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Romy, juin.

Les légers rayons de soleil reflètent l'océan qui viennent frapper notre baie vitrée. Étrange que dans une maison aussi luxueuse il n'y ait pas de volet. Que des rideaux plus ou moins occultants. Léa dort encore paisiblement à côté de moi sous la couverture.
Elle a cette fâcheuse manie de dormir en étoile et de faire des rêves agités la nuit...

Mes mains viennent se poser sur mes yeux éblouis mais quelque chose ou plutôt quelqu'un tire le drap à nos pieds.

– Debout mes chères françaises ! crie Alba.

9h55 du matin.
Je pousse un petit grognement en repliant mes genoux sur ma poitrine.

– Vous n'avez pas de volets dans cette maison ? Chigne Léa en retournant son dos.

– Volet ? Bah si et ils sont encore fermés. Rétorque Alba en s'asseyant au bord de notre lit.

– Non... des volets qui ne laissent pas entrer le soleil...

– Vous avez ça en France ? S'étonne-t-elle.

Je ris doucement en lui répondant que, oui nous avons ça et que c'est vrai que c'est plus pratique.
La jolie brune réfléchit quelques secondes et déclare qu'elle va finir par réellement songer à partir habiter en France.

– Rien que pour des volets ?

– Non, pour le pain et les croissants aussi. Dit-elle en prenant son plus bel accent français.

– So cliché. Rétorque Léa en riant avec elle.

Après notre débat sur le pour et le contre de la France, nous nous préparons en enfilant nos maillots et remplissons nos sacs de plage de crème solaire et serviette.
Alba porte un short en jean couleur crème avec un haut en tricot qui ne paye pas de mine au départ mais qui, quand elle le porte, prend tout de suite de la valeur. Elle est vraiment belle cette fille. Léa opte pour une robe bariolée de fleur qu'elle a acheté l'année dernière à Arcachon. J'ai bien fait de la forcer à la prendre, elle lui va à merveille avec ses longs cheveux bruns.

– Crois moi, mets la longue chemise blanche. Ça va faire ressortir ton « bronzage » et ça ira à merveille avec ton maillot rouge. Remarque Alba en me voyant hésiter entre deux tenues. Je suis une fashion victime même si je préfère acheter en friperie ! D'ailleurs, faites moi pensez à vous amener à Miami Twice oh my god !

Le fait qu'Alba nous considère comme des membres de son groupe, qui font désormais partie de ses vacances, me fascine. De ce que j'ai cru comprendre hier par Thomas, elle ne fait pas facilement confiance aux filles et n'a pas eu d'amies depuis longtemps. Je me demande pourquoi c'est tombé sur nous.
Peut être l'intuition féminine ?

Mais elle a l'air si heureuse de nous faire partager sa culture et de passer du temps avec nous... c'est touchant quelque part qu'elle nous accorde cela. En même temps, ce n'est pas avec les garçons de son entourage qu'elle peut faire toutes ces sorties... Ils ne sont toujours pas levés et je crois qu'ils comptent bien ne rien faire de leur journée.
D'un côté je les comprends aussi, ils connaissent Miami par cœur puisqu'ils y habitent. Ils doivent avoir vu ces endroits des millions de fois. C'est comme si on me proposait de revisiter l'Opéra National de Bordeaux.
Bon... Certes ça fait quand même toujours moins rêver que Miami.

ÉPHÉMÈREOù les histoires vivent. Découvrez maintenant