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Trois jours plus tard
 
Chloé stagnait complètement sur cette enquête. Elle était persuadée que c'était cette femme, cette brune, mais elle n'avait rien... absolument rien ! Qui puisse prouver sa culpabilité indéniablement, et donc la faire condamner. Cela faisait trois jours qu'elle relisait son dossier, et celui de son collègue qui la suivait depuis des années. Elle n'avait jamais laissé la moindre trace, la moindre preuve, ou même un mini début de quelque-chose ! Et ça, la rouquine l'avait bien comprit en trois jours... malheureusement... elle avait beau lire et relire le dossier, rien ne changeait. Évidemment, ce n'est pas en lisant toujours la même chose que la solution allait apparaître par magie.
 
Mais y'a forcément un truc que j'ai manqué... c'est pas possible. Elle a bien fait une erreur... ils font toujours des erreurs au bout d'un moment !
 
Sauf que ça faisait deux ans, ou en tout cas ça faisait deux ans que son collègue la suivait... et elle n'en avait jamais fait. Elle était parfaite... parfaite dans le crime. Et c'était la première fois que la rouquine tombait sur une adversaire comme elle. Et quelque-part, ça lui plaisait... Elle commençait à s'ennuyer à arrêter les criminels rapidement, peut-être un peu trop rapidement en fait... Cette femme représentait un défi pour elle, et pour sa carrière. Mais bon... elle aurait quand même aimé que cette fille fasse une erreur quelque-part.
 
Mais j'y pense... Elle laisse toujours une rose noire. Toujours. À chaque passage. C'est un peu... sa carte d'identité de criminelle. Elle a choisit ce symbole, parmi des centaines de millions d'autres possible, pour la représenter. Donc ça veut bien dire quelque-chose pour elle, pour qu'elle choisisse celui-ci ! La réponse est là, c'est cette rose. Il faut que je sache je ce qu'elle veut dire, pourquoi elle l'a choisie... et peut-être que ça m'aidera à la connaître et à la comprendre. Et donc... à l'arrêter.
 
C'était bien beau tout ça... mais maintenant... comment savoir pourquoi elle avait choisit une rose comme symbole ? Une rose noire particulièrement... Elle n'était pas dans sa tête. Il pouvait y avoir des tas de raisons possibles. Comment pouvait-elle savoir laquelle était la bonne ?
 
- Oh aller... Réfléchis Chlo... c'est pas anodin une rose noire quand même. On ne choisit pas ça au hasard... Réfléchis, réfléchis...
 
Elle allait sûrement encore passer la nuit à y réfléchir justement, et elle ne serait pas en forme pour le travail demain, elle ne serait pas concentrée... Mais tant pis, de toute façon elle ne pourrait pas dormir tant qu'elle n'aurait pas trouver la solution.
 
Le lendemain
 
Beca était en train d'attendre au même café que d'habitude, sauf que cette fois... elle était assise à la terrasse. Car Hopper était avec elle, allongé aux pieds de sa chaise. Elle n'aurait jamais pensé qu'un jour elle serait ici, avec un husky, mais la vie était faites de surprise après tout. Et apparemment, Michael était aussi surprit qu'elle. Ça se voyait à sa tête quand il arriva à la terrasse. Il fronça les sourcils et il vint tout de même s'asseoir près d'elle.
 
- Depuis quand tu as un chien ? Demanda-t-il alors.
- Depuis... trois jours en fait.
- Tu l'as trouvé où ?
- Oh... Beca regarda Hopper et le caressa entre les oreilles. C'est lui qui m'a trouvée.
 
Comme s'il avait comprit qu'elle parlait de lui, Hopper releva la tête pour la regarder. Elle sourit en le voyant comme ça, et Michael... vit les yeux de sa sœur briller pour la première fois depuis plus de dix ans. Et il sourit. Seulement, la brune revint rapidement à la réalité en lui faisant face à nouveau, perdant son sourire.
 
- Bon alors, tu as ce que je t'ai demandé ?
- Oui... mais tu dois toujours m'expliquer pourquoi tu voulais l'adresse d'une des meilleures flics de la ville. Voire LA meilleure.
- Ce sont mes affaires ça.
- Oui mais... Enfin avec ce que tu fais... je suis pas sûr que ce soit une bonne idée.
- Mike... je te signal que tu as eu l'adresse privée d'une flic. Et je vais même pas te demander comment tu as fais... mais je suis sûre qu'il y a un peu d'illégalité là-dedans. Pas autant que moi certes... mais un peu. Ne nie pas.
 
C'est vrai qu'il ne pouvait pas nier. Et si elle ne lui demandait pas comment il avait fait, c'est parce qu'elle le savait très bien. Il avait piraté la base de donnée de la police pour avoir l'adresse de leur employée. Car il était un aussi bon pirate, qu'elle était une excellente voleuse. Sauf que contrairement à elle, il n'utilisait pas son talent, que ce soit pour le bien ou le mal. Même si parfois il aidait sa sœur et lui donné ce qu'elle lui demandait, comme maintenant. Il lui tendit un papier sur lequel il avait écrit ce qu'elle voulait savoir.
 
- Merci Mike. Pour le moment on dirait que je peux toujours compter sur lui. Je te revaudrai ça un jour, c'est promit.
- Pourquoi pas maintenant ? Arrête.
- Bon... je vais y aller.
 
Sur ces mots, elle se leva, et il soupira. Hopper se remit debout quand il vit sa maîtresse se relever et Michael sourit en voyant la brune lui caresser la tête.
 
- Aller, tu viens Hopper. Fit Beca.
 
Le chien ne répondit pas, mais il la suivit. Elle partit alors, et pour une fois, elle fut celle qui laissa son frère seul au café. Un changement qui ne manqua pas de la marquer, mais elle devait l'admettre... ça faisait du bien. Même si elle n'avais pas vraiment envie de le perdre, c'était une petite vengeance pour l'avoir laissée tomber. Pour avoir... oublié. Oublié ce qui avait fait qu'il apprenne le piratage... Oublié pourquoi elle s'était lancée dans tout ça. Et ce pourquoi il l'avait rejoint au début lui aussi...
 
Le soir du même jour
 
Elle savait que la rouquine était encore au poste à cette heure-ci. Alors elle s'était rendue à l'adresse que son frère lui avait donné. L'adresse de la rouquine. Elle savait qu'elle ne devrait probablement pas être ici, mais cette femme l'intriguée... Oh oui. Et elle voulait savoir ce qu'elle avait trouvé sur elle. Alors oui, elle allait s'infiltrer dans cette maison, une belle maison d'ailleurs. Et... ce fut bien facile. Après tous les musées qu'elle avait infiltrés, une maison, même une maison de flic... c'était un jeu d'enfants. Et la brune se retrouva rapidement dans le petit jardin de la rouquine. Sans Hopper cette fois. Elle l'avait laissé chez elle, car elle avait besoin d'être discrète.
Aussi quand elle crocheta la serrure, sans difficultés par ailleurs, elle se retrouva enfin dans cette maison qui l'intriguait autant. Elle était un peu, même beaucoup, en train de pénétrer l'intimité de cette rouquine, et... ça lui plaisait. Elle devait l'admettre.
 
Alors lieutenant... Qu'est-ce que vous avez découvert ? Qu'est-ce que vous avez pour moi hein ? Je veux savoir...
 
Elle s'introduit alors dans le salon de la rousse, pensant que c'était une des pièces où elle en apprendrait le plus. Et elle ne fut pas déçue. Le lieutenant avait dut travailler tard la nuit dernière... très tard même. Puisqu'elle était partie ce matin, sans même prendre le temps de ranger ses affaires... ce dossier qu'elle avait laissé sur la table basse. Ainsi que ses notes.
 
- Trop facile... Murmura la brune.
 
Elle regarda alors, sans toucher, ce que la rouquine avait écrit sur cette affaire la concernant. Et... elle fut agréablement surprise.
 
« Rose noire » ... « Pourquoi la rose » ... « Rapport avec son passé, son histoire » ...
 
Félicitation lieutenant... vous êtes la première à vous poser les bonnes questions. Et si vous en parliez à vos copains maintenant ? Que la nouvelle s'ébruite un peu...
 
Elle avait le sourire aux lèvres en lisant ses notes et elle le perdit rapidement en entendant la porte d'entrée s'ouvrir. Apparemment le lieutenant avait décidé de rentrer plus tôt ce soir. Alors que ça faisait trois jours que Beca la surveillait, et qu'elle rentrait à presque minuit. Mais il était cette fois... moins de 20h.
 
Et merde !
 
La brune devait se cacher maintenant, et vite ! Mais où ? Elle était chez la rouquine là ! Elle connaissait cet endroit par coeur... puisque c'était chez elle ! Et de toute façon... le temps qu'elle réfléchisse... C'était trop tard.
 
- Je peux savoir ce que tu fais chez moi ?
 
Elle se retourna et se retrouva face à... et bien... la rouquine.
 
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« Il faut toujours un coup de folie pour bâtir tout un destin »
 
≈ Anonyme ≈

La voleuse de cœur Où les histoires vivent. Découvrez maintenant