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Trois jours de plus s'était écoulée, et Beca allait enfin revoir Chloé. Cette fois la rousse avait fait jouer ses relations, et elle avait réussit à obtenir l'autorisation pour rencontrer Beca dans une des salles de visites privé de la prison. Vous savez... une de ces salles réservées en général aux visite matrimoniale, avec deux lits simples collés pour en faire un double. Et la brune eut la surprise quand on la guida jusqu'à la pièce en question. Dès que la porte fut ouverte et qu'elle vit Chloé au milieu, elle s'empressa d'aller la prendre dans ses bras. La rouquine sourit en la serrant contre elle et lui embrasa la tempe.
 
- Tu peux pas savoir comme ça fait du bien de t'avoir contre moi.
- Oh que si... ça me fait pareil.
- Vous avez droit à deux heures. Fit le gardien avant de refermer la porte.
- Deux heures ? S'étonna la brune.
- Oui. Ça va avec la salle de visite. Tu sais... c'est par cette pièce que les couples mariés peuvent se voir et... même avoir des enfants, même si l'un des parents est en prison.
- Tu parle d'une chambre...
- On est dans une prison. C'est mieux que rien.
- Oui. C'est vrai...
- Tu veux t'asseoir ?
- Oui... En fait je... je peux te prendre contre moi ?
 
Chloé sourit à la question posée timidement. Pour lui répondre, elle s'allongea dans le lit, et fit signe à la brune de la rejoindre. Beca sourit et elle vint s'allonger auprès d'elle avant de la prendre dans ses bras. La rousse en profita alors pour lui caresser les cheveux et lui embrasser le front.
 
- Tu as des nouvelles pour ton procès ?
- Non... Mais je préfère pas en parler. Je veux juste... être avec toi.
- Moi aussi.
 
Beca se redressa alors et elle sourit à la rousse qui lui caressa tendrement la joue. Elles s'embrassèrent alors amoureusement et la brune souleva doucement le haut de Chloé qui sourit contre ses lèvres.
 
- Tu as des idées pour occuper le temps peut-être ? En même temps... vu l'endroit où elle se trouve, elle doit avoir encore plus besoin que d'habitude de se sentir aimée...
- Peut-être oui... Sauf si tu as quelque-chose contre ça bien-sûr.
- Non pas du tout. Au contraire.
 
D'ailleurs Chloé échangea les rôles et se mit sur Beca juste après ces mots, la faisant sourire.
 
- Je m'occupe de toi... et tu me laisse faire... Murmura la rousse à son oreille.
- Avec plaisir.
 
Chloé l'embrassa après ces mots et se mit à la caresser tendrement. Elle tenta par la suite de la choyée, et de lui transmettre autant d'amour qu'elle le pouvait dans ses moindres gestes. Et elle y parvint... la brune ne se sentit plus comme une hors la loi enfermée. Elle se sentait... et bien... elle se sentait aimée et protégée, ici, dans les bras de la rousse qui savait exactement quoi faire pour la faire crier son nom de plaisir. Elle se sentait à sa place, auprès d'elle...
 
Un peu plus d'une heure plus tard
 
Finalement elles avaient toutes les deux finit nues sous les soins de l'autre. Et Beca était allongée contre Chloé, qui était allongée sur le dos, un bras autour de sa brune. La plus jeune caressait la poitrine de sa partenaire, et plus précisément, elle caressait doucement et du bout des doigts, sa cicatrice très récente... qu'elle avait eut à cause d'elle. Car oui, Beca pensait toujours que c'était de sa faute si Chloé s'était retrouvée dans cette merde.
 
- Elle te fait mal ? Demanda soudainement la brune.
- Un peu. Je veux pas lui mentir.
- Oh... pardon.
 
La brune crut qu'elle avait empirée la douleur en touchant, alors elle retira sa main. Mais Chloé la lui reprit et la remit en place sur sa poitrine.
 
- Non, laisse ta main. Ça fait du bien quand tu me caresse.
- Ah oui ?
- Oui.
- Dans ce cas...
 
Beca reprit ses caresses, toujours aussi doucement et tendrement. Elle ne voulait pas lui faire mal, et la rousse lui avait dit que c'était cette façon de la caresser qui lui faisait du bien. Alors elle n'allait certainement pas en changer.
 
- Tu... tu vis pas trop mal ici ? Osa demander la policière.
- Oh... euh... Et bien... C'est pas le grand luxe, ni grand le confort mais... j'ai une amie. Et ça me permet de montrer que je suis dans un groupe et pas solitaire et faible. Comme ça les autres filles d'ici me laisse tranquille.
- Tant mieux. Elle est sympa au moins ?
- Oh mon Dieu... Chlo ! On dirait une mère qui s'inquiète pour le premier jour d'école de son enfant là. Se moqua gentiment la brune.
- Mais je m'inquiète ! Bon... je suis pas ta mère. Loin de là... mais je m'inquiète.
 
Et c'est vraiment adorable...
 
- Tout va bien Chloé. Je t'assure. Si on oublie le fait que je sois en prison un instant... je mange à ma faim, même si la nourriture n'est pas très bonne... J'ai une cour pour sortir et prendre l'air, il y a même des activités, et une salle télé. Et puis, j'ai réussis à me faire des amies. Bon OK... je peux pas vraiment les appelées des amies. Disons... qu'on s'apprécie, et que traîner avec elles c'est mieux que de rester seule. Et puis j'ai même une chambre individuelle.
- Une cellule...
- J'ai dis d'oublier un instant le fait que je sois en prison.
- Mais j'y arrive pas... Tous les jours je vis ma vie dehors, en n'arrêtant pas de penser à toi. De penser que toi, tu n'es plus libre. Et que c'est à cause de moi.
- Quoi ?
 
Beca se redressa à ces mots et regarda la rouquine. Elle avait les larmes aux yeux et elle avait l'air de penser réellement ce qu'elle venait de dire. Alors la brune lui essuya doucement les larmes avant qu'elle ne tombe et se pencha pour l'embrasser doucement, avant de poser son front contre le sien.
 
- C'est pas ta faute si je suis là Chloé...
- Tu es restée à la ferme pour me sauver la vie. Si j'avais fais plus attention, tu aurai put fuir et me laisser avant que les flics arrivent.
- Non... tu le sais très bien. On l'avait décidé Chlo... Si tu restais à la ferme, c'était le temps que j'aille chercher de l'aide. Sauf que l'aide en question m'aurait arrêtée... Je suis pas là à cause de toi. Je suis là à cause de ce que j'ai fais dans ma vie.
- Tu voulais juste...
- Je sais ce que je voulais... Et même si je l'ai obtenu... je sais maintenant que c'était pas la meilleure façon de s'y prendre.
- Tu me manque... Et tu manque à Hopper aussi. Il dort pas sans ton tee-shirt.
- Il me manque aussi... Et toi encore plus.
- Tu me promets que ta carte joker dont tu refuse de me parler... peut réellement te faire sortir d'ici. Et qu'on se retrouvera ?
- Elle le peut. Je te le promets. Mais je... je sais pas s'ils en tiendront compte.
- Ils ont intérêt. Sinon je les force moi-même à en tenir compte. Et c'est quoi cette carte Beca ?
- Chlo...
- Quoi ? Tu me fais pas confiance ?
- Bien-sûr que si. Tu es même la seule en qui j'ai vraiment confiance... avec mon frère. D'ailleurs, ça repose un peu sur lui...
- Attends... tu m'avais dis que ton frère ne savait pas ce que tu étais devenue...
- Euh...
 
Beca se sentit rougir et Chloé comprit qu'elle lui avait mentit ce jour-là. Mais elle comprit aussi pourquoi elle avait mentit. Elle voulait éviter que son frère ai des ennuis... c'était son instinct protecteur de grande sœur qui avait prit le dessus. Oui elle l'avait manipulée, mais elle l'avait fait plus d'une fois... et ce jour-là... c'était pour une bonne raison. Et pour lui faire comprendre qu'elle ne lui en voulait pas, car après tout... elle était bien placé pour savoir que c'était du passé... Chloé attira la brune dans une nouvelle étreinte.
 
- Désolée...
 
Ce n'était pas seulement pour ce jour-là. Beca s'excusait réellement pour tout ce qu'elle avait fait à Chloé, et comment elle avait osé la manipuler à plusieurs reprises. Et la rousse le comprit très bien, puisqu'elle la serra encore plus contre elle.
 
- Moi aussi je m'excuse Beca... J'aurai dut chercher à te comprendre dès le début, au lieu de me lancer bêtement dans cet espèce de jeu bizarre qui s'est installé entre nous. À vouloir à tout prix t'arrêter, plus parce que tu m'énervais que pour tes crimes.
- Moi j'ai aimé ce jeu... c'est ce qui nous a permis de nous rencontrer.
- Vu comme ça... Elle a pas tout à fait tord.
 
Beca allait parler mais la porte s'ouvrit sur un gardien. En voyant qu'elles étaient nues, il détourna aussitôt le regard alors qu'elles se cachaient sous les couvertures.
 
- Désolé, euh... c'était juste... enfin... on m'a chargé de vous dire qu'il vous reste qu'une demie-heure... Fit-il gêné.
- D'accord. Merci. Fit la rousse aussi gênée.
 
Il hocha la tête, sans regarder, et referma la porte. Les filles passèrent donc la dernière demie-heure ensemble, et Beca fut ramenée en cellule. Là-bas on la mit au courant qu'une date avait enfin était décidée pour son procès. Il commençait dans 10 jours...
 
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« Nous passons une partie de notre vie à se construire une armure afin de se protéger de nos souffrances... et l'autre partie... à se libérer de cette même armure. »
 
≈ Anonyme ≈

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⏰ Dernière mise à jour : Oct 01 ⏰

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