La voleuse de cœur

11

Ce fut trop pour elle et la brune céda à ses pulsions... et l'embrassa alors de nouveau, comme elle mourrait d'envie de le faire depuis qu'elle l'avait vu. Et Chloé... ne résista pas une seconde. Bien au contraire...
 
Beca, en voyant qu'elle ne résistait pas, se permit de l'embrasser plus profondément en la plaquant soudainement à terre. La rousse ne put s'empêcher de sourire alors que la petite brune se remettait face à elle. Et la voleuse eut le souffle coupé en voyant ce sourire plus que radieux...
 
Quel sourire... mais quel sourire... Ouah...
 
Elle n'avait pas prévu d'aller jusqu'au bout, de lui céder et de s'abandonner totalement à elle... mais en voyant Chloé lui sourire de la sorte, sous elle... vulnérable... alors qu'elle pourrait facilement la mettre hors circuit. Beca sentit son coeur s'emballer et elle se laissa aller à l'embrasser encore, et encore, et encore... Et Chloé lui rendait chacun de ses baiser. Sans même qu'elles ne se rendent compte, les filles s'étaient relevées, et la rousse prit la main de la brune pour la guider jusqu'à sa chambre. Beca se laissa emmener, et une fois dans la pièce, elle retira enfin son peignoir à la rouquine, la mettant nue devant elle. Et ses yeux s'illuminèrent en la voyant comme ça.
 
- Tu aime ce que tu vois on dirait... Taquina la rouquine.
- C'est difficile de ne pas aimer... Vous êtes magnifique lieutenant.
 
Avant que Chloé ne songe à répondre quoi que ce soit... Beca l'embrassa encore. Elle la fit reculer jusqu'au lit où la rouquine se laissa tomber, attirant la plus jeune dans sa chute. La brune se retrouva alors au-dessus d'elle, l'embrassant dans le cou et la faisant gémir.
 
Merde... elle va me faire craquer... Reprends-toi Beca...
 
Alors Beca lutta de toutes ses forces pour résister à la tentation... tellement fort en fait que des larmes vinrent se mêler au baiser qu'elle donna à la rouquine, avant de s'approcher de son oreille.
 
- Je suis désolée... Murmura-t-elle.
 
Chloé allait lui demander de quoi elle parler, mais elle eu vite sa réponse quand un cliquetis se fit entendre. Elle sentit quelque-chose de froid et de... métallique... sur son poignet. Elle fronça les sourcils en ayant peur de comprendre ce qui venait de se passer. Beca sortit du lit et la regarda alors... la rousse regarda son poignet droit... Il était menotté au barreau du lit !
 
- Mitchell ! Tu... Tu m'a manipulée !
- Bien-sûr... je ne fais que ça depuis qu'on se connaît lieutenant. Vous devriez avoir l'habitude.
 
La brune avait revêtue son armure de glace et envoya un sourire et un clin d'œil malicieux à la policière, évitant de lui montrer qu'elle aurait préféré continuer ce qu'elles avaient commencé. Elle sortit la clé des menottes de la rousse, et la posa sur la commode qui était à l'autre bout de la pièce. Ainsi Chloé savait où était la clé de sa liberté, mais... elle n'y avait pas accès !
 
- Vous en faites pas... je reviendrai vous libérer. Mais j'ai quelque-chose à faire et je peux pas vous laisser m'en empêcher... Pas alors que ça fait 10 ans que j'y consacre ma vie.
- Tu va me le payer Mitchell !
- Oh aller... Vous n'y avait pas crut quand même ? Je suis une criminelle souvenez-vous. On peut pas me faire confiance.
 
J'aurai dut le savoir... Mais qu'est-ce qui m'a prise bon sang ? Je l'ai laissée faire ! Je... j'ai aimé qu'elle m'embrasse ! Et même qu'elle me voit nue ! Oh c'est pas vrai ! Mais comment elle fait ça à la fin ?!?
 
- Bonne nuit lieutenant... à demain matin.
 
Beca, dans un élan de provocation, se rapprocha de la rousse et lui donna encore un baiser. Même là, alors qu'elle savait ce qu'elle venait de faire... Chloé fut incapable de rester impassible et y répondit au lieu de reculer. Un geste qui donna un sourire victorieux à la brune qui sortit ensuite de la pièce, sans se retourner.
 
- Mitchell ! Je t'interdis de me laisser comme ça ! Reviens ici ! Mitchell !
 
Mais Beca ne revint pas... et la rousse dut se résigner à passer la nuit sur son lit, nue, vulnérable et... menottée... Elle s'était faite avoir en beauté, et des larmes de rage coulèrent sur ses joues. Cette femme allait lui payer ça. Elle était plus déterminée que jamais à l'arrêter...
 
Le lendemain
 
Il était plus de 16h et Chloé était toujours au même endroit. En même temps où aurait-elle put aller d'autre ? La brune l'avait piégée et bien piégée. La clé était trop loin, et les menottes trop serrées pour qu'elle puisse glisser son poignet. Elle avait essayer pendant des heures sans le moindre résultat. Et elle était nue, dans son lit... il n'y avait rien à proximité qui pouvait lui permettre de crocheter la serrure ou de casser la chaîne. Elle n'était pas dans son garage près de ses outils là... non... elle était dans sa chambre où il n'y avait rien pour l'aider. Beca avait bien joué son coup... trop bien joué. Et elle n'avait même pas son téléphone car elle l'avait laissé dans le salon la veille.
 
Si je te tiens Mitchell, je te jure que je...
 
Elle n'eut pas la temps de réfléchir plus à ce qu'elle lui ferait car elle entendit sa porte d'entrée s'ouvrir soudainement. Elle aurait voulu crier à l'aide, mais elle ne savait pas qui c'était. En tout cas, ce qu'elle pouvait faire, c'était cacher son corps avec la couverture... au cas où la personne monterait dans sa chambre. Et c'est là que des voix lui parvinrent.
 
- Hopper fais gaffe.
 
Elle est revenue ! Elle a osait revenir ! Et avec quelqu'un en plus... Elle s'est crut chez elle ou quoi ma parole ?!?
 
- Mitchell ! Cria-t-elle alors.
 
Elle n'entendit plus rien après ça... Enfin... rien à part des pas dans l'escalier. La brune arrivait, et elle eut confirmation quand elle vit la porte de sa chambre s'ouvrir. Sauf que... Beca avait l'air surprise de la voir ici. Mais pourquoi ? C'était elle-même qui l'avait menottée sur le lit.
 
- Vous êtes toujours là ?
- Où veux-tu que j'aille honnêtement ? Je suis menottée à mon propre lit avec mes propres menottes. Tu te souviens ?
- Oui mais... la clé...
- Est trop loin pour moi.
 
Beca se mit à rire en entendant ça, et Chloé eut du mal à comprendre. La brune se dirigea alors vers l'endroit où elle avait bel et bien posé une clé... mais quand elle se rapprocha la rouquine remarqua que c'était une clé trop grande pour être celle qui ouvrait les menottes. Toujours sans un mot, Beca se rapprocha alors d'elle et se pencha comme la veille quand elle l'avait embrassée avant de partir.
 
- Je vous ai dit pourtant qu'il ne fallait pas me faire confiance lieutenant... la vraie clé pour vous libéré... je l'avais glissée sous votre oreiller en vous embrassant. Oh la tête qu'elle fait...
- Tu te fous de moi là ?
- Voyez vous-même.
 
La rousse bougea alors son oreiller... et vit que Beca disait vrai. La clé était là depuis tout ce temps. Mais avant qu'elle ne la prenne, la voleuse s'en saisit plus rapidement avant de reculer pour être hors d'atteinte.
 
- Mais alors... c'est quoi cette autre clé ?
- Alors ça vous l'auriez sut si vous vous étiez libérée. Mais c'est pas le cas. Donc je la récupère. C'est dommage pour vous lieutenant. Répondit simplement la brune.
- Mitchell tu... Ah ! C'est quoi ça ?!?
 
Hopper venait de rejoindre sa maîtresse dans la chambre et Beca sourit en lui caressant la tête alors que Chloé avait soudain eut un mouvement de recul plus qu'évident. Ce qui n'échappa pas à la voleuse qui fronça les sourcils en voyant ça.
 
- Lieutenant... vous avez peur des chiens ? Sérieusement... elle est flic elle combat les pires criminels et c'est les chiens qui lui font peur ?
- Pas... pas du tout... Tenta la rouquine.
- Oh vraiment ? Dans ce cas... Beca indiqua le lit à son husky. Hopper, grimpe.
 
Le chien obéit et se retrouva alors sur le lit de Chloé... avec elle ! Elle sentit son coeur battre plus vite à cause de sa peur et tenta de reculer. Mais il y avait le mur derrière elle, et puis... elle était toujours attachée. Elle ne tint donc pas longtemps avant de céder.
 
- OK... OK t'as gagnée ! Ces choses me font peur ! Mais descend le maintenant !
- Mais il est tout gentil et tout câlin...
- Et il a des crocs acérés capable de te déchiqueté surtout !
- Oui enfin... moi je risque rien. Vous si vous vous en prenez à moi en revanche...
- Mitchell putain je blague pas ! Descend cette bête de mon lit !
 
Et en voyant la goutte de sueur sur la tempe de la rouquine, Beca comprit qu'elle ne bluffait pas. Pourtant Hopper ne faisait rien de particulier. Il était à l'autre bout du lit, en se contentant de la regarder. Mais en sentant sa peur... il s'approcha un peu d'elle pour la renifler...
 
- Mitchell... fais... Fais quelque-chose...
 
Cette fois elle la suppliait...
 
- Hopper, viens là mon grand.
 
Le chien releva la tête et vit sa maîtresse tapoter ses jambes pour lui indiquer de la rejoindre... ce qu'il fit, passant par-dessus la rousse sans lui prêter attention. Avec l'animal hors de son lit Chloé se sentit déjà mieux et soupira de soulagement. Mais pas trop non plus car... « la bête » était encore là, pas très loin... prêt à défendre sa maîtresse.
 
- Je ne vous imaginez pas avoir peur des chiens lieutenant.
- On a tous nos peurs Mitchell... toi comprise. Maintenant libères-moi.
- Si je fais ça vous allez me sauter dessus.
- Pas avec cette chose dans la pièce prêt à me bondir dessus pour te défendre. Je sais quels dégâts peuvent faire des chiens fidèles, surtout de cette taille, je l'ai vu de mes yeux plusieurs fois dans ma carrière... et je suis pas suicidaire. Je veux que cette chose sorte de chez moi.
 
Convaincue, la brune se rapprocha alors de Chloé, et lui retira enfin ses menottes. La rousse se frotta le poignet, enfin libérée, cherchant à calmer la douleur provoquée par le bracelet qu'elle avait porté plusieurs heures.
 
- Pourquoi es-tu revenue si tu pensais que je m'étais libérée ?
- Pour... Euh... Je... Je sais pas ! Je crois que... j'espérais vous voir. Mais je... sais pas pourquoi je l'espérais...
- Bien... tu m'as vu. Alors maintenant sors d'ici.
- Je...
- Dégage !
 
Le ton employé était si agressif que même Hopper réagit. Chloé n'avait eut aucun geste envers la brune, mais sa colère envers elle s'était tellement fait sentir, que le chien s'était mit en garde, prêt à défendre la brune. Il grogna en montrant les crocs à la rouquine et cette dernière recula plus loin dans son lit en voyant ça. Mais pour être sûr qu'elle avait comprit le message, il aboya très fort et plusieurs fois vers elle... continuant de grogner.
 
- Hopper ! C'est bon mon grand... On s'en va.
 
Le chien suivit alors Beca hors de la pièce, non sans un dernier grognement d'avertissement à l'attention de Chloé. La rousse se retrouva donc seule dans sa chambre, enfin libérée... mais sans savoir quoi faire.
 
Super... je fais quoi maintenant ?
 
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« Parfois on ne sait plus ce qui est vrai. On ne sait plus quoi faire. On ne sait plus quoi croire. On ne sait plus sur qui compter. On est seuls... »
 
≈ Anonyme ≈