Chapitre 13.

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Forêt

Iris

Nous étions toujours à terre, alors que les toxicos venus nous rendre visite avaient enfin déguerpi.

— Allez, on se lève et on se casse. Fais attention, ils pourraient encore être dans le coin. J'ai repéré une grange pas loin, on va y passer la nuit. Jusqu'à ce que ton père daigne montrer le bout de son nez.

On traversa la petite forêt qui bordait l'hôtel. La grange était en bois, modeste, entourée d'arbres et d'herbes hautes qui m'arrivaient facilement aux mollets.

Arès enfonça la porte d'un coup d'épaule. Elle céda sous son poids.

L'intérieur était rudimentaire : un petit salon avec une cheminée, une cuisine ouverte délabrée, des toilettes adjacentes à une minuscule salle de bain en ruine, et une seule chambre avec un lit.

— Va dormir, je surveille. Ton père devrait arriver demain matin à la première heure.

Je refusais de dormir sur le lit, alors je m'installai sur le canapé, étonnamment confortable.

Je fermai les yeux et sombrai dans les bras de Morphée.

Des bruits de pas me réveillèrent en sursaut.

Arès était assis par terre devant moi. Autour de nous, plusieurs gardes de mon père occupaient la pièce.

Et lui... Il était là.

Mon géniteur me faisait face, les poings serrés, ses phalanges blanches sous la pression. Ses yeux sombres me transperçaient.

Je savais qu'il se retenait de me frapper devant Arès. Après tout, il l'avait déjà fait devant ses gardes, sans la moindre hésitation.

— Tu vois, Iris ? Ce qui s'est passé cette nuit, et ce qui va se passer après, sera entièrement de ta faute. À cause de toi, j'ai toujours des problèmes. La preuve ! Qui a encore joué à la petite fille capricieuse pour aller faire les magasins ?!

Sa voix tremblait de colère, incontrôlable.

— Dépêche-toi,  Iris ! Bouge toi ! Lève-toi, allez !

Il hurlait.

Arès restait impassible, comme s'il regardait un film au cinéma.

Je me levai lentement, baissant la tête pour lui faire face.

— Dis-moi, Iris... J'espère que cette sortie t'a plu, parce que tu n'es pas prête d'en avoir une autre.

Ma tête se releva d'un coup, mes yeux s'écarquillèrent.

— Quoi ?! Mais non !

— Ne me parle pas sur ce ton, Iris ! Qui crois-tu être pour me répondre ainsi ?! Tu oses contredire mes ordres ?!

— Non... C'est juste que... J'ai attendu si longtemps avant de pouvoir sortir, et maintenant, je ne peux plus ?! Alors que ce n'est même pas ma faute ?! Je n'ai rien fait, père. Je te le jure...

— Et qu'est-ce que j'en a faire, Iris ?!! Tout est de ta faute !! Désormais, tu feras comme avant : apprendre, réciter tes cours... Et dorénavant, c'est toi qui t'occuperas des tâches ménagères !

— Mais... Je n'aurai pas le temps ! Et puis, il y a déjà des employés pour ça, père...

Son poing se leva d'un coup.

Je n'eus pas le temps de réagir.

L'impact me projeta au sol. Je me tins le visage en feu, sentant un liquide couler sur ma peau.

Arès écarquilla les yeux avant de se lever d'un bond.

Et en une seconde, il était sur mon père.

Les deux hommes se battirent violemment, roulant au sol, tandis que les gardes tentaient de les séparer.

La voix de mon père résonna dans toute la grange :

— Ça suffit !!

Il me pointa du doigt.

— Toi ! Lève-toi et monte dans ma voiture ! Quand on rentrera, tu iras directement dans ta chambre et tu commenceras ce que je t'ai ordonné !

Puis il se tourna vers Arès.

— Et toi... Tu prendras la voiture des gardes du corps. Une fois arrivés chez moi, tu viendras directement dans mon bureau.

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