cette fois et me vole un baiser lorsque je relève la tête vers lui.

— J'aimerais bien avoir une fille, souffle-t-il.

— Et moi un garçon, réponds-je en haussant les épaules.

Soham fronce les sourcils l'espace d'un instant.

— Pourquoi un garçon ? Une fille c'est mieux.

— Non.

Il sourit amusé et cherche mon regard. Bah non, il a tort ! J'y ai déjà réfléchi en long en large et en travers.

— Tu as peur qu'elle me vole à toi et décrète que je suis son papa ?

— Non. Si c'est un garçon je pourrai lui dresser les côtes à la dure s'il fait le malin. Si on a une fille je suis sûre que ce sera une peste et qu'elle m'en fera voir de toutes les couleurs.

— Tu sais qu'on a plus le droit de frapper ses enfants ? se moque-t-il.

— Tu vas me dénoncer s'il mérite que je lui remonte les bretelles ?

Soham soupire sans rien dire.

— Je n'ai pas dit que je battrai mon bébé idiot ! expliqué-je en levant les yeux au ciel. C'est n'importe quoi, quand j'étais petite je faisais des bêtises tout le temps, ma mère me donnait la fessée en cas de besoin pour me faire entendre raison. Est-ce que je suis traumatisée ? Non. Est-ce que je déteste ma mère ? Non. Est-ce que j'ai peur de ma mère ? Non. Mais j'ai appris que pour éviter d'avoir la fessée, je devais me tenir tranquille et je suis devenue sage et obéissante. Pas parce que j'avais peur de ma mère mais parce que je savais que c'était mal de faire ce que je faisais et que la punition suivrait. Ça ne veut pas dire que j'avais peur de la punition, j'ai bien fait d'autres conneries, mais c'est loin d'être agréable alors tu te tiens à carreau et tu marches droit.

— Vraiment ?

— Oui, vraiment. Si cette foutue loi était en vigueur à l'époque, je lui en aurais fait voir des vertes et des pas mûres. Tu penses vraiment que les enfants sont innocents ? ris-je. Je savais très bien que je ne devais pas faire certaines choses mais je le faisais parce que je le voulais bien. Je vais te raconter une chose, une anecdote...

— Je t'écoute, s'amuse-t-il en posant son menton dans la paume de sa main.

— Je faisais des tas de conneries. Une fois, alors que nous étions chez ma grand-mère avec mes parents, mes oncles et mes tantes, je jouais dans la cour. Le matin, grand-mère avait brulé de la saleté et il n'en restait plus que des cendres encore fumantes. On nous avait demandé de ne pas nous en approcher en nous expliquant que c'était très chaud et que cela pourrait nous faire mal si on y touchait.

— Tu as mis la main ? rit-il d'avance.

— Non. J'ai pris un bout de bois et j'ai tapé dessus à plusieurs reprises parce que c'était drôle de voir la cendre voleter. Je devais avoir 6 ans, mais je comprenais très bien que je faisais une bêtise, que c'était mal et que si je me faisais prendre ça allait barder.

Un Délicieux contrat tome 3Où les histoires vivent. Découvrez maintenant