𝐈𝐓'𝐒 𝐘𝐎𝐔𝐑 𝐅𝐀𝐔𝐋𝐓 𓄇 ᴷᵃᶻᵘᵗᵒʳᵃ | ❝ 𝐓•𝟒 ❞ ━ 𝒂̀ 𝒕𝒓𝒂𝒗𝒆𝒓𝒔 𝒍𝒆 𝒕𝒆𝒎𝒑𝒔 𝒅𝒆𝒔 𝒍𝒚𝒔

³³ 𝐓𝐚𝐭𝐨𝐮𝐚𝐠𝐞

🍌 1100 mots 🍌

🍌━━━━[𓄇]𝐓𝐀𝐓𝐎𝐔𝐀𝐆𝐄

𝐶𝘩𝑒𝑟𝑖 𝐶𝘩𝑒𝑟𝑖 𝐿𝑎𝑑𝑦 - 𝑀𝑜𝑑𝑒𝑟𝑛 𝑇𝑎𝑙𝑘𝑖𝑛𝑔

Le jeune homme installé à mes côtés me regardait d'une étrange façon. Quelque chose de bien normal ceci dit. Il venait d'apprendre que sa perle rare allait se faire tatouer sur cette peau qu'il aurait embrassée tout de suite s'il en avait eu le droit.

La voiture roulait sous le ciel ensoleillé de Tokyo. Les passants riaient, vivaient leurs vies qui semblaient sans encombre ou sans embûches. Kazutora, lui, réfléchissait. Du moins, sa tête renfermée et sa main posée sur son menton laissaient penser à ce qu'il ressentait.

Je ris intérieurement avant de tourner le regard vers lui. Le soleil reflétait sur ma chevelure alors que mon regard était tourné vers l'extérieur. Le brun en profita pour me reluquer, profiter de la vue qui s'offrait à lui.

Quand ses yeux dérivèrent vers mon décolleté, vers mes jambes, mes mains qui soutenaient ma tête, un trop-plein de fantasmes s'était déroulé dans son esprit. Son pauvre mini-lui, malgré lui, n'en pouvait plus. Ce n'était même plus de la frustration de ne pas me sentir sous lui, non, c'était de la privatisation.

Un léger ricanement à peine inaudible passa la barrière de mes lèvres. J'avais senti son regard passer sur moi, sans grande discrétion du moins. Mais qu'importe, je jubilais intérieurement de le voir à ce point se délecter de moi, j'en fulminais totalement.

Je le sentais s'agiter légèrement avant de tourner mon visage et de poser ma tête sur son épaule, lui arrachant un sursaut de surprise. Le visage rougi qu'il affichait s'empourpra d'autant plus quand ma main frôla sa cuisse.

Remontant le long de son pantalon, ma main arriva doucement à son entrejambe enfermée. Sa respiration s'accéléra et il posa sa main sur la mienne, me demandant silencieusement d'arrêter l'idée que j'avais en tête. Je le regardais alors, d'une façon totalement innocente en attendant qu'il le dise de lui-même. Qu'il me fasse comprendre directement que ce serait, une si mauvaise idée.

Son regard s'accrocha au mien. Malgré ses diverses déviations entre mes yeux, mes lèvres et ma poitrine, il maintenait notre échange visuel tant bien que mal. Ma main, juste stoppée, reprit son ascension vers son butin.

Je voyais une lueur s'amplifier dans son regard. Une si petite étincelle de désir qui avait passé outre ses réticences. Un léger sourire narquois s'esquissa sur mes lèvres avant que je ne m'éloigne lentement, le laissant seul avec sa frustration.

C'était la deuxième fois que je le frustrais.

Je ris sans me cacher, voyant bien la mine frustrée qu'il affichait. Il me voyait déjà le toucher, lui procurer du plaisir, m'occuper de lui. Quel idiot il était. Je demandais au chauffeur de baisser la vitre tintée, afin de savoir l'heure à laquelle nous étions susceptibles d'arriver.

L'air était chaud, rempli d'une tension non identifiée. La chaleur de la voiture montait alors qu'elle se garait face à une boutique qui paraissait lambda de l'extérieur. Je payais le trajet avant de sortir de mon côté, la portière tenue par mon magnifique petit-ami frustré.

Je le remerciais avec un sourire en coin avant d'ouvrir la porte de mon rendez-vous. Le léger tintement de la clochette alerta la jeune femme qui était derrière le comptoir, en train de lire le dernier magazine people, paru pas plus tard que ce matin.

Malgré le fait que je ne fusse pas submergée par les paparazzis seulement, il y a quelques instants, je ne manquais pas de voir mon nom inscrit en rouge sur la couverture du magazine. Un gros titre bien vendeur qui disait qu'il me trouvait bien heureuse ces derniers temps, et ce, pour une raison inconnue pour le moment.

Je soupirais. Ils allaient connaître la raison de mon bonheur dorénavant. Kazutora le remarqua également et pouffa silencieusement avant de s'avancer, à mes côtés, vers le comptoir. Nous saluâmes la jeune femme qui me reconnut directement.

— Ça alors, vous ici mademoiselle, c'est un honneur pour notre salon.

— Tout le plaisir est pour nous, je regardai ma montre. J'ai un rendez-vous de prévu avec vous, pourrions-nous nous y mettre tout de suite ?

— Bien sûr ! Suivez-moi, elle commença à partir de l'autre côté avant de s'arrêter. Est-ce que le jeune homme nous accompagne ?

— Mh, je tournai la tête vers lui avant qu'il n'hoche la tête en signe de refus. Non, il va m'attendre ici.

Elle fit un signe de tête positif avant de me demander de la suivre. J'en profitais pour regarder sa silhouette élancée devant moi. Ses cheveux bruns tombaient en cascade sur son dos nu, totalement tatoué. De nombreux dessins se battaient en duel sur sa peau, laissant penser aux nombreux malheurs qu'elle a pu vivre ou ressentir. L'aura imposante et respectable qu'elle dégageait naturellement, me forçait à la respecter malgré moi.

Elle en imposait réellement.

Je secouais ma tête de gauche à droite, jurant contre Kazutora qui était bien gaulé, mais pas aussi bien que cette fille. Mais ses abdos apparurent dans mon esprit et mes joues s'empourprèrent. Quoique, Kazutora est vraiment le meilleur dont je pouvais rêver.

Lorsque nous arrivâmes toutes les deux dans l'arrière-boutique, la jeune femme, qui se prénommait Lara après que je lui eus demandé, me fit m'asseoir avant de me demander ce que je souhaitais. Et étonnamment, je n'hésitais pas. Oh non, je savais précisément ce que je voulais faire.

Je montrai une image à Lara qu'elle analysa avant de hocher la tête et de me demander de m'allonger sur le dos en dégageant mes cheveux. Je ne savais pas à quel moment j'eus cette idée, peut-être même que je la regretterai, mais étant donné que c'était également mon signe, ça ne ferait pas grande différence.

Préparant tous les outils, Lara me mit à l'aise en me racontant sa vie, me questionnant sur la mienne. Étrangement, le feeling passait extrêmement bien avec elle. Et comme je m'en doutais, elle en avait vécu des choses, toutes plus incroyables les unes que les autres. Elle était réellement le modèle d'une vie.

Alors qu'elle s'approchait de moi, je fermai les yeux comme si j'attendais le jugement dernier. La brune me rassura légèrement avant de commencer à effectuer son travail sur ma peau pâle qui sera, désormais, marquée à jamais d'une encre noire.

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