Chapitre 9

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DAVINA

Ce matin en me réveillant, je m'extirpe des couvertures le plus silencieusement possible. Il doit faire encore nuit dehors et je ne tiens pas à réveiller Soham. Sa mère et moi devons nous rendre au marché traditionnel. Samira ne sera pas dès nôtres aujourd'hui, Dinesh et elle sont retournés chez eux, hier dans la journée. Les parents de ce dernier arrivent demain pour passer le réveillon du 31 avec eux. Me préparant rapidement avant de rejoindre Marianne dans l'entrée, j'embrasse mon époux sur le front sans qu'il ne se réveille et quitte notre chambre.

Dehors, je constate qu'il fait nuit noire. Une fine pellicule de pluie se déverse des nuages. Ce n'est pas l'idéal pour sortir, mais je suis bien chauffée sous ma couche de vêtements et d'ici à ce que nous arrivions au marché, la pluie devrait avoir cessée. Il n'est encore que 7 heures du matin lorsque je regarde le cadrant de ma montre, après un long bâillement. Dans la voiture, Marianne allume le chauffage.

— Ça va le chauffage ? m'interroge-t-elle.

— Oui ne vous inquiétez pas, lui réponds-je en souriant.

— Nous serons vite rentrées. Mon fils n'aura même pas le temps de remarquer notre absence, rit-elle.

— J'ai hâte de voir ce marché !

— Vous verrez, c'est absolument génial comme endroit. Mais comme nous sommes dimanche, nous ne pourrons pas nous rendre au marché de Lalinde.

— Oh, m'exclamé-je de déception. Où allons nous dans ce cas ?

— Au marché de Monbazillac, c'est tout aussi formidable !

— Que cherchez-vous dans ce marché ? demandé-je curieuse.

Les paysages défilent à la lueur des lampadaires alors que les roues épousent l'asphalte le temps du trajet. Une bonne ambiance règne dans l'habitacle de la voiture et j'avoue qu'elle me plait beaucoup.

— Oh, eh bien. J'y vais surtout pour les fleurs, s'amuse-t-elle. J'adore jardiner.

— Vous vous entendriez à merveille avec ma mère dans ce cas, ris-je à mon tour.

— Mais vous verrez, il n'y a pas que cela. On y trouve également : des produits du terroir, des fruits et légumes de saison. Il y a même des viticulteurs !

— Ça a l'air fantastique !

— Oui, c'est le cas. Pourtant Soham refusait toujours de m'y accompagner. Ça l'a toujours ennuyé.

— Je sais ce que c'est, grimacé-je. Il n'a pas changé. Il n'a jamais envie de venir, mais c'est le premier pour vouloir qu'on lui ramène quelque chose. J'y ai droit à chaque fois que je veux aller à un salon ou une foire.

Marianne glousse d'amusement en reconnaissant la véracité de mes propos.

— Il n'est vraiment pas facile lorsqu'il le veut.

Nous garant à proximité du marché, nous sortons de la voiture et nous rendons jusqu'à ce dernier. La place est déjà pleine de monde. Le bruit des conversations est presque assourdissant. Observant mon environnement, je m'émerveille devant les différents stands dont les senteurs chatouillent gentiment les sens. Je sens des odeurs de poires, pommes, kiwi, ou encore de clémentines. Des fruits de saison ! Plus loin, il y a même des châtaignes, des oranges, mandarines et même des pomelos sur les étales. Marianne achète déjà quelques fruits et légumes pour les jours à venir.

M'éloignant de ma belle-mère, je m'arrête devant un stand de miel et de caramel au beurre salé que le producteur me fait déguster. Gourmande, j'en achète un pot de chaque. J'ai déjà hâte de les dévorer au petit-déjeuner et même à l'heure du goûter. Continuant à fureter dans le marché, je m'arrête de nouveau pour m'acheter une crêpe au Nutella. Ça sent tellement bon, je ne peux résister !

Un Délicieux contrat tome 3Où les histoires vivent. Découvrez maintenant