Chapitre trois, réveiller moi!

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J'ouvris les yeux lentement. J'avais mal partout mais surtout à la tête, elle tournait. Je ne voyais rien, était-ce parce que je plissais les yeux ou faisait-il réellement noir ?

Une forte odeur était présente, je ne savais de quoi il s'agissait mais elle me donner envie de vomir, elle me prenait à la gorge, celle ci me faisait douter de mes capacités à respirer.

La salle qui était plus que silencieuse fut interrompu par un crie, un crie qui me glaça chaque vaisseau sanguin un à un. Cette fois j'avais les yeux grands ouverts et la salle était bien plongée dans le noir total. Où étais-je, qu'est ce qu'il m'était arrivée ? Je n'arrivais pas à penser, ma tête me faisais tellement mal. Je regardai autours de moi essayant de distinguer quelque chose, mais en vain. J'étais horrifiée. Il fallait que je sorte d'ici et vite !

Je tâtonnai devant moi, je posai ma main sur quelque chose mais impossible de savoir ce que c'était. Mes mains enveloppaient cette chose, mais je n'arrivais pas à la prendre complètement, elle était comme, raccrochée.

Je reculai vite reconnaissant ce que c'était. Ma respiration était devenu saccadée, je, je rêvais n'est ce pas ? Il n'y avait pourtant pas de doute, j'avais touché le visage de quelqu'un. Il était glacé.

Je n'osais plus bouger du tout. Un autre cri retentit, je fermai les yeux saisie d'une grande peur. Une femme, c'était celui d'une femme. Celui ci fut bref, tout était redevenu silencieux, bien trop silencieux. Je me mis à pleurer tétanisée de faire le moindre bruit.

Une fine lumière fit son apparition. Je compris qu'il s'agissait d'une porte qui s'ouvrait quand elle s'élargit pour prendre la forme d'un rectangle. Une silhouette se tenait devant. Je reculai lentement, je ne voulais pas ! Qu'est ce qu'il allait m'arriver ?!

Tout simplifié, le simple grincement de la porte ressemblait maintenant à un gros bruit sourd irritant mes tympans et raisonnant dans mon crane.

L'homme fit un pas en avant. Il était grand, costaud, brun, le regard glacial. Celui ci avait l'air de vouloir tué quiconque qui s'opposera à lui.

- Y en à qui sont encore en vie la dedans ?! Lance t'il d'un ton ironique.

Je restais muette paniquée. Devais-je répondre ?

Ma vue était en train de se réadapter à la lumière. Je regardai autour de moi, stoïque, je me mis à trembler la main devant ma bouche pour retenir le bruit de mon souffle qui s'accélérait. La salle était remplie, de, de, de femmes, inanimées. Elles n'étaient plus que des cadavres !

L'homme balaya du regard la salle s'arrêtant sur moi. Il s'approcha poussant avec son pied les cadavres qui étaient sur son chemin. Je reculai, toujours au sol. Il s'accroupit devant moi. J'avais la tête baissée, la peur et le dégoût m'empêchaient de le regarder dans les yeux, mais je n'eus pas le choix quand il me leva la tête de force mon menton entre son pouce et son index.

- Il faut répondre ma belle quand je pose une question, me dit-il le regard noir ainsi qu'un sourire de mépris.

Je ne répondis rien.

Il se releva lâchant brusquement mon menton.

- Aller lèves toi !

Je savais vu à son ton autoritaire que si je ne me levais pas, ma vie serait mise en jeu, mais je n'y arrivais pas, j'étais incapable de parler et de bouger. L'homme se retourna, la colère se lisait sur son visage.

- Tu te bouges, lève toi !

Je me mis de nouveau à pleurer, je fermai les yeux un instant quand je sentis une main me saisir le bras et me traînait au sol.

- Fermer les yeux ne serre à rien alors ouvrent les, contemple tous ces corps morts.

Je me forçai à ouvrir les yeux ne sachant pas ce qui allait m'arriver si je ne le faisais pas. Les cadavres emplissaient la salle, ce n'était quasiment que des femmes. Moi même ressemblait à un de ces cadavres traînés parmi tant d'autres. Allai-je mourir ? Allai-je mourir sans avoir pu dire au revoir à mes parents, sans remercier Ethan, ni dire une dernière fois je t'aime à Jack ?

- Je vous en supplie... Je ne veux pas mourir maintenant. Accordez moi une faveur, laissez voir s'il va bien, Jack, je dois l'aider comme il l'a fait je ne peux partir sans l'avoir tirée de là, je veux savoir s'il va bien...

Je pleurais de plus belle. Mes paroles ne furent entendu. Même pas un regard. Qu'est ce que je croyais qu'il allait vraiment m'accordait une faveur.

Je déteste les hommes ils ne font que du mal dans ce monde, l'homme qui me traîner en faisait grandement parti.

Je remarquai quand il s'apprêta à parler que nous étions plus dans cette salle bien plus qu'horrible, mais dans un couloir qui semblait infini.

Réveillez moi de ce cauchemar !

- Ma jolie ça c'est pas moi qui décide, de toute façon tu auras tes réponses bientôt, dit-il d'un air moqueur en me lâchant un faux sourire.

Que voulait-il dire ? Comment ça j'allais bientôt avoir mes réponses ?! Serait-il lui aussi ici ?! Faite qu'il se batte et qu'il soit encore en vie, s'il vous plaît..

Le couloir touchait à sa fin, je voyais une lumière au bout. Un instant je me demandai si j'étais morte et que cette lumière était celle du paradis, mais non. J'avais bien réussi à rester en vie jusque là. L'homme ne m'avait pas tiré dessus. Il avait une arme dans la main gauche et mon bras dans la droite, il le serrait fort, trop fort, c'est à peine si mon sang circulait encore. En faite peut-être qu'il ne circulait plus.

Voilà la fin. Il y avait de nombreuses portes et je redoutais de ce qu'il y avait derrière. Il ouvrit la plus isolée, mon coeur battait la chamade, mon corps tout entier tremblait. Je fermai les yeux par réflexe. L'homme me jeta devant lui. J'ouvris les yeux envahis de peur, mon bras était violet.

La salle était « normal ». Ecrasée au sol j'entendis deux voix d'homme qui provenaient de derrière moi. Je voulais me retourner, partir en courant, mais l'homme pointait son arme sur moi. Je n'osais même pas tourner le regard jusqu'à ce que,

- Te voilà enfin.

SilenceOù les histoires vivent. Découvrez maintenant