Chapitre 4 : S

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Je pousse la porte de son bureau, ma seule défense, la porte qui se ferme montre l'enfer...


 C'est là que je le vois, mon pire cauchemar, mon père assis sur une chaise, les doigts liés ensemble, le menton posé sur le dos de sa main, le regard sombre. 

  — Iris, tu rentres en retard, ma belle, souffle mon géniteur à l'autre bout de la pièce. 

 Son regard noir me transperce, je me mets à trembler, je cache mes mains dans le dos pour qu'il ne le voie pas. 

 — Avance, lâche-t-il froidement. 

 Premier pas. 

 Deuxième pas. 

 Troisième pas.

 La petite voix dans ma tête me dit de fuir, de partir, de courir loin, très loin.

 COURS VITE LOIN.

 — Encore, Iris, n'aie pas peur.

 Quatrième pas.

 Cinquième pas.

 Ça y est, je suis devant son bureau. Mon père se lève, ses pas sont lents, très lents, il me contourne et se positionne derrière moi, sa main se lève pour caresser mes cheveux.

 — Tu sais, Iris, je tiens beaucoup à toi, tu sais, lâche-t-il au creux de mon oreille, ce qui me fit légèrement frissonner.

 Je hoche la tête de haut en bas pour approuver ce qu'il me baragouine. Ça y est, ça commence. Il me prend une poignée de cheveux pour me les tirer et me faire tomber sur les fesses, je recule toujours à quatre pattes par terre. Lui est toujours debout maintenant face à moi. Il s'accroupit et me chope la gorge pour me relever. Il me plaque contre le mur, mes pieds ne touchent plus le sol, mes mains sont accrochées à son avant-bras qui tient fermement ma gorge. Quelques larmes viennent rejoindre mes lèvres pour donner un avant-gout salé. Mes yeux se ferment petit à petit, mon père me lâche subitement et je m'écroule au sol en manquant d'air pour pouvoir respirer à nouveau. Mon père, lui, toujours debout, me regarde de haut. J'ai à peine retrouvé mon souffle que le premier coup de pied part dans mon ventre, ce qui me fait écrouler au sol, allongé à sa merci. 

 Deuxième coup.

 Respire et expire.

 Troisième coup.

 Respire, ne pleure pas, c'est ce qu'il veut.

 Quatrième coup.

 Expire, ça va vite se terminer.

 Cinquièmes coups.

 Sixième coup.

 C'est trop, je hurle de douleur, mes mains sont fermées et mes ongles s'enfoncent dans ma propre chaire en laissant un fil de sang tomber sur la parquer. Mes gémissements de douleur accompagnés de mes hurlements se font de plus en plus forts. Plus rien, plus de coups, plus d'insultes, je relève ma tête. Il n'est plus là. Il est parti, je regarde rapidement l'heure. Une heure que je suis ici à me faire frapper du sang partout autour de moi. Ma jupe noire avait des trous, mon pull blanc taché par mon propre sang, des trous accompagnent mes taches de sang, mes cheveux en bataille, mes mains remplies de sang. J'ai mal partout, mon ventre, mes jambes, ma poitrine, mon dos, tout. Il a tout frappé, même mon visage. Mes joues me font mal, mon nez et mon arcade aussi. Je dois avoir du sang partout sur mon corps ainsi que sur mon visage, je décide d'enfin me lever. Ma tête tourne, je m'accroche au mur pour éviter de me retrouver par terre. Je passe enfin la porte de l'enfer pour me diriger vers ma chambre. Une fois arrivé, je me dirige vers ma salle de bain pour essuyer son « œuvre »


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Chapitre 4 fini et réécriture finie, bientôt la réécriture du chapitre 5. 

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