Adjugée, vendue [CORRECTION]

Chapitre 29

Nora

Après avoir réconforté Shaima, je me suis endormie avec elle dans sa chambre, mais des voix me réveillent.

Qui ose déranger mon sommeil ?

— Je vais te buter pour l'avoir fait entrer, Toby ! Et toi, Peter, je vais t'étrangler pour n'avoir rien dit.

Alerté par des cris, je me lève du lit, referme la porte de la chambre de la petite doucement et me dirige vers l'extérieur.

Dos à moi, devant la maison, Isaac se tient debout, armé.

— Je te l'avais dit que si monsieur Walsh l'apprenait, il nous tuerait. pleurniche le plus vieux d'entre les deux gardes.

— Je suis déso-

— Tu as mis Nora en danger ! s'énerve Isaac en se pinçant l'arête du nez.

Pourvu qu'il ne s'emporte pas. Je ne veux pas assister à un autre meurtre, mes yeux en ont déjà assez vu.

Alors que je prie pour qu'il reste le plus calme possible, une main s'agrippe à mon épaule.

Prise par surprise, mon cri alerte Isaac qui se retourne vers sa sœur et moi.

— Qu'est-ce que vous faites là toutes les deux ? Rentrez !

— Ce n'est pas grave, de toute façon, mon père aurait trouvé un autre moyen pour me trouver et me donner ses lettres. dis-je doucement en m'avançant.

— C'est sa faute si ton père te regardait dormir ! Il n'aurait pas dû entrer, de plus, c'est chez moi et personne n'a le droit d'entrer sans mon autorisation. Vous le savez ça pourtant ?

— Oui monsieur, murmure Toby, la tête baissée.

— À genoux. ordonne Isaac en saisissant son arme.

— Isaac ! Ne fais pas ça. le supplie Ange.

Il jette un regard vers nous avant de se retourner vers sa victime.

Et, sans que je comprenne ce qu'il se passe, Ange me tire dans la maison tout en me cachant les yeux.

On s'apprêtait à monter les escaliers lorsque le coup de feu nous indique que Toby vient sûrement de rendre l'âme.

Et même si ce n'est pas la première fois que j'entends ce son ou que je vois des cadavres, je demeure tout de même choquée.

Je ne vois pas le corps, mais mon esprit me torture quand même avec des images morbides.

Je ne bouge plus, n'entends plus rien, mis à part ma respiration saccadée.

— Nora ? J'ai entendu un gros bruit, ça m'a réveillée et j'ai eu peur.

Alors que je reste figée, essayant de calmer mon esprit agité, Shaïma me tire doucement de ma torpeur.

— Ce-c'est rien, trésor, retourne te coucher.

Mais elle ne part pas.