Chapitre 24

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Isaac

Un verre de champagne à la main, j'observe Nora qui a l'air perdue. Comme si elle n'était pas à sa place.
La lumière des lustres dorés éclaire sa silhouette élégante.

Le regard rempli d'incertitudes, elle s'efforce de sourire et de participer aux conversations avec mon frère et ma sœur.

Je me détache du bar et m'approche d'elle lorsqu'elle ne réagit plus à ce qu'on lui raconte.

— Princesse ? Tout va bien ? lui demandé-je doucement, dos à elle.

Nora se tourne vers moi, surprise.

— Isaac, je...il y a trop de monde.

Je m'empare délicatement de son verre de champagne, comme pour la rassurer, et nous nous éclipsons vers un endroit moins fréquenté.

— Quand je suis au réseau, je joue un rôle. Celui du grand méchant, qui fait peur à tout le monde mais en réalité, je ne suis pas comme ça, ou peut-être un peu, commencé-je.

— Tu as peur que les gens ne te prennent pas au sérieux ?

— Quelque chose comme ça.

Son regard croise le mien, une lueur d'appréciation mêlée à quelque chose de plus profond.

— Isaac, tu n'as pas besoin de jouer ce rôle avec moi, dit-elle, cherchant à percer la carapace que j'ai forgée.

Je lui adresse un sourire taquin, m'approchant légèrement.

— Oh mais, princesse, tu ne crois pas que je suis capable d'être bien plus intimidant ? dis-je d'une voix plus grave, encadrant son visage de mes mains.

— Je ne suis pas du genre à me laisser impressionner facilement.

Je plonge mon regard dans le sien, intensifiant la pression tout en ricanant.

— Ah oui ? Pourtant, au début, tu avais l'air d'avoir peur de moi. Dois-je te rappeler que tu avais du mal à me tutoyer par peur que je te tue ?

— Ce n'est plus le cas. me répond Nora, sûre d'elle.

Je lui prends les mains et l'entraîne dans une douce danse.

— Dans ce monde de merde, les plus forts l'emportent, Nora, ça l'a toujours été.

Elle soutient mon regard avec une assurance provocante. J'adore quand elle est comme ça. Cette femme est forte, mais elle ne le voit pas.

— Les forts ? Ou ceux qui manipulent le mieux les faiblesses des autres ? rétorque-t-elle avec un soupçon de défi.

— Cela dépend des gens. Jamais je n'utilise les faiblesses pour en faire une force, ce n'est pas fair-play.

— Alors, quel rôle joues-tu, concrètement ? demande-t-elle d'un ton provocateur.

Je la rapproche de moi d'une main en bas de son dos, intensifiant la proximité entre nous.

— Mon rôle, Nora, c'est celui que je choisis, celui qui me donne l'avantage. Et dans cette danse, on ne sait jamais qui mène réellement.

Sa silhouette élégante se fond parfaitement avec la mienne, créant une harmonie dans ce coin moins fréquenté de la soirée.

Au milieu de cette valse de sensations, Nora, qui était si sûre d'elle, laisse transparaître une vulnérabilité qui devient palpable à chacun de mes touchers.

Sa respiration s'accélère, tout comme les battements de mon cœur.

Pour apaiser sa respiration et mon cœur, je colle mes lèvres aux siennes.
Souriante, elle répond positivement à mon baiser.

Adjugée, vendue [CORRECTION]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant