Chapitre 44

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My everything

Oumou Kalsoum Sy

Je dégouline de sueur, sur mon lit au milieu de la nuit. J'ai fais un rêve..non un cauchemar dans lequel Ahmada m'apprend la mort de mon mari. Je ne pourrais pas le supporter. Je me lève dans une précipitation incompréhensible. Je cherche mon téléphone que je retrouve négligemment posé sur la coiffeuse. J'appel de suite Ahmada je ne sais pas à quel heure il fait là-bas et je m'en fiche complètement. Je m'en peux plus.
C'est à la quatrième sonnerie qu'il décroche.

_ Bon sang Oumou Kalsoum il est 04 heure du matin.

_ Je n'en sais rien moi de l'heure qu'il fait tout ce que je veux c'est d'être rassurer.

_ Je sens ta hausse de tension d'ici, tu es à ton neuvième mois, tu devrais te calmer.

_ Je ne peux pas, je n'y arrive plus !

Mes larmes coulent sans que je ne veuille les arrêter. J'ai essayé d'être forte mais j'ai dépassé les limites de mon courage. Je veux qu'il se réveille c'est la seule chose que je demande. Tous les jours je fais des prières ..des doua'as mais ça fait 8 mois que mon mari est dans le coma, mon cœur n'y arrive plus.

_ J'ai énormément de respect pour toi Ahmada mais je ne sais même plus ce que je dis alors Pardonne-moi d'avance. J'ai besoin qu'il ouvre les yeux, qu'il me parle.

_ Je suis désolé mais la situation n'évolue pas comme on le voudrait. Je n'ai aucune idée du temps que ça va encore durée je suis honnête.

_ Tu n'as pas de cœur.

Ahmada depuis le début n'essaie même pas de me rassurer. Il me balance la vérité à la figure c'est tout. Il n'essaye même pas de me donner des nouvelles positives. Je sais ! Je sais qu'il est tenu de me dire la vérité et je ne veux pas qu'il me mente mais la vérité fait mal.

_ Je te demande pardon. Je ne veux pas te donner de faux espoir et qu'après tu te retrouves avec le cœur brisé. Si c'était quelqu'un d'autre il aurait essayé de te rassurer en disant des choses fausses pour amortir la bombe et te faire croire en une fausse réalité c'est ce que j'évite pour toi. Accouche en paix et tu pourras passer le temps que tu voudras aux côtés de ton mari. Je te fais la promesse Oumou Kalsoum de tout faire pour sauver la vie de mon frère.

Après ça il a coupé la transmission me laissant dans un état inexplicable. Je ne dors plus ..je mange peu, j'ai peur qu'à tout moment il m'appelle pour me donner une mauvaise nouvelle. J'ai peur de mettre la vie de mon enfant en danger.

À peine remise de ma crise que je sens mon ventre. Mon bébé bouge et c'est accompagné d'une douleur atroce. Un cri m'échappe. Je me tiens debout grâce au coiffeuse mais de suite mes mains me lâchent et je me pose sur le sol. Ça a duré un long moment, moment durant lequel j'ai été incapable de penser. Une seule chose existait, la douleur ! Après qu'elle ce soit calmée je me dirige très rapidement vers la chambre de mes parents. Je toque une fois et mon père réagit.

_ Tu vas bien ma fille ?

Il me demande derrière la porte, sûrement entrain de réveiller ma mère.

_ Je crois que mon bébé veut sortir.

_ Allahou Akbar ( Allah est Grand ! )

Dit ma mère qui ouvre la porte quelques secondes après, ses yeux complètement ouverts me scrutent pour savoir si je vais bien.

_ J'ai cru mourir maman si ça revient je...

_ Ne panique pas, je reviens de suite !

Elle a déjà préparé une valise de maternité, depuis un mois déjà je crois. Je pose mon dos contre le mur pour l'attendre mais je ne saurais dire à quel moment je me suis retrouvée assise sur le sol quand la douleur est revenue. Par Allah, c'est indescriptible ! J'ai connu la douleur physique avec Daouda, au tout début. Puis j'ai connu la douleur quand il m'a fait sienne mais là ça n'a rien de comparable. Celle ci me paralyse comme si je n'ai pas assez de force pour résister et ça s'annonce mal.

La proie du diableOù les histoires vivent. Découvrez maintenant