Chapitre 25

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Nora

Le repas enfin terminé, je sens que l'alcool se dissipe peu à peu.

Les conversations autour de la table reprennent, mais il y a une atmosphère différente maintenant.

Le discours émouvant de Joe a touché chacun d'entre nous, ramenant à la surface des souvenirs et des émotions que nous avons partagés avec Tyana.

Je regarde autour de moi, observant les visages de ses enfants. Il y a de la tristesse dans leurs yeux, mais aussi de la résolution.

Nous savons que Tyana aurait voulu que nous continuions à avancer, à vivre pleinement nos vies malgré sa mort soudaine. C'est ce que nous allons faire, en honneur à sa mémoire.

Le dessert est servi, apportant une touche sucrée à cette soirée empreinte de nostalgie.

Je prends une bouchée de gâteau, savourant chaque instant de ce moment de calme après la tempête. C'est comme si nous avions tous besoin de ce moment pour digérer nos émotions, pour trouver la force de continuer.

Leur père se lève à nouveau, attirant l'attention de tous.

Il prend la parole une fois de plus, cette fois-ci pour remercier chacun d'entre nous d'être présents ce soir.

Ses mots sont simples, mais sincères, reflétant la gratitude que nous ressentons tous d'être réunis malgré les circonstances.

— Où est-ce que tu vas ? demande Isaac à Ange lorsqu'elle se lève brusquement.

Sans lui répondre, elle se dirige vers les toilettes en courant.

— Je crois qu'elle pleure, laissons-la tranquille. suggéré-je.

Le regard soucieux, Isaac acquiesce silencieusement.

Nous lui accordons un moment pour elle-même, comprenant qu'elle a besoin de ce temps pour laisser libre cours à ses émotions.

— J'ai peur qu'elle ne se relève jamais.

— Tu sais, Eli, elle ne l'oubliera jamais, elle sera toujours autant triste quand on évoquera son nom, mais, le temps fera qu'elle acceptera que Tyana soit belle et bien décédée.

— Tu as raison. Je crois qu'elle est un peu dans le déni.

— Ça peut être long, mais on doit lui laisser le temps qu'elle a besoin.

Un coup de feu retentit, puis deux, puis trois.

Le brouhaha des balles se mélange aux cris des personnes présentes dans la salle.

Il y a trop de monde, trop de bruit. C'est trop pour moi.

Les convives se cachent sous les tables tandis qu'Isaac et Eli sortent leurs armes à feu, prêts à riposter.

Mon cœur bat à mille à l'heure, ma tête me fait atrocement mal.
J'ai peur.

Une fusillade ?
Quoi que ce soit, je ne veux pas mourir.

Les mains sur mes oreilles, je me glisse à mon tour sous la table.

Pitié, faites que ça se termine, s'il vous plaît.

Adjugée, vendue [CORRECTION]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant