Chapitre 5

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Au tour de Juliet, je vois sa poitrine se soulever à un rythme soutenu comme si elle ventilait

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Au tour de Juliet, je vois sa poitrine se soulever à un rythme soutenu comme si elle ventilait. J'ai bien peur qu'elle se dégonfle. Pas maintenant s'il-te-plaît.
Mets-y de la conviction ce serait bien, aussi...
- Oui, je le veux.

Dieu merci ! J'esquisse un léger sourire de soulagement qui disparait rapidement lorsque j'entends :

- Vous pouvez embrasser la mariée !

Merde, j'avais oublié cette étape. A son regard, je comprends que je peux m'y atteler. Je dépose lentement mes lèvres sur les siennes tout en n'envahissant pas son espace. Elles sont douces et légèrement sucrées, c'est vraiment la première fois que j'offre ça sans avoir d'arrière-pensées lubriques derrière. Remplie de pudeur et de tendresse à la fois. Habituellement, ils sont beaucoup plus taquins, d'ailleurs ce n'est pas pour rien lorsqu'on appelle ça le premier des préliminaires. Un subtil mélange de fluide pour vérifier la comptabilité et en l'occurrence, là, il y a. Je m'éloigne en prenant une attitude sereine.
Après avoir été acclamé, nous pouvons poursuivre la cérémonie dans une ambiance beaucoup plus détendu.

Les remerciements ont été interminables, lécher le cul des uns et des autres, c'est vraiment épuisant. Quand je prends enfin une coupe pour prendre un peu de temps pour moi, je suis alpagué par celui à qui je dois tout ça.
- Toutes mes félicitations Monsieur Banks, lance mon nouvel associé Mill's en me donnant une poigne.
- Merci, répondé-je avec un rictus satisfait.
- J'espère que vous saurez vous reposer après cet évènement, pour que nous puissions nous mettre à l'œuvre.
- Je suis toujours en forme.
- J'aurais également aimé rencontrer votre épouse.

« Ton rôle commence maintenant Juliet ». Je me hisse sur la pointe des pieds, quelque peu nerveux, elle n'est pas bête mais de là à entrer dans la cour des grands, est-ce qu'elle sera capable ? Je le souhaite de tout cœur. Ce mariage n'a pas pour but de me mettre une épine dans le pied. J'acquiesce tout en fouillant le lieu.

- Bien sûr.

Lorsque je la trouve enfin, la scène me fait gronder silencieusement de rage. Donovan a réussi à s'incruster finalement. J'habille mes traits d'un sourire poli :
- Veuillez m'excusez un instant.
Une démarche assurée et quelques pas plus tard, j'arrive à entendre leur conversation et surtout la demande de Juliet :

- Lâche moi Donovan, tu me fais mal là.

Sa main agrippe et tire le bras de Juliet pour semble-t-il la sortir de là. Trop tard, Walker. Je m'exprime à voix basse pour que les invités pris dans le tourbillon de la fête ne s'interrogent pas :
- Dégage de là.
- Je sais ce que tu veux faire Hugo, je ne peux pas te laisser faire.

Il traîne une chaise et monte sur l'assisse en haussant la voix,

- Ecoutez-moi !

Une montée violente d'adrénaline grimpe en moi, je saisis la manche de sa veste pour le pencher vers moi et le dissuader de persévérer dans cette voie en murmurant à son oreille :

BAD H.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant