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- Je peux savoir ce que tu fais chez moi ?
 
Elle se retourna et se retrouva face à... et bien... la rouquine.
 
Pour la première fois de sa vie, Beca était prise au dépourvue. En plus... cette fois la rouquine pourrait réellement l'arrêter. Ne serait-ce que pour effraction ! Si elle ne partait pas tout de suite... elle aurait sûrement de sérieux ennuis. Mais pourtant... elle ne partait pas. Elle restait immobile à regarder le lieutenant droit dans les yeux.
 
- Je répète... qu'est-ce que tu fais chez moi ? Répéta Chloé.
- Et bien lieutenant, je voulais voir si vous vous en sortiez. Répondit simplement la brune. Après tout, je sais que je ne vous ai pas faciliter la tâche.
- Jusqu'à maintenant... mais tu es entrée chez moi par effraction. Je peux t'arrêter.
- Oui... mais vous ne le ferez pas.
- Je peux savoir pourquoi tu en es si sûre ?
- Vous voulez m'arrêter, et me condamner pour d'autres raisons. Sauf que vous n'avez pas la moindre preuve pour m'accuser de... tout ça.
- Tu avoue là. Je rêve pas !
- Pas du tout. Ne prenez pas vos rêves pour des réalités lieutenant. Je sais que vous n'attendez que ça. Mais j'ai rien à me reprocher.
- Tu as tué quelqu'un !
- Pas du tout ! Bon en fait... si.
 
Mais elle était bien obligée de nier ! Si elle avouait, la rouquine pourrait l'arrêter. Alors que là, elle n'avait aucune preuve pour la mettre derrière les barreaux. Tant qu'elle ne disait rien... et... tant que la rousse ne décidait pas de l'enfermer pour effraction. Mais Chloé serrait les poings... parce que malheureusement, la brune avait raison... Elle ne prendrait pas grand-chose pour ça. Alors qu'elle avait tué un homme... Elle s'en tirerait avec... si peu ? Une peine pour une effraction pour un meurtre ? Non... Chloé ne pouvait pas la laisser s'en tirer aussi facilement.
 
- Si vous voulez lieutenant... je vous donne indice.
- Ne te donne surtout pas cette peine.
- Vous êtes sur la bonne voie. Vous êtes la première à vous pencher sur ce qui vous donnera la réponse que vous attendez sûrement. La rose noire... elle n'est pas là pour rien. Et... oui c'est vrai... je ne l'ai pas choisit au hasard.
 
Mais la rouquine ne comprenait toujours pas. La brune venait juste de lui répéter ce qu'elle avait déjà deviné cette nuit. Mais elle ne lui disait pas ce que cette rose voulait dire !
 
- Vous êtes lieutenant non ? Vous avez accès aux archives... une rose noire... ça vous rappelle rien lieutenant ? Vraiment rien ?
 
Maintenant qu'elle le dit... si bien-sûr... cette affaire est malheureusement connue... mais ça peut pas être ça !
 
- Le tueur à la rose noire... Murmura-t-elle.
- Bingo.
- Quel est le rapport entre toi et lui ?
- Rien. Mais entre votre tueuse et lui... peut-être qu'il y a un lien.
- C'est toi la tueuse !
- Vous pouvez le prouver ? Parce que jusqu'à preuve du contraire, je suis innocente.
- Tu viens de dire que c'est toi qui avait choisit la rose noire ! Que c'est toi qui les laissait sur les scènes de crime ! Ça veut bien dire que tu dois y être pour les déposer !
 
Oups...
 
Putain de lapsus !
 
- Euh...
- Tu viens de te griller toute seule à vouloir jouer et te vanter !
- Attendez... y'a pas une loi qui dit que mes aveux ne peuvent pas être considérés comme une preuve ? Et même pire... ils devront être ignorés. Parce qu'ils n'ont pas étaient obtenus légalement... ou un truc du genre ? Se souvint rapidement la brune.
- Euh... Oh non merde ! Sérieux ? Putain de loi !
- C'est bien ce qui me semblait... Alors vous savez quoi ?
 
Beca s'approcha d'elle, sourire aux lèvres, surtout maintenant qu'elle savait qu'elle ne pouvait rien faire, ni même utiliser ce qu'elle pourrait dire contre elle. Pourquoi ? Et bien... à cause d'un petit détail qui changeait tout... la rouquine ne lui avait pas encore dit ses droits... dont la fameuse phrase connue de tous « tout ce que vous direz à partir de maintenant pourra être utiliser contre vous... » Et oui... malheureusement la loi était ainsi faite. Et tant que Chloé n'avait pas dit ça, Beca pouvait dire ce qu'elle voulait... ça ne pourrai jamais être prit en compte. Alors... autant s'en amuser un peu non ? Et c'est ce qu'elle comptait faire. Une fois face à la rouquine, elle souriait toujours, sachant ce qu'elle allait faire...
 
- C'est moi que vous recherchez lieutenant. Je suis la voleuse que votre collègue poursuit depuis deux ans... et la tueuse que vous recherchez depuis trois jours. Mais jamais je ne le répéterai... alors j'espère que vous avez bien savourer votre petit moment de gloire. Vous n'en aurez pas d'autres. Jamais. Bonne nuit lieutenant.
 
( Petite parenthèse importante ! Je sais oui... Beca vient d'avouer à une flic, oui ! Mais j'ai fais plusieurs recherches... et regardait pas mal de séries américaine aussi j'avoue ^^ Et les aveux qu'elle vient de faire ne sont pas du tout recevable par la justice américaine. La loi est ainsi faite. Les aveux n'ont pas été fait dans un cadre légal. Et comme Chloé n'avait pas dit ses fameux droits à Beca, dont la fameuse phrase que j'ai évoquée... les aveux qu'elle vient de faire ne peuvent pas être retournés contre elle. C'est fou hein ? Mais maintenant on sait pourquoi les flics se dépêche de dire leurs droits aux gens quand ils les arrêtent. En Amérique du moins. Comme ça, s'ils avouent, ou s'ils disent quoi que soit qui les trahit, ils pourront s'en servir. Et dans ce cadre là, même si maintenant Chloé sait que c'est Beca parce qu'elle lui a dit... elle ne peut rien faire avec ses aveux. Rien du tout. Elle doit faire comme s'ils n'avaient jamais eu lieu, alors qu'elle, elle le sait qu'ils ont eut lieu ! Elle sait donc qui est Beca ! Et ne pas rien faire contre elle parce que les aveux sont pas légaux ! Imaginez sa frustration... la pauvre. Je trouve que ça rajoute un peu de piment à l'histoire ^^ Sur ce, je vous laisse reprendre, désolée pour cette interruption, ça me semblait important ^^ )
 
Après ça, Beca passa simplement près de la rouquine pour s'en aller. Peut-être trop près d'ailleurs... et en plus... elle venait de l'énerver en lui donnant exactement ce qu'elle voulait... mais de manière à ce qu'elle ne puisse pas s'en servir. Frustrée et en colère, la rouquine attrapa le bras de la brune et la plaqua contre le premier mur qu'elle vit.
 
- Aïe ! Putain mais vous êtes dingue ! Osa se plaindre Beca.
- Je ne suis pas dingue, je suis chez moi. Et tu y es entrée par effraction ! La loi m'interdit peut-être d'utiliser ce que tu viens de dire contre toi. Mais en revanche elle autorise les citoyens américains à se défendre lorsqu'on viole leur propriété privée. Et... je t'ai vu de mes yeux chez moi. J'ai donc toutes les preuves qu'il me faut... pour te mettre en état d'arrestation pour effraction.
- Vous allez pas faire ça ?
- Oh que si. Ce sera toujours ça de prit. Ça t'empêchera de nuire un temps, et ça me laissera le temps de trouver les preuves pour le meurtre et les vols. Peut-être même que j'arriverai à t'extorquer des aveux... légaux cette fois-ci.
- Vous pouvez pas faire ça ! J'ai pas encore finis ! Euh... merde.
- Finit ? Finit quoi ? De quoi elle parle là ?
 
Profitant de cet instant de confusion, la brune se libéra de l'emprise de Chloé. Elle courut alors aussi vite que possible loin d'ici. Mais cette fois il était hors de question qu'elle s'en sorte aussi facilement. Alors le lieutenant lui courut après. Et malheureusement pour Beca... la rousse était plus rapide qu'elle. Elle la rattrapa donc facilement, et la plaqua au sol.
 
- Finit quoi ?!? Répéta Chloé sans faire attention aux passants.
- Lâchez-moi bon sang !
- Hé là ! Qu'est-ce qui se passe ici ? Voulut intervenir un homme.
- Ne vous mêlez pas de ça. Je suis flic et cette femme est dangereuse. Répondit Chloé.
- C'est faux ! Tenta de convaincre la brune. Je jure que j'ai rien fais ! Monsieur aidez-moi, je vous jure que je suis innocente ! J'arrête pas de lui dire qu'elle me confond avec quelqu'un d'autre ! Mais elle s'acharne ! Ça fait des jours qu'elle me suit partout alors que je fais absolument rien de mal je le jure ! Je suis une simple professeure je le jure.
- Mais bien-sûr, à d'autres !
- Monsieur, vous avez mon sac à vos pieds. Il y a mon badge pour l'université de la ville. J'y travaille en tant que prof d'arts... Voyez vous-même. Je donnais un cours au moment des faits dont elle m'accuse, et j'ai un amphi pleins d'élèves pour en témoigner.
 
Soudain curieux, et désirant avoir toutes les informations pour faire le bon choix, l'homme prit le sac de Beca qui était tombé à ses pieds dans sa chute. Il trouva rapidement le badge dont elle lui avait parlé, et fut forcé de constater que la brune disait la vérité. La badge au nom de Rebecca A. Mitchell, et la photo qui était bien celle de la femme face à lui... lui indiquaient qu'elle était bien professeure d'arts à l'université. Depuis 4 ans exactement. Automatiquement il en conclut alors naïvement que si elle avait dit la vérité pour ça, elle disait vrai pour le reste...
 
- Vous devriez la relâcher. Fit-il alors à l'adresse de la rouquine.
- Qu'est-ce que... Mais c'est un faux ! Il va pas la croire quand même ?
- Mais c'est pas vrai... mais qu'est-ce que vous avez contre moi à la fin ? Appelez l'université et demandez-leur, vous verrez !
 
Leur débat plutôt... agité... commençait à attirer l'attention des autres passants qui venaient voir ce qui se passait. Et le jeu de la brune était parfait ! Tellement parfait que lorsque les gens demandait, l'homme qui était intervenu en premier... défendait la version de Beca ! Soutenant que la brune était prof et que la rousse était une flic et qu'elle refusait de croire qu'elle était innocente malgré l'absence de preuves contre elle... et même au contraire, toutes les preuves qui lui disait qu'elle se trompait ! Et petit à petit... la foule se rangea du côté de la brune. Sans que Chloé n'ai le temps de comprendre ou de le voir venir.
 
- Madame, vous êtes en train d'abuser de votre pouvoir. Laissez cette pauvre femme tranquille si vous ne voulez pas avoir d'ennuis. Ça peut arriver même aux meilleurs de se tromper. Mais au lieu de vous acharner sur elle de la sorte, vous devriez rechercher le véritable coupable.
 
Et ben voilà...
 
Consciente qu'elle était désormais en infériorité numérique, la rouquine regarda la brune, d'un regard pleins de haine. Et la brune... souriait. Chloé se releva alors, faisant mine de s'excuser envers la petite brune, ne voulant pas prendre le risque que quelqu'un parmi la foule appelle ses supérieurs et ne lui créait des ennuis. Beca se releva alors à son tour, fit mine d'accepter ses fausses excuses, et récupéra son sac. Et ces gens... vérifiaient qu'elle allait bien ! Sans savoir qui elle était vraiment ! Et Beca... s'en alla... Sans que Chloé ne puisse rien faire.
 
C'est pas vrai ça... je t'aurai... Je te jure que tu va me payer ça !
 
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« Celui qui contrôle la peur des gens devient le maître de leurs âmes... »
 
≈ Nicolas Machiavel ≈
 
 
« Le problème des personnes sincères, c'est qu'elles croient, hélas, bien trop souvent que les autres le sont aussi. »
 
≈ Anonyme ≈

La voleuse de cœur Où les histoires vivent. Découvrez maintenant