𝐈𝐓'𝐒 𝐘𝐎𝐔𝐑 𝐅𝐀𝐔𝐋𝐓 𓄇 ᴷᵃᶻᵘᵗᵒʳᵃ | ❝ 𝐓•𝟒 ❞ ━ 𝒂̀ 𝒕𝒓𝒂𝒗𝒆𝒓𝒔 𝒍𝒆 𝒕𝒆𝒎𝒑𝒔 𝒅𝒆𝒔 𝒍𝒚𝒔

¹² 𝐂𝐨𝐦𝐩𝐫𝐞́𝐡𝐞𝐧𝐬𝐢𝐨𝐧

🍌 1700 mots 🍌

🍌━━━━[𓄇]𝐂𝐎𝐌𝐏𝐑𝐄́𝐇𝐄𝐍𝐒𝐈𝐎𝐍

𝐼 𝐺𝑈𝐸𝑆𝑆 𝐼'𝑀 𝐼𝑁 𝐿𝑂𝑉𝐸 - 𝐶𝑙𝑖𝑛𝑡𝑜𝑛 𝐾𝑎𝑛𝑒

J'avais séché le reste de la journée, faisant confiance à Hanagaki pour couvrir mon absence. Emmitouflée dans ma couette, je laissais mon corps échapper toutes les larmes que je m'étais encore forcée de retenir. Mais le plus dur, n'était pas les mots qu'il m'avait dit. Non. Après réflexion, le plus dur c'est de me dire qu'ils m'ont touché. Que les propos qu'il a osé m'annoncer m'ont touché en plein cœur.

Rien que cela démontrait mon accroche plus qu'ancrée à lui. Et puis, sans y réfléchir, j'aimais tout chez lui. Que l'on parte de sa voix à sa petite mimique de tourner la tête sur le côté à chaque question, Kazutora me plaisait tout simplement. Non seulement sur le plan physique, mais également moralement parlant. J'aimais l'attention qu'il me portait chaque soir, mais dorénavant, mon esprit ne pouvait s'empêcher de croire au fait que tout n'était que mensonges.

Ses mots tournaient en moi et continuaient de me briser intérieurement, moi qui lui avait accordé ma confiance. Malgré tout, je n'arrêtais pas de penser également aux derniers mots d'Hanagaki. Il paraissait si persuadé de ses dires, comme s'il était convaincu que Kazutora ne pensait vraisemblablement pas un seul mot de tous les horribles qu'il m'avait lancé. Mais malheureusement, malgré moi, mes pleurs continuèrent, ne se stoppant qu'un instant lorsque j'entendis ma porte subir un toquement.

— Je vous ai vu entrer alors que vous êtes censée avoir encore cours miss Ricavi, il y a-t-il un problème ?

— Non aucun Gaban, tout va bien...

— Vous êtes sûre miss Ricavi ? Votre voix m'a l'air patraque, j'entre.

Je n'eus même pas le temps de réagir que Gaban entra dans ma chambre, s'asseyant sur mon lit. Je n'osais plus rien dire, de peur à ce qu'elle ne me comprenne pas. Enfin, il était certain qu'elle allait mieux m'écouter et me comprendre que ma charmante génitrice, avide de richesse. Mais je ne voulais pas me léguer ainsi à celle que je considérais comme ma première mère.

Mais en sentant sa main me caresser le dos, malgré la couette épaisse, mes pleurs que je retenais furent finalement lâchés, mes nerfs éclatants également. Je pleurais, cachée par la couverture, ma gouvernante attendant sagement que je me calme. Mais alors que je reniflais, reprenant enfin une respiration normale, je soupirais. J'avais besoin d'en parler...

— Oh Gaban... L'amour rend-il aveugle ?

— Bien sûr miss Ricavi. Vous savez, avant d'être au service de votre père, j'étais fiancée.

— Eh, je sortis de sous ma couette, m'asseyant en tailleur en regardant ses grands yeux bruns. Tu ne m'avais jamais raconté ça...

— Vous étiez bien trop jeune pour que je vous raconte cela miss Ricavi, et sans trop vous le cacher, ce n'est pas la partie la plus joyeuse de ma vie, elle soupira, rêveuse. Enfin, en vous regardant actuellement, je comprends que je vieillis et que vous avez bien grandi depuis le berceau.