Chapitre deux, couleurs sombres.

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Je restai figée. Sa mère n'était donc pas dans cet hôpital. M'avais-t-il menti ? Pourquoi aurais-t'il menti sur cela, ce n'est pas un sujet sur lequel on ment. Peut-être ne voulais-t'il pas me dire la vérité, peut-être ne voulais-t'il pas me dire dans quel hôpital elle était hospitalisée.

Mon regard n'arrivait à se défaire du sol.

- Uma, il c'est peut-être trompé sur le nom de l'hôpital.

Je ne réagis pas.

- Merci quand même, au revoir, reprend t'il.

Il m'attrapa le bras me forçant à quitter l'hôpital. Je ne comprenais rien, comment mon quotidien, notre relation avait pu se dégrader aussi vite.

Une fois sorti, Ethan me prit dans ses bras, je ne pleurais pas, les larmes ne voulaient pas sortir pourtant j'étais remplie de tristesse. Je crois même que je me sens encore plus vide qu'avant, il n'y a-t'il pas de limites ?

J'étais assise à mon bureau. Une multitude de feuilles le recouvrait. J'ouvris le tiroir du bas, une boîte y était cachée. J'étais complètement consciente de ce que j'allais faire, ou peut-être pas totalement. Une vague de couleurs sombres vint recouvrir tous ce que je pouvais voir, un tourbillon de souvenirs m'emportai. J'étais figée, aucune expression sur mon visage, le regard fixé sur ce crayon de taille. Ma porte verrouillée à doubles tours, les rideau tirés, je pris cette lame dans mes mains, l'odeur de sang y était encore raccrochée.

Je traçai un trait ;

Puis deux.

Je continuai, après tout c'était qu'un simple petit trait. Très vite mon bras en fut recouvert.

J'avais besoin de noyer toute cette tristesse, toute cette rancœur contre moi même. Mon impuissance me faisait me détester plus que je me détestais déjà.

Je repris, mais cette fois, le trait était bien plus profond. La lame resta enfoncée dans mon poignet.

J'avais suffisamment lutté. Les idées noirs rodaient toujours derrières moi. Je voulais le protéger mais j'en étais incapable, cette lame le prouvé bien. Comment voulais-je ne le retrouve entre la vie et la mort, ne pas qu'il s'inflige des auto-blessures si moi même n'arrive pas à m'en protéger.

Le sang coulait dévalant moi poignet pour ensuite taché le bois de mon bureau.

Le sang continuer de sortir de cette entaille quand à moi je m'endormais peu à peu.

**

De la lumière provenait de derrière mes rideaux. Le réveille indiquait huit-heure. La tête contre mon bureau je vis du sang. La lame n'avait pas bougé. Je la fixai avant de l'arracher d'un coup ce qui me fis grimacer. Le sang dévalait de nouveau mon poignet. Je cherchai un mouchoir mais impossible, il n'y en avait pas.

Je priai pour que personne ne soit encore réveillé, que personne ne me voit dans cet état. J'ouvris ma porte mais entendant la voix de mon père je la refermai aussitôt ne prenant aucun risque. Une feuille de papier ferait bien l'affaire. Celle ci resta coller sur mes plaies encore humide par le sang. Heureusement qu'aujourd'hui il n'avait pas cours, enfin ce n'aurait pas changer grand-chose finalement.

J'enfilai un pull avant de descendre prendre mon petit déjeuner.

J'offris un sourire à mes parents.

- Tu as froid chérie ? Me demande ma mère.

- Un peu.

- On devrait peut-être commencer à rallumer le chauffage.

SilenceOù les histoires vivent. Découvrez maintenant