Une pilote

19 [la confrontation]

ALICE POV

- Faut qu'on parle.

Je me retourne en reconnaissant immédiatement la voix de la personne qui viens de nous interrompre.

Face à moi, dans un costume sur mesure et avec les cheveux en batailles, ma némésis, Charles Marc Hervé Perceval Leclerc.

Je sens mon sang pulser partout dans mon corps, et mes yeux s'ouvrent plus que nécessaire sans que je n'arrive à le contrôler.

Je me mord la lèvre quand j'aperçois un muscle de sa mâchoire que je n'avais encore jamais vu. Et Dieu sait que me rendre contre de l'effet qu'il me fait après sa trahison me tue.

Je me reconnecte rapidement au moment présent en ressentant le bras de Max me coller encore un peu plus à lui. Je remarque aussi Lando se positionner de manière à faire une genre de barrière entre Charles et moi.

- Pas à elle. À toi.

Je sursaute presque en me rendant compte qu'il parle de Max. Max qui n'a fait que m'aider dans cette histoire.

- Non.

Ce mot est sorti presque naturellement mais m'a demandé un effort considérable. Son regard vert se détourne du pilote red bull et croise le mien. Soudain ma cage thoracique à l'air bien trop petite pour mon cœur qui donne l'impression de vouloir fuir au plus vite.

Exactement comme moi tout compte fait.

Je le sens essayer de me sonder, mais contre toute attente, il détourne le regard vers des lumières au plafond et je comprend qu'il cherche à éviter un contact visuel. Je laisse donc échapper un mélange de soupir et de rire ce qui lui fait retourner sa tête vers notre groupe, et plus particulièrement vers le néerlandais.

- J'ai dit qu'il fallait qu'on parle.

- Et bien parle Ferrari Boy.

Je suis d'abord étonné de son ton et de sa réponse, puis je me rappelle qu'il s'agit de Max Verstappen, et que cette phrase est presque amicale venant de lui.

- Pas.. là.

Charles à presque l'air gêné en disant ça.

- Passe pas par quatre chemin Leclerc. Tu veux dire pas ici, ou pas devant elle.

Même si cette phrase est formulée comme une question, on sait tous très bien que c'est une affirmation. Charles veut avoir une discussion avec Max, et sans moi.

- Sans elle. Je veux dire sans elle.

Son ton est froid, et je vois bien qu'il commence à atteindre les limites de sa patience. Mais quand je tourne la tête pour regarder Max, sa mâchoire contractée, son regard destructeur et ses lèvres crispées, je comprends que lui aussi ne vas pas tarder à exploser.

Lando remarque la même chose et décide de faire une des choses les plus sensées qu'il n'ai sûrement jamais faites.

- Max, Alice.

Nos prénoms dans sa bouche sonnent comme un avertissement. Il nous envoie un regard qui veut tout dire.

Il est temps pour nous de rentrer et d'éviter ce conflit.