19. ÉVA

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J'ai l'impression que derek ne se cache même plus. Comme si je n'étais qu'une marionette qu'il pouvait malmener quand bon lui semble.

Il a osé s'en prendre à moi, ici, alors que tous les autres étaient juste à côté. Et Dieu seul sait jusqu'où il aurait été si il n'avait pas été interrompu, si on ne lui avait pas demandé sa présence au salon.

Je suis encore profondément sous le choc du niveau de brutalité qu'il a manifesté à mon égard.

Je pensais que cette année serait différente, que je n'aurais pas à faire face à ses provocations, mais je me suis trompé. L'année précédente m'avait accordé quelques périodes de calme après deux longues années de souffrance mais c'est finit et maintenant il revient m'ennuyer comme il y a 3 ans lorsque tout a commencé.

Qu'est ce qui a pu me faire croire que les choses continueraient ainsi. Je pensais qu'il allait répéter le même schéma, revenir simplement tous les 2 ou 3 mois, mais je n'aurais pas dû me convaincre de ça.

Pendant toute une année, il ne m'a embêté que cinq fois au maximum, mais en l'espace d'un seul mois de cette année, il en est déjà à deux fois.

Je suis prise au piège de ses manigances, laissant mon propre optimisme et mon soutien m'emporter, mais c'est ma faute. C'est moi qui ai comis l'erreur de baisser ma vigilance.

Mais ce soir j'ai compris.

il ne me lâchera pas tant qu'il n'aura pas satisfait entièrement ses désires.

Comment j'ai pu en arriver là ? Comment j'ai pu laisser les choses s'envenimer ainsi et prendre cette tournure. Je me retrouve prise au piège tel une souris prise au piège par un serpent manipulateur et venimeux.

Je place mes mains sur le plan de travail en marbre froid, appréciant la sensation rafraîchissante qui apaise mon corps brûlant à la suite du contact de ses mains posées sur moi.

Son contact me donne la gerbe.

Je respire en prenant de grande bouffée d'air mais j'ai l'impression que cette pièce en manque.

Je penche légèrement ma tête vers le bas et j'essaie de canaliser mes larmes qui menacent de couler le long de mes joues.

Il ne mérite pas mes larmes, ni que je sois mal à cause de lui. Tout ce qu'il souhaite, c'est me blesser. Je dois rester plus forte et montrer que ses actions ne m'affectent pas.

Je décide de reprendre ma pomme qui avait rouler sur le plan de travail et de croquer dedans. Je savoure comme si je n'avais plus manger depuis une éternité.

Ce qui en soit est presque vrai.

Au moment où j'allais faire un deuxième croc, Fleur fait irruption dans la pièce.

- tu manges ? Me demande t-elle surprise.

Je la regarde en fronçant les sourcils et en croquant encore une fois dans le fruit que je tiens au creux de ma main.

- et bien oui, je mange dis-je sur un ton un peu rieur pourquoi ?

Elle se dirige vers l'évier et fait couler l'eau pour se rincer les mains.

- je ne te vois presque jamais manger, ça me fait drôle.

Sa remarque me touche je l'avoue, j'essaye de garder un visage neutre mais je ne peux m'empêcher de froncer les sourcils.

Elle parle comme si cette situation était réellement drôle.

Et puis je mange, des fois j'en viens même à manger des quantités astronomiques que même pas deux personnages pourraient manger à elles deux. Même si je ne le garde pas, ça compte, fin je crois.

IT WAS WRITTENOù les histoires vivent. Découvrez maintenant