Chroniques du Quatuor

Extrait du journal de Mary-Allison Bulstrode

Cher journal,

Je viens t'écrire, même si je n'aime pas écrire, parce que j'ai un grand besoin de me confier : Il m'est arrivé tant d'horreurs !

Tout a commencé quand j'ai dit (et c'était tout à fait justifié, bien entendu) j'ai dit à cette idiote de Nelly Clark qu'elle avait un nom de moldu. Au lieu de me jurer qu'elle avait un sang-pur et de me supplier d'être son amie, elle m'a répliqué d'un ton tranchant que « et alors, on s'en fiche, et puis Potter aussi c'est un nom de moldu et pourtant ça ne l'empêche pas d'être connu chez les sorciers ». J'ai répliqué qu'on s'en fichait de Potter, de toute façon James Potter ne sait que faire le zouave ! Et d'ailleurs, il est de sang-mêlé. À partir de ce moment là, cette abominable Nelly m'a prise en grippe et n'a pas arrêté de me jouer des mauvais tours. Et en plus, elle est aidé par James Potter !! Et deux autres, aussi, je ne me souvient même plus de leurs noms, et ensemble ils s'appellent « Le Quatuor ». Quelle blague !

Bref, aujourd'hui, ce stupide quatuor m'a encore embêté. C'était en cours de potion, on était en train de faire une potion en binôme pour soigner les furoncles, et j'ai dit à mon amie Morgan que Lana (une autre idiote de poufsouffle) en aurait bien besoin, avec tous ses boutons qui lui défigurait le visage. Il se trouve que cette Nelly m'avait entendue, et, va savoir pourquoi, elle s'est imaginée que JE méritais d'être punie ! Elle s'est adressée à moi d'un ton douceâtre, et moi, qui croyais qu'elle avait enfin compris qu'il fallait mieux être mon amie, je l'ai écoutée. Elle m'a dit (toujours sur un ton gentil, donc) que je m'étais trompée et qu'il fallait tout de suite rajouter les épines de porc-épic avant de retirer le chaudron du feu. C'est ce que j'ai fait, et brusquement, mon chaudron s'est mit à cracher de la fumée verte en plein dans mon visage ! Le chaudron s'est mit à fondre, comme rongé par de l'acide, et à se répandre. Toute la classe s'est écartée de nous, certains en criant, ce que j'aurais pu trouver drôle si je n'avais pas reçu de la potion sur moi : Des furoncles sont apparus partout là où j'avais été touchée !

J'étais furieuse, et je me suis tournée vers Nelly qui me regardait d'un air narquois. Elle m'a dit « oups, maintenant c'est toi qui va avoir besoin de potion pour soigner les furoncles... ». J'en tremble encore de fureur. Je te rassure, cher journal, je n'ai plus aucune trace de cet accident, si ce n'est dans mon amour propre... Mais elle payera pour m'avoir humilié de la sorte !