XXII-Alors je suis bien

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Je sors de la voiture. Pierre sort mon fauteuil du coffre. J'accroche mon sac derrière, met les freins et veut m'assoir. Pierre me retient. Je lui souris et colle mes lèvres contre les siennes. Il pose ses mains sur mes hanches. Un courant chaud traverse mon corps. Les parties en contact avec lui sont brûlantes. Je colle mes deux mains sur son torse. Je sens ses muscles se tendre. Je me détache de lui à contre cœur. Il faut y aller. Il me rattrape et me recolle contre lui en un baiser court mais passionné. Je fini par m'assoir et il commence à me pousser. J'ai un peu peur quand il prend les commandes de mon bolide. Je le laisse faire. Je sais qu'il va aller très vite et certainement foncer dans des murs. C'est pas grave. Ça va le faire rire. Et j'adore le faire rire. Je le laisse un peu me promener. J'ai toujours peur du regard des gens. Mon copain s'en fiche. Il a déjà voulu se battre parce qu'une personne m'a mal regardée. Il regarde les gens d'un air froid quand il estime que l'individu en face le cherche. On entre dans le centre-ville. On va aller dans un café prendre un goûter. Sylvain doit nous rejoindre et d'autres amis de Pierre aussi. On se pose à l'intérieur. Des abonnés reconnaissent mon petit copain. Ils viennent demander des photos. Je suis assez gênée donc je les laisse et vais sur mon téléphone. Je vais sur le discord de mes amis et lis les derniers messages. Ils me font rires l'ambiance est vraiment cool sur le serveur. Je publie un petit message et range mon portable. Mes amis viennent s'assoir à notre table. Un serveur vient prendre notre commande. En ce moment les troubles alimentaires sont assez pesants. Je suis de nouveau rentrée en phase d'anorexie mentale. Je suis toujours entre deux phases, jamais, ça ne s'arrête pas. Pierre m'aide comme il peut. Il me fait des repas adaptés, essaye de trouver de la safe-food, de la nourriture que je peux manger en toutes circonstances. On a décidé de sortir dans ce café pour nous changer les idées et aussi parce que j'avais envie de manger des cookies et des granités. Je peux avoir des envies très précises et ne pouvoir rien avaler d'autre. Mon corps est très sélectif. J'ai énormément de chances d'avoir un petit copain qui fait autant attention à moi. Même s'il est émétophobe il va me supporter quand je vomis. Il arrive à déconnecter son cerveau de sa pire phobie pour venir m'aider. C'est un geste tellement honorable. Pour en revenir au moment présent, Pierre est en train de dicter avec précision mes envies et rajoute les demandes de nos amis ainsi que les siennes. Le serveur part et nous laisse. Mon copain passe un bras autour de mes épaules. Je lui souris. On commence à parler tournage, vidéos. On parle des dailys et des futures acquisitions de tout le monde. Je sais qu'ils voudraient s'acheter pleins de voitures mais le budget n'est pas présent. Avec les essais et les petits tours ils peuvent tester des voitures. Ils sont très contents de le faire et surtout de le partager avec les abonnés. Notre commande arrive, certains garçons ont pris de l'alcool. Je soupire. On trinque et on continue de parler dans une ambiance détendue. Notre goûter se passe bien, je suis contente d'être sortie malgré le stress engendré. Je suis proche de mon copain, alors je suis bien.

ProbablementOù les histoires vivent. Découvrez maintenant