La proie du diable

Chapitre 36

Avec toi

Une semaine plus tard.

Oumou Kalsoum

Ces derniers jours on était bien, il était là pour moi à sa manière. Mais même les plus belles choses sur cette terre ont une fin. Cela fait une semaine depuis cette nuit là et quelques jours depuis qu'il a repris ses activités. Je me sens encore plus seule qu'avant sûrement parce que j'ai découvert ce que ça fait d'être en sa compagnie. Je suis assise seule dans le salon, le repas est déjà prêt mais je n'ai aucune envie de manger toute seule. J'entends une sonnerie et il m'a fallu plusieurs secondes pour comprendre que c'est mon téléphone. Je n'ai tellement pas l'habitude de communiquer avec. Il indiquait .. maman.
Je sens quelle va me passer un savon.

_ Allô...

_ Comme ça on oublie sa maman parce qu'on passe les meilleurs jours de son mariage.

_ Astaghfiru-Llâh.. ne dis pas ça maman.

_ Ça fait plus d'un mois, toi si je ne t'appelle pas tu ne le fais pas. Tu crois que c'est un bon comportement ?

_ Non, c'est absolument pas bien. Pardonne moi.

_ C'est parce que finalement le mariage te comble.

Je souris en douce, même si je me sens seule c'est tout autre chose quand il rentre le soir.

_ Comment tu vas maman ?

_ Ma fille me manque c'est tout ce que je sais.

_ Tu me manques à moi aussi je le jure par Allah.

_ Tu ne me le montres pas. Je suis quand même contente que tout aille bien avec ton époux.

_ Tu veux que je vienne te voir ?

_ Je suis en route alors ce ne sera pas pour aujourd'hui.

_ Comment ?

Je demande parce que ce n'est pas dans les habitudes de ma mère de débarquer à l'improviste.

_ J'ai deux trois choses à te dire et à te demander. Tes tantes sont aussi de la partie, c'est leur idée.

_ Leur idée ?

Hawa : Oumou chérie, on arrive.

Pourquoi je sens qu'elles ne viennent pas seulement pour ne rendre visite ?

Dieye : C'est leur idée, je ne pouvais pas ne pas être de la partie, on fait tout ensemble.

_ D'accord je vous attends.

Je dis perplexe mais quand même hâte de les voir. Heureusement pour moi, j'ai déjà fini le repas et aujourd'hui contrairement au autre jour j'aurais de la compagnie.
Elles arrivent une demi-heure plus tard et dans un vacarme inédit.

Rama : C'est un quartier chic, ton mari il t'aime je n'en doute plus.

J'ai pas compris.

Dieye : Ma sœur pourquoi tu penses comme ça ?

Hawa : Elle a dit ça sans réfléchir.

On se regarde avec ma mère avant de rire. J'espère vraiment qu'elle l'a dit sans réfléchir parce que ce n'est pas toujours vrai que quand un homme met sa femme dans une belle maison qu'il en est fou amoureux.
Je vois tante Dieye qui traine une valise derrière elle et tout de suite mes yeux se remplissent de questions. Comme première pensée je me suis dis qu'elle envisage peut-être de passer quelques jours. Je me demandais si Dave allait accepter.