Chapitre 10

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Isaac

— Je...je ne sais pas. bredouille-t-elle.

— Je pensais que tu voulais le voir souffrir. dis-je doucement.

— Je ne veux pas le voir, mais l'entendre souffrir, entendre ses cris et ses supplications. Je veux qu'il comprenne ce qu'est la souffrance.

— La souffrance que je lui ferai endurer n'égalera jamais la souffrance que tu as vécue auprès de ce chien.

Eli suit notre conversation sans dire un mot, tout en enfilant ses chaussures.

Après quelques secondes de réflexion, elle se décide enfin.

— Ok, je viens avec vous.

— Sûr ?

Elle hoche la tête en guise de réponse.

Cette femme est tellement forte, je ne lui dirai pas par fierté mais, je l'admire. Un petit peu.

— Eli, Josh, on part maintenant.

Ils acquiescent, Eli prend deux armes à feu et m'en confie une.
Je m'empare d'un couteau pour faire souffrir l'autre enfoiré et de plusieurs cordes au cas où.
On ne sais jamais, ça peut toujours servir.

***

Nora expire lourdement tandis nous entrons par effraction dans la maison de la pimbêche.

Je la regarde pour être sûr qu'elle va bien, je vois qu'elle est stressée mais elle le gère assez bien.

— Ils ne sont pas là. déclare notre garde du corps.

— Ils finiront par revenir, attendons-les.

Soudain des sanglots se font entendre depuis la chambre de Kathleen, alors nous nous précipitons.

On découvre une petite fille dans un panier à chien.

— Oh non... c'est le panier où je dormais. explique Nora.

C'est tellement inhumain de faire dormir quelqu'un de ce truc trop petit, même pour la taille microscopique de Nora et de la fillette.

C'est inhumain, tout court, d'exploiter quelqu'un.

— Comment tu t'appelles ? tente Eli, gêné.

— Shaïma. répond-t-elle d'une petite voix.

— Oh, c'est très joli comme prénom ça !

— Shaïma, on va te sortir de là, ok ? la rassure Nora.

Elle la prend par la main pour la relever puis nous suivons le pas jusqu'au salon.

— Est-ce que tu sais quand reviendrons Ernest et Kathleen ? demandé-je sans plus attendre.

Elle se raidit à l'entente de leur nom, assise dans le canapé elle ne lâche pas la main de Nora.

— Ils m'ont dis qu'ils seront là dans une heure, ils sont partis il y a une demi-heure à peu près.

— D'accord. réponds-je en m'emparant de la télécommande.

Adjugée, vendue [CORRECTION]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant