Chapitre 25

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SOHAM

J'émerge avant mon réveil aujourd'hui et l'éteins avant qu'il ne fasse son boucan habituel. Je souffle d'appréhension. C'est pour aujourd'hui, ça y est nous sommes le jour-J. Je regrette déjà que nous nous soyons débarrassé de nos flingues, Yann et moi. J'ai vraiment un mauvais pressentiment. Tout cela va mal se passer, je le sens. Davina dort encore au creux de mes bras. Je resserre mon étreinte autour d'elle et enfouis mon nez contre son cou à travers ses cheveux ébènes. Doucement, je pose ma main à plat sur son ventre arrondi et sens un léger coup contre ma paume.

Ma petite princesse est réveillée là-dedans, cela ne fait aucun doute. Je me sens tellement bien en cet instant, j'aimerais même qu'il ne s'arête jamais et que je puisse rester ici contre ma femme à lui caresser le ventre toute la journée. Déposant un baiser contre son cou gracile, je finis par m'extirper des couvertures et me rends dans la cuisine. Yann est déjà levé. Au moment où je récupère des tasses du placard, il sort de la salle d'eau et me rejoint.

— Ca va ? lui demandé-je.

— Mouais, grimace-t-il. Je me sens nerveux.

— Moi aussi.

— Je finis à la même heure aujourd'hui.

Prenant la cafetière, je nous sers une tasse à chacun même si cela ne permettra en rien à nos corps de se détendre. Bien au contraire.

— Moi à 16, je passe te prendre à 17 heures.

Machinalement je jette un œil vers le couloir menant à la chambre.

— Je lui ai dit que je devais aller voir Éthan après le boulot.

Éthan, ce doit être son petit-ami. Je devrais peut-être faire plus attention quand Davina parle de Yann.

— C'est une bonne excuse. Par curiosité, tu n'aurais pas un spray au poivre ou un truc du genre ? Davina en a mais je ne sais pas combien.

— Non.

Je réfléchis rapidement et en creusant bien je crois me rappeler qu'elle en a bien deux, rangés dans un tiroir du meuble de l'entrée. Il faudra que je les récupère avant de partir au travail.

— Je m'en occupe. Je sais aussi qu'elle a un taser.

— Je croyais que c'était interdit pour les particuliers, se moque-t-il.

Je ris et il sourit d'amusement à son tour. Je crois qu'on arrive à s'entendre parfois. C'est l'impression que j'ai en tout cas.

— Ouais, on se demande qui est-ce qui se fout de la gueule de qui ?

— Je te jure. Elle nous a fait tout un sermon pour avoir dégoté des flingues et elle, elle a un taser.

Soudain, j'entends la porte de la chambre s'ouvrir et nous nous taisons en attendant qu'elle arrive. Davina nous rejoint et se prépare son petit-déjeuner pendant que je pars me doucher pour aller au travail. Lorsque je suis fin prêt, il est déjà 6 heures 30 et il ne me reste qu'un quart d'heure pour prendre la route en direction du circuit Bugatti, du Mans. Yann, lui, attrape ses affaires et nous salue en prenant le chemin de la sortie. Resté seul avec ma femme, je m'approche d'elle et la serre dans mes bras. J'ai réellement besoin de douceur avant d'entamer cette journée parce que j'ai un noeud à l'estomac.

— Passe une bonne journée, me dit-elle en me caressant la joue. Et fais attention à toi.

Esquissant un sourire, je l'embrasse tendrement en faisant durer mon baiser. Bordel, je n'arrive pas à me lasser de la saveur délicate de ses douces lèvres pulpeuses. Ce matin elles ont un goût de confiture de fraise. La faute aux toasts qu'elle vient de manger.

Un Délicieux contrat tome 3Où les histoires vivent. Découvrez maintenant