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Le lendemain
 
Chloé était convoquée au bureau du capitaine, encore. Sauf que cette fois, elle savait très bien pourquoi elle y allait. Elle savait déjà ce que son amie allait lui dire et... en fait... elle s'en fichait. Et sa résiliation se voyait sûrement déjà quand elle entra dans la pièce. Surtout qu'Aubrey n'y alla pas par 4 chemins en la voyant.
 
- Chlo, tu m'explique ce qui t'arrive ? Demanda-t-elle fermement.
- Je vois pas de quoi tu parle. Tenta la rousse.
- Je suis sûre que si. Chlo... tes collègues ont remarqués que tu ne travaillais plus vraiment sur votre affaire. Et moi aussi je l'ai vu. En fait... tout le monde l'a vu.
- Et qu'est-ce que tu veux que je fasse ? Je n'ai rien, on a lancé un avis de recherche, et ça donne rien. Je vais pas faire apparaître des preuves par magie Bree. Je suis lieutenant, pas magicienne. On a même patrouillé plusieurs fois dans le secteur de sa boîte postale, et on l'a jamais vu. Jamais. Pas une seule fois. Peut-être parce que je l'ai prévenue de pas sortir ces jours là. J'avoue. Pourtant je pensais qu'elle viendrait chercher son courrier au moins une fois. Mais apparemment ce n'est pas dans ses priorités.
- C'est pour ça que je voulais te voir Chlo. Je crois qu'il y a une taupe dans ton équipe.
- Quoi ?!? Mais... non !
 
La rouquine avait sincèrement l'air surprise, et pourtant c'était d'elle qu'Aubrey était en train de parler sans le savoir. Cela dit elle avait raison... Chloé savait très bien où se cachait Beca, et elle ne le disait pas. Pire, elle disait à la voleuse quand avaient lieu les patrouilles pour qu'elle soit prudente. Elle était la taupe de son équipe... mais elle ne s'était jamais vu comme ça. Aussi quand la blonde avait prononcé ce mot là, sa surprise avait été des plus sincères.
 
- Je... je les connais Bree. Ils ne feraient jamais ça. Défendit la rouquine.
- C'est toujours ce qu'on pense quand on connaît les gens... ou qu'on croit les connaître. Et un jour ils montrent leur vrai visage.
- Mais... enfin... ce serait qui ?
- J'en sais rien, mais c'est le seul moyen pour qu'elle soit au courant de ce que vous faite.
- Mais qu'est-ce qu'il aurait à gagner dans cette histoire ?
- Je sais pas non plus. Mais elle a volé des tableaux à plusieurs milliers de dollars. Et pas un seul. Elle a put lui promettre pas mal d'argent. Je suis bien placé pour savoir que la police ne paie pas si bien et que ça ferait pas de mal d'arrondir un peu les fins de mois...
- J'ai du mal à imaginer David ou Matt en arriver là juste pour quelques dollars de plus.
- Et pourtant... Chlo... sois prudente d'accord ?
- D'accord... mais tu sais je pense vraiment pas que...
- Et moi je le sens. J'ai le flair pour ces choses là. Je sais pas qui c'est mais il y en a un qui lui dit tout. Alors fais vraiment attention. S'te-plaît.
- Très bien... Mais c'est pas eux... c'est moi !
- Merci. Ah au fait, j'ai vu que tu avais rouvert un vieux dossier ?
- Celui du tueur à la rose noire, oui. Confirma la rouquine.
- Pourquoi ?
- Parce que tu dois savoir maintenant que ça a un lien. Elle veut attirer son attention. Alors je me dis... enfin je pensais que... si je le trouvais lui, peut-être que... je la trouverai elle aussi. J'en sais rien. J'ai tenté un truc...
- C'est une bonne idée... mais ça fait plus de 10 ans et personne, à part ses victimes, n'a jamais vu le visage de ce type.
 
Oh putain c'est vrai ça !
 
Chloé venait de comprendre une chose importante, et elle ouvrit grand les yeux à la surprise de sa jeune capitaine.
 
- Euh... je... je vais devoir y aller Bree. Désolée...
- Quoi ? Attends... qu'est-ce qui te prends d'un coup ?
- Je te jure que je t'expliquerai, mais là j'ai vraiment pas le temps. Pardon.
 
La rousse sortit en courant du bureau après ces mots et elle alla récupérer ses affaires en vitesse avant de rejoindre l'ascenseur. Une fois seule dans la petite cabine, elle se gifla mentalement pour la connerie qu'elle avait faite. Le détail, pas si petit, qu'elle avait oublié de prendre en compte. Beca avait vu le visage du tueur ! Et elle aussi en fait... mais surtout Beca. Et elle était toujours en vie, et il le savait ! Il savait qu'il y avait donc quelque-part, un témoin oculaire contre lui ! Et le pire... c'est qu'il savait parfaitement où elle vivait ! Et à chaque fois que Chloé avait laissé la brune seule chez elle... elle avait eut de la chance qu'il ne se passe rien. Mais à tout moment, il pouvait revenir et se débarrasser de ce témoin qui lui posait sûrement des problèmes rien qu'en étant en vie et en ayant la possibilité de le dénoncer ! Et tout le long du trajet, la rouquine ne put s'empêcher de se trouver idiote et surtout... de stresser de plus en plus à mesure qu'elle approchait de l'ancienne usine où vivait la voleuse.
 
Je vous en supplie faite qu'il ai pas choisit d'agir aujourd'hui...
 
En arrivant à destination, elle se gara rapidement sans vraiment faire attention, et elle courut à l'intérieur en appelant la brune.
 
- Mitchell ! Cria-t-elle en entrant.
 
Elle n'eut aucune réponse.
 
- Mitchell ! Réponds bon sang ! Je t'en supplie réponds...
 
En même temps qu'elle l'appelait elle se mit à chercher dans la maison. La brune n'était pas au salon, ni dans la cuisine, et pas non plus dans sa chambre. Il n'y avait même aucune traces du chien, ce qui était encore plus inquiétant. Chloé commençait à sentir quelques larmes lui piquer les yeux à l'idée qu'elle ait put arriver trop tard cette fois...
 
- Non... je t'en prie... Mitchell !
 
Toujours rien... La rousse commençait déjà à se résigner, et à penser que le tueur l'avait emmenée. Et cette fois, elle n'avait aucun moyen de savoir où. Elle allait probablement la perdre, sans qu'elle ne puisse tenter quoi que ce soit pour arrêter ce type.
 
- Mitchell !
 
Ce cri là était rempli de sanglot et de son dernier espoir. Elle avait besoin de tenter une fois encore... rien qu'une fois...
 
- Lieutenant ?
 
La voix de la brune sonna à ses oreilles comme la mélodie la plus apaisante qu'elle avait jamais entendue. Elle venait de la salle de bain alors la rouquine y alla et entra sans frapper. La brune eut à peine le temps de se recouvrir avec une serviette avant que Chloé ne la serre contre elle.
 
- Euh... qu'est-ce qui se passe ? Elle me fait quoi là ?
- J'ai eu peur... je t'ai appelée plusieurs fois et ni toi, ni ton chien n'avaient répondu.
- J'étais dans mon bain avec mes écouteurs... et j'ai lâcher Hopper dans le jardin... Désolée de vous avoir fait peur lieutenant. Expliqua la brune.
- C'est rien... Tu vas bien ?
 
Mais Chloé ne lui laissa pas le temps de répondre et vérifia elle-même en la remettant face à elle. Elle examina un peu, et put voir que ses cicatrices étaient de mieux en mieux. Beca allait bien, vraiment bien... et elle était en simple serviette devant elle ! Chloé sembla se rendre compte que maintenant de la tenue dans laquelle était la voleuse et elle se mordit la lèvre en le voyant. Elle savait qu'elle aurait dut se retourner, et même sortir de la salle de bain... mais elle n'y arrivait pas. Elle était hypnotisée par la beauté en face d'elle... et la brune le vit très bien.
 
- Ce que vous voyez vous plaît lieutenant ? Demanda-t-elle alors.
- Euh... je... oui... Eut du mal à articuler Chloé.
- Et si je fais ça ?
 
Beca laissa tomber sa serviette, dévoilant sa nudité à la rouquine qui en eut le souffle coupé. La cicatrice sur son ventre ajouté même un certain charme, au goût du lieutenant. Car oui, la brune ne portait plus de pansement. La cicatrice était entièrement refermée. Il fallait toujours faire attention bien-sûr, mais le pansement n'était plus nécessaire. Encore moins pour se laver... et la brune était donc entièrement nue face à elle... resplendissante, magnifique et... très, très attirante... Et Beca ne pouvait qu'être satisfaite de voir l'effet qu'elle faisait à Chloé. Car elle aussi... elle lui faisait de l'effet. Elle se souvenait encore très bien du moment où les rôles étaient inversés et où elle l'avait vu nue. Ce corps, cette beauté... ne quittaient pas son esprit depuis ce jour. Et elle ne voulait qu'une chose... revoir la rouquine nue.
 
- Mitchell... Murmura Chloé alors que Beca approchait.
- Lieutenant ?
- J'en peux plus...
- Euh... à quel sujet ?
- Celui-ci.
 
La rouquine l'embrassa après ces mots, passionnément, et langoureusement. Beca se laissa faire, et quel plaisir de voir que la rousse retirait elle même sa veste, et commençait à déboutonner elle-même sa chemise. Cela dit, la voleuse l'en empêcha, pour le faire elle-même et avoir le plaisir de la déshabiller... Et Chloé la laissa faire. Continuant de l'embrasser, avec tout son désir.
 
- Je crois que vous avez bien fait de rentrer plus tôt lieutenant... Murmura la brune en lui retirant sa chemise.
- Je crois aussi.
 
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« L'amour est une folie, mais quand elle est incurable, il faut céder... et je cède. »
 
≈ George Sand ≈

La voleuse de cœur Où les histoires vivent. Découvrez maintenant