« L'esclavagisme. Quelle est la réelle définition de l'esclavagisme ? L'absence complète de liberté, travailler dure, pour ne rien gagner, être soumis, maltraité, pris pour la première des sous merdes sans même réellement savoir pourquoi. La vérité est que, l'homme est l'esclave d'un autre, et ce depuis la nuit des temps. D'abord il y a eu les Noirs, personnes jugées différentes pour leur couleur de peau, chose absurde entre nous soit dit. Puis les pauvres, jugés pour leur manque de moyen. Et ensuite, les femmes, esclave sexuelle, jugées pour leur force réduite et leur incompétence politique, ce n'est pas moi qui le dis, ce sont les paroles des anciennes myogenèses. Quoi qu'il en soit, ce ne sont que des choses dites.
Mais la vraie question n'est pas de savoir quel homme frôle la perfection pour porter le lourd fardeau qui est celui d'être l'esclave d'un autre. Femmes, étrangers, pauvres, whatever, l'homme dit supérieur regardera toujours son inférieur du haut de son piédestal. On appelle ça, la logique imparable des choses. Ce n'est pas dû à l'écosystème, rien à voir, mais plutôt à l'instinct animal qui gît en chaque être. L'homme se veut mauvais, depuis toujours. L'homme se bat, pour un bout de territoire, pour avoir le respect des autres, être craint, être le plus fort, le meilleur, le plus beau, le plus parfait. C'est la nature humaine, la bête humaine si l'on veut même pousser jusqu'à là. Dans le fond, nous sommes tous l'esclave d'un autre, ce n'est qu'un fait, une terrible réalité. Esclave de l'être que l'on aime (on ne peut rien lui refuser), esclave de son chien (il faut bien le nourrir), esclave de ses parents (fais pas si, fais pas ça, obéis.), esclave de la politique dans laquelle nous vivons. Nous sommes tous esclave, et ce, peu importe notre rang, notre société, notre nom... On appelle cela, l'innée... C'est comme ça et on n'y peut rien.
La soumission. Quelle est la réelle définition de la soumission ? Le respect d'une personne dite supérieure, lui dire oui, constamment, sans même réfléchir. La soumission ne mène pas à l'amour, mais plutôt à la haine. Dans les relations sadomasochistes se trouvent le dominant, celui qui donne les ordres, qui aime le dominé. Le dominé, qui lui, se soumet, écarte les cuisses sans même réfléchir pour ne pas contrarier celui qui tient le fouet, mais l'aime t'il ? Réfléchissez bien là-dessus. Comment peut-on aimer une personne qui nous veut dû mal ? Qui nous traite comme la pire des espèces ? C'est anthropologiquement impossible.
La soumission n'est pas innée, elle n'est pas naturelle, elle peut détruire un homme et en faire un monstre. Prenez l'exemple d'un fils, qui serait soumis à son père. Il sera violé, maltraité pour un oui, ou pour un non parce que son paternel n'est rien d'autre qu'une pourriture d'alcoolique notoire. Il vouera une haine sans merci pour cet homme qui lui vol son innocence. Mais un jour, le dominé deviendra le dominant, est ainsi de suite. Mais la vraie définition n'est pas là. A bien y réfléchir, la soumission ne vient elle pas d'une peur éprouvée pour le Dominant ?
Prenons l'exemple d'un système dictatorial. La Corée du Nord par exemple. La population est complétement soumise à son dirigeant, elle a peur de lui mais pourquoi ? On les menace, constamment, alors ils se soumettent. Quelqu'un qui n'a pas peur, il n'obéira pas. Il se révoltera, il dira STOP ou juste, non. Quand vous dressez un animal, un chien, un cheval, peu importe. S'il n'écoute pas, vous faites quoi ? Vous insistez, vous lui criez dessus et un moment donné, fatigué de hurler vous sortirez le martinet. Le chien ne mettra pas longtemps à se coucher les oreilles en arrière.
On appelle cela l'oppression. Ce qui revient en réalité à la première définition, celle de l'esclavagisme. Mais nous verrons cela plus tard. »
Des fois je me demande bien pourquoi on m'a demandé de remplacer le professeur de sociologie. Adressant un dernier sourire à toute l'assemblée, je coupe tout contact avec le monde en un simple clic. Ce que je fais ? Des conférences, comme avant, mais via le net, c'est merveilleux. J'ai dû refuser de partir pour Oxford, finalement, je n'ai plus eu envie de partir pour l'Europe, alors je suis resté. L'Angleterre, l'Irlande, ça ne me manque pas plus que ça en fin de compte. J'ai su négocier ma place d'enseignant comme j'ai pu. Ce qui arrange tout le monde au bout du compte. Harvard, qui n'avait pas envie de voir partir l'un de leur meilleur élément, et eux, qui m'ont quand même.
VOUS LISEZ
Versus - Temps I : Le mauvais côté du ciel
VampiriMorgane Fell's, jeune professeure d'Anglais, écrivaine et mère célibataire tente de vivre paisiblement dans la banlieue de Boston dans le Massachusetts. Malgré les factures qui s'entassent et les fins de mois difficiles, elle tente et fait de son mi...