PDV de Lucas : Encore des parchemins

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La magie, c'est génial.

Je me rends compte que beaucoup de sorciers ne sont pas conscients de la chance qu'ils ont de pouvoir utiliser la magie. Généralement, ceux qui s'en rendent compte c'est les nés moldus. Logique : ils ont été habitués à vivre sans magie, alors quand ils l'ont découvert, ils ont dû trouver ça génial !

Moi, je suis de sang-mélé. Mon père (un moldu) ne s'est jamais remit des prouesses que pouvait faire ma mère, c'est sûrement pour ça que je trouve toujours la magie aussi géniale même après des années que je vois ma mère l'utiliser quotidiennement.

Depuis tout petit, je rêve d'aller à Poudlard. Aujourd'hui, mon rêve est exaucé.

Mais ce n'est pas tellement comme je le pensais... Non pas que l'école soit moins bien que ce que je pensais, non, le problème, c'est moi. Contrairement à ce que je pensais, être intéressé et curieux ne suffit pas pour prendre plaisir aux cours. Le problème, c'est que des fois j'ai envie d'écouter le cours, et des fois, j'ai l'esprit occupé par quelque chose qui me paraît beaucoup plus important.

Dernier exemple en date : quand j'ai envoyé un parchemin volant à James et Nelly. McGonagall n'était pas contente parce que nous n'avons pas écouté son cours (soit dit en passant, ce n'est pas tout à fait vrai, j'ai écouté une partie de son cours) ; mais ce n'est pas de ma faute, j'étais beaucoup plus excité à l'idée de faire voler un parchemin pour qu'il arrive à la destination voulue, plutôt que d'apprendre à transformer une stupide pierre en un stupide bout de bois...

Mais comme on s'est fait choper, ça m'a fait comprendre que ma technique n'était pas bonne. Alors il me reste deux solutions :

-> Soit j'arrive à rendre le parchemin invisible, pour le professeur ne puisse le voir, mais dans ce cas, il faut que le destinataire puisse voir le parchemin...

-> Soit il faut abandonner l'idée de faire voler le parchemin.

Tout ceci me fait bien réfléchir, à tel point que je ne me rend compte qu'au bout du quatrième coup de coude que quelqu'un est en train de me parler.

J'émerge alors de ma rêverie pour observer autour de moi : Ah oui, je suis dans la grande salle, c'est le matin, mes œufs vont refroidir et je vais finir par être en retard en cours... Mais qui me parle ?

-Lucaaaas !!!

Ah, c'est Mark, un garçon de ma classe et de mon dortoir avec qui je m'entends plutôt bien... Quand je ne suis pas perdu dans mes expériences bizarre ou en train de fureter avec le quatuor.

-Quoi ? Je réponds, comme si de rien était.

Mark soupire en levant les yeux aux ciel (enfin, au plafond de la grande salle, même s'il prend magiquement l'apparence du ciel).

-T'es sérieux Lucas ?! Ça fait cinq minutes que le hibou gris piétine devant toi en te tendant une lettre !

Je tourne alors la tête et je vois Plumeau, le hibou de ma mère. Celui me regarde si furieusement qu'on croirait qu'il va me jeter des éclairs par ses yeux. Pour confirmer son mécontentement, il pousse un cri aigu et strident qui fait se retourner plusieurs têtes.

-Pardon, pardon Plumeau, j'étais vraiment partit dans mes pensées ! Donne moi cette lettre... voilààà ! Non, attends, ne pars pas ! Pour me faire pardonner, je vais te donner quelques gourmandises !

Toujours fâché, Plumeau hésite à s'enfuir le plus vite possible de moi pour se plaindre à ma mère, mais finalement, sa gourmandise l'emporte et il accepte de manger de bon cœur.

Pendant ce temps, je déplie ma lettre :

Salut fiston,

c'est ton père qui écrit, mais maman est à côté de moi et elle me dicte ce que je dois écrire, ce qui n'est pas du tout pratique parce que je n'écris pas ce qu'elle dit et elle s'énerve. Non je rigole. Par contre elle me dicte vraiment des choses que je n'écris pas, et ce n'est pas facile d'écrire pendant que quelqu'un dit autre chose.

Chroniques du QuatuorOù les histoires vivent. Découvrez maintenant