Chapitre 12.

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On se lève au même moment : lui, pour venir vers moi, et moi, pour m'éloigner de lui.

La chambre est petite. Il se rapproche et attrape mon bras pour me tirer vers lui.

Mais au même instant, un bruit de fusil retentit dans le hall de l'hôtel.

Des pas se rapprochent. Ils sont nombreux. Bien plus que nous deux.

— Iris, il faut se casser d'ici. Ces gens ne sont pas ton père.

— Qui te dit ça ? C'est peut-être lui. On n'en sait rien, non ? J'en suis sûre, c'est lui.

— Non, Iris, ce n'est pas lui ! Ton père aurait mis le feu à cet endroit plutôt que de venir en personne !

— J'en sais rien, arrête de crier, ils vont nous entendre ! On sort par où, monsieur le chef ?

— La fenêtre, Iris. Il n'y a que ça. Réfléchis ! On saute cette foutue fenêtre et on court plus vite que notre avenir. Ok ?

À peine sa phrase terminée, il fonce vers la fenêtre, l'ouvre et se prépare à fuir ce foutu endroit.

Les pas se rapprochent dangereusement.

— Iris, arrête de fixer cette porte comme si elle allait bouger toute seule. Passe ton cul par cette fenêtre !

— Calme-toi, pas besoin de crier comme un poissonnier ! J'arrive.

Tout se passe très vite.

Arès saisit mon corps et me fait passer à travers la fenêtre avec une délicatesse étonnante.

Ironique, n'est-ce pas ?

Je me décale pour lui laisser la place. Son grand corps passe à son tour. À peine sommes-nous au sol que la porte de notre chambre s'ouvre dans un fracas assourdissant.

Arès me plaque au sol, sa main fermement posée sur ma bouche. Il tient mon poignet de l'autre main, m'empêchant de bouger.

Des pas fouillent la chambre.

Une voix rauque, abîmée par la drogue, résonne dans la pièce :

— Ils ne sont plus là. Appelez le chef. Ils se sont barrés. Cherchez autour, ils ne doivent pas être loin. Je peux encore sentir l'odeur de la gamine et de l'autre pigeon.

Mon regard dérive vers Arès.

Il n'a pas bougé d'un millimètre, contrairement à moi qui gigote comme une larve.

Les pas s'éloignent peu à peu, mais l'agitation persiste.

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