𝐈𝐓'𝐒 𝐘𝐎𝐔𝐑 𝐅𝐀𝐔𝐋𝐓 𓄇 ᴷᵃᶻᵘᵗᵒʳᵃ | ❝ 𝐓•𝟒 ❞ ━ 𝒂̀ 𝒕𝒓𝒂𝒗𝒆𝒓𝒔 𝒍𝒆 𝒕𝒆𝒎𝒑𝒔 𝒅𝒆𝒔 𝒍𝒚𝒔

³ 𝐂𝐨𝐮

🍌 800 mots 🍌

🍌━━━━[𓄇]𝐂𝐎𝐔

𝐷𝑟𝑢𝑔𝑠 - 𝑈𝑃𝑆𝐴𝐻𝐿, 𝑇𝑤𝑜 𝐹𝑒𝑒𝑡

— Ne t'inquiète pas Princesse... C'est juste moi...

Sa voix enroba mon esprit. Elle était si suave, si douce, si... Tous les adjectifs pouvaient lui aller tellement elle berçait mes oreilles de sa mélodieuse sonorité. Elle était ma drogue. Son timbre m'hypnotisait, alors que sa main quitta ma bouche. Je repris une respiration normale si rapidement, que je compris la confiance que je lui laissais avoir. Mais malgré sa voix délicieuse, je n'osais pas me retourner pour le voir pour la première fois.

— Princesse... ses mains se posèrent sur mes hanches. Ça va aujourd'hui ? T'as l'air... sa main remonta vers ma bouche, légèrement stressée...

Je haussai la tête lentement avant de sentir son corps s'arquer au mien. Le pire pour moi arriva... Je me surprise à aimer cela. Cet interdit de l'inconnu m'appelait et je me sentais libérée de mes chaînes en sa présence. Ses lèvres roulèrent sur mon oreille, avant qu'il ne la mordille, sa main sur ma bouche.

Un léger gémissement m'échappa contre mon gré. Je n'avais jamais rien expérimenté avec qui que ce soit, le contact humain n'étant pas la chose la plus facile pour moi. Mais sentir son souffle s'échouer sur ma joue parcourut mon échine. Mes yeux clos, je laissais toutes ces nouvelles sensations s'immiscer en moi. La légère chaleur que je ressentais grâce à lui était une drogue.

Malgré toute cette nouveauté, je me sentais à l'aise. Sans le savoir, la lenteur de ses mouvements ne me faisait pas peur. Elle exerçait même tout l'inverse. J'étais en confiance totale à cet instant. Ses mains quittèrent mon corps, s'enroulant autour de mes mains. Il ajouta son torse à mon dos, et tellement la proximité était mince, je pressentais son cœur battre à tout rompre contre moi. Nos doigts enroulés ensemble sur mon sac, je sentais davantage leur douceur avant qu'il ne soupire au creux de mon oreille.

— Je suis content d'être là... Avec toi...

Il avoua ces mots de sa voix douce. Reposant sa tête sur mon épaule droite, je sentais ses cheveux me chatouiller le cou. Contre mon gré, les quelques frissons que sa morsures m'avaient procuré revinrent rapidement. Mais alors que je soufflais, contenant mes palpitations, je pressentis ses lèvres sur mon cou.

Tendrement, je percevais ses bouts de chairs parsemer ma peau de multiples baisers. Je mordillai mes lèvres ensemble, trop honteuse de lui montrer que ses baisers me plaisaient. Croyant que c'était terminé, ses pouces caressèrent mes mains avant que je ne sente un suçon être effectué sur ma peau fine. Je l'imaginais bleuté et très visible. Jurant contre lui, j'envisageai la technique des cheveux, étant donné qu'ils m'arrivaient légèrement sous les épaules.

Et puis, qu'importe après tout. J'étais tellement tiraillée entre cette insécurité, et ce goût de l'aventure que je savais. Je le savais. J'allais me laisser endoctriner dans cette boucle viscérale avec lui. Après tout, même si je ne le connaissais pas, j'avais la sensation que c'était tout l'inverse. Ses mains, sa voix, ses cheveux, toute sa personne j'avais l'impression de la connaître depuis des années. Et puis, son odeur vanillée entourait mon corps, envenimant mes sens. J'étais à sa merci sans m'en apercevoir.

La Lune nous éclairait. Elle était la seule témoin de nos actes. Maudite soit-elle, sa lumière reflétait sur la table en bois brun, nous offrant une ambiance tamisée. Je ne pouvais garder les yeux ouverts davantage. En sentant sa langue commencer à parcourir mon cou, je me sentais partir.

Je n'étais plus maîtresse de moi-même. Ma voix, même retenue, je ne m'empêchai de soupirer. Certains moments, sa main descendait sur mon poignet, le serrant avant de rechercher de nouveau ma main. Malgré tout, son bassin contre le mien me rendait toute chose, comprenant que certaines choses se passaient dans nos corps.

Son muscle langoureux continuait son chemin. Mon cou ne devait plus qu'être l'inverse de lui-même. Ses lèvres s'alternaient avec ses dents, et je continuais de soupirer de temps à autres. Je pus sentir un souffle chaud se répandre dans ma nuque avant qu'une voix grave et essoufflée, remplie de désirs articule quelques mots.

— Tu es si sucrée...

Il m'embrassa vaguement la nuque, mes cheveux reposant sur mon épaule gauche. Ses mains se délièrent de mes doigts avant que je n'entende ses pas s'éloigner. Pourtant, je ne bougeais pas. J'étais choquée et abasourdie par la situation. J'ai laissé un inconnu me toucher... Et j'avais... Apprécié le moment... Je soupirai avant de lâcher un petit rire. Bien sûr, comme n'importe quel mec, il était reparti comme si de rien n'était. Et sans le vouloir, les seuls souvenirs que je gardais de cette semaine avant les vacances, étaient sa veste à l'odeur vanillée, et mon cou parsemé de son œuvre.

Mon sac sur le dos, j'étais rentrée chez moi sans un mot, le cœur bien rempli.

Quelqu'un s'intéressait à moi.

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