Chapitre 27

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Un nouveau départ ?








Au fond de ces nombreux draps Oumou Kalsoum sentait la chaleur dans sa chaire. Une chaleur qu'elle appréciait vraiment tant elle en avait besoin. Les yeux fermés malgré le fait qu'elle soit réveillée, la soirée d'hier lui revient.
Elle en avait assez d'être enfermer comme un animal de compagnie à qui on ne devait aucune explication. La colère avait pris le dessus sur sa raison. Même en sachant que sa tentative était vaine elle n'a pas hésité à aller essayer d'ouvrir la porte principale alors que qu'il pleuvait fort. Malgré le fait qu'elle était trempée elle s'acharnait sur la porte de toutes ses forces. Elle mourrait de froid mais sa détermination était si forte qu'elle ne s'en souciait guère jusqu'à ce que les phares de ce véhicule se posent sur elle. Elle savait que s'était lui mais ne voulait toujours pas arrêter, elle non, mais son corps était à bout.

Puis plus rien ! Oumou ouvre les yeux de peur. Elle se demandait ce qu'il s'est passé par la suite.
Sur le moment elle su qu'elle n'était ni dans l'ancienne chambre qui lui était attribuée ni sur le carrelage du grand salon.
Cette pièce ne laissait entrer aucune lumière extérieure. Elle était peu éclairée juste assez pour pouvoir se déplacer. Oumou ne savait même pas s'il faisait nuit ou jour. Les murs donnaient une parfaite nuance entre le gris et le noir. Tout étant sombre autour d'elle elle parvient quand même à se regarder pour comprendre qu'elle est enveloppée comme un bébé. Elle avait un mal fou à se défaire de tous ces draps. Tous ses sens étaient en alerte, elle se demandait mais .. que s'est-il passé ? Comment suis-je arrivée là ? En même temps elle n'avait pas besoin d'être devin pour savoir.
Elle arriva à se défaire de tous ces draps noirs. Comment peut-on aimer cette couleur à ce point ? Elle se dit qu'il l'a peut-être ouvert avec puisse qu'elle attire toutes les formes de chaleur. Le froid qu'elle a ressenti dans sa chaire était sans précédant.
C'est après s'être défait de ces draps qu'elle se dit qu'elle les préférait à cet accoutrement. Tous ses sens en alerte, son cœur en tachycardie. Un jogging... un pull et d'une largeur ! Mais ça encore ce n'était rien face à sa tête sans voile. Bien-sûr elle était bien couvert avec les draps, mais là elle n'a rien pour les couvrir.

Sur le moment Oumou cru devenir folle. Elle ne voulait pas croire qu'il ait pu oser la déshabiller.

_ Non !

Essayait elle de se convaincre en faisant les cent pas dans pièce. Cette dernière complètement irréelle et plongée dans un noir presque total.
Elle fit une pause en essayant de voir le meilleur dans la situation. Mais à part ce coup de froid réglé c'était une catastrophe totale. Cette situation est catastrophique ! Elle se mit à chercher sa robe et son voile mais rien.. ils n'étaient pas là. Oumou osa ouvrir le dressing de cet homme mais l'a vite refermé. Si cette pièce est sombre le dressing le dépasse de loin, elle n'y voyait rien et ce n'était pas faute d'avoir chercher à allumer les lampes s'il y en avait déjà.

Les minutes passaient et elle paniquait. La simple idée de savoir qu'il l'a touché est déstabilisante. Après s'être fait la tête toute seule pour sa bêtise elle se mit à plier les draps. Ils étaient assez nombreux pour qu'elle comprenne qu'elle devait être geler pour avoir besoin d'être couvert à ce point.
Une feuille pliée tomba sur ses pieds. Elle y posa les yeux sans pour autant la ramasser.

Elle craignait toucher à une chose qui appartient au diable. Ce qui va lui valoir une couche de plus sur ses problèmes. Mais la curiosité a eu raison d'elle. Cet homme n'aurait pas laissé un papier incriminant ici même si c'est son lit. Elle le déplia puis se mit à la lire dans un murmure à peine audible.

_ « J'aimerais que tu me dises que tu m'aimeras toute ta vie
J'aimerais que tu me promettes toutes tes nuits jusqu'à l'infini
J'aimerais que tu me suives à jamais sans faire de bruit

La proie du diableOù les histoires vivent. Découvrez maintenant