- Je sens que l'on va bien s'entendre vous et moi, affirme t'il alors que nous roulons bien plus vite que la limite imposée.
- Je ne me suis pas présenté moi c'est..
Je ne le laisse pas finir et répond à sa place :
- Dario Valentino.
Il sourit. Un sourire en coin malicieux toujours en regardant la route devant lui et faisant tourner le volant à toute vitesse dans les virages.
Je devais paraître confiante. Me donner un rôle était peut-être une des meilleure solution, peut-être que ce rôle me remplacerait vraiment.
- Vôtre carte, c'est inscrit sur votre carte juste là, indiquai-je.
Comme rictus il la regarda puis se concentra de nouveau sur la route.
- Si j'étais sensé être contre vous, je suis en train de changer d'avis.
*
Nous arrivâmes devant une maison ressemblant à un manoir, on pourrait même dire qu'elle ressemble à un petit château.
Il vint m'ouvrir la portière et me tend la main pour m'aider seulement je décline l'offre. Il ferma, les yeux et baissa légèrement la tête, la tournant à droite en souriant l'air presque contrarié.
- Vous n'avez pas froid aux yeux, examine t'il.
- Je ne vois pas pourquoi je ne devrais pas, vous avez besoin de moi sinon vous m'aurez tué il y a un moment déjà.
- Peut-être mais croyez-moi, cela ne m'empêchera pas de vous tirer dessus pour que vous souffriez et si il le faut ma balle atteindra vôtre coeur.
Une grosse pourriture blindée de tune voilà ce qu'il est.
Il laissa échapper un petit rire et s'exclama :
- C'est part ici. Je vous pris de me suivre car sinon je devrais vous courir après comme un chasseur après sa proie.
- Je ne compte pas m'enfuir, lui répondai-je.
Il n'était que seulement dix-heures du matin et déjà la journée s'annonçait mouvementée. Je n'avais pas peur de cet homme, Dario, je ne ressentais plus rien appart de l'excitation, l'envie de savoir ce qui va se passer ensuite. Chaque instant je découvrais un peu plus le monde dans lequel Jack vit, alors certes il est effroyable mais il est à la fois fascinant.
J'aurais aimé rester un peu plus dans ce vaste jardin, mais nous montons les quelques marches et entrons dans l'entrée de la demeure.
- Alors vous aussi vous tuez pour revendre ? Demandai-je même si je connaissais déjà la réponse.
- En effet ça s'appelle du trafic de cadavres ma chère, m'informe t'il toujours en marchant devant moi.
- Et cela vous procure quel plaisir ?
Autant essayer d'en savoir plus quitte à être là.
Il s'arrêta quelques secondes et m'expliqua :
- Hum, personnellement je préfère charmer mes victimes pour ensuite les attaquer, j'aime voir qu'elles sont à mes pieds prêtes à me supplier et me promettent une vie meilleure avec elle seulement, elles ne savent pas qu'une vie meilleure ne signifie pas forcément une vie heureuse, la mienne me convient parfaitement, elle me fait ressentir toute sorte de chose qu'une vie banale ne ferait pas, je n'aime pas me limiter alors autant l'exploiter du mieux que je peux.
Il jeta un œil par dessus son épaule avec un sourire sadique.
- Mais vous n'avez pas à vous inquiéter, je ne compte pas vous réserver ce sort, reprend t'il.
- Vous êtes peu méfiant, lui fis-je remarquer tout en m'approchant de lui, maintenant que je sais comment vous vous y prenez cela peut en tout point se retourner contre vous.
Il rit.
- Si vous le dites.
Nous entrons dans une pièce qui semble être une chambre. Elle est grande et remplie de meubles qui doit coûter le prix de quatre bons salaires réunis. Un grand lit deux places recouvert d'une couverture blanche se tenait au centre de la pièce et par dessus était accroché un filet qui englobait ce lit.
- Voilà là où vous logerez, me dit t'il.
Cela ne me déplaisez pas.
- Vous avez juste ici une salle de bain, continue t'il. Je viendrais vous chercher, mais pour l'instant je dois aller à mes obligations, veuillez m'excuser.
Puis il ferma la porte derrière lui.
Cet homme est finalement presque charmant.
Un bruit de clé se fit dans la serrure, il venait de fermer la porte à double tours. Presque, charmant.
J'examinai la chambre ouvrant tous les tiroirs qui pouvaient s'y trouver. Mais rien d'anormal, juste des vêtements de riche. Je remarquai que les fenêtres étaient totalement barricadées et que la température des robinets de la double vasque était restreinte. Cet homme est fou. Il n'a laissé aucune chose avec laquelle on peut se faire mal.
Maintenant pourquoi est-il venu me chercher ? Je m'affalai sur le lit fixant le plafond. Aucune idée. Je déduis qu'il m'avait vu à l'enchère, je fermai les yeux me rappelant de cette horreur, et que peut-être connaissait-il Jack.
Une seule hypothèse me semblait plus que réaliste, il veut me vendre.
Des sueurs froides traversèrent mon corps.
Et si il réussissait que m'arriverait il ensuite ? Deviendrai-je une domestique qu'ils battent si elle n'obéit pas ? Deviendrai-je une de ces malheureuses femmes à qui la vie est semblable à celle d'un animal ou juste à un objet ?
Cela me fit repenser à cette femme à la voix si douce, même trop douce, on aurait presque dit que ses cordes vocales allaient céder si elle hausserait le ton.
Et si Jack ne venait pas me chercher parce qu'après tout j'étais insignifiante pour lui. En revanche c'est lui qui m'a impliqué dans tout cela, m'a t'il assommé juste pour en avoir une de plus ou y avait-il une autre raison quelconque ?
Quand je me rassis pour voir si d'autres hypothèses me venaient quelque chose m'interpella. Ce tableau sur le mur d'en face, il y avait comme un point rouge qui passait à travers. Je m'approchai pour en être sûr car ce point était bien plus que faible, quasiment imperceptible. Je décrochai le tableau et en effet il y en avait bien un.
Les yeux sont partout.
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Silence
Aksiyon⚠️ TW: violence physique, drogue, harcèlement, meurtre, tentative de suicide, mutilation. Je me suis réveillée et mon monde c'est effondré. Son regard plein de mépris sur moi et son ton glacial me montrait son vrai visage celui qu'il cachait tous ce...