𝐈𝐓'𝐒 𝐘𝐎𝐔𝐑 𝐅𝐀𝐔𝐋𝐓 𓄇 ᴷᵃᶻᵘᵗᵒʳᵃ | ❝ 𝐓•𝟒 ❞ ━ 𝒂̀ 𝒕𝒓𝒂𝒗𝒆𝒓𝒔 𝒍𝒆 𝒕𝒆𝒎𝒑𝒔 𝒅𝒆𝒔 𝒍𝒚𝒔

⁷ 𝐀𝐫𝐜𝐚𝐝𝐞

🍌 3800 mots 🍌

🍌━━━━[𓄇]𝐀𝐑𝐂𝐀𝐃𝐄

𝐿𝑜𝑣𝑒 𝐼𝑠 𝑎 𝐵𝑖𝑡𝑐ℎ - 𝑇𝑤𝑜 𝐹𝑒𝑒𝑡

Le week-end était là. Je n'avais pas réussi à sécher Vendredi malheureusement... En plus, Kazutora n'était pas là pour compenser ma peine. Je me rappelai de son invitation, et, je m'y rendis. Je marchais d'un pas assuré vers cette destination avant de m'arrêter devant deux distributeurs devant moi. Je ris en voyant leurs contenus. Il fallait bien détendre m'atmosphère entre nous, alors je décidais de dépenser mon argent dans ce qu'ils contenaient.

J'observais mes mains qui tenaient fermement mes petites trouvailles. Mon pauvre t-shirt noir devenait un peu plus gluant à chaque seconde qui passaient. Tenant le tout correctement contre ma poitrine, j'enjambai la barrière qui se trouvait devant l'entrée. Après tout, si c'est désaffecté, c'est qu'il ne fallait pas y aller... Pourquoi Kazutora m'avait demandé de venir ici, alors qu'il y avait clairement de meilleurs endroits ?

Les murs taggués prônaient en maître, donnant davantage cette impression de renfermement. Alors que je marchais d'un pas de loup, je me sentais plus qu'épiée en regardant de gauche à droite. Cet endroit ne me disait rien qui vaille finalement. Respirant vite, je continuais d'avancer jusqu'à ce que je ne m'arrête devant une montagne de carton.

Assemblée de cette manière, elle donnait l'impression d'un trône. Je me fis la réflexion qu'ici, quelqu'un devait s'y asseoir et donner des ordres comme s'il était un dictateur. Je continuais de m'avancer, toujours lentement, analysant l'environnement dans lequel j'étais. Des vieux sièges abîmés étaient posés ici et là. Un coin avec un frigo et des chaises était aménagé vers le fond. Je m'y rendis, continuant d'observer le petit coin bistrot.

Je constatai que l'une des chaises rouges et blanches était plus tirée vers l'arrière que les autres. J'en profitai pour m'y asseoir, assez fatiguée d'avoir marcher aussi longtemps. Je l'attendais avant de poser mes trouvailles sur la table. L'atmosphère pesait. Sans fenêtre dans cet endroit, je me sentais enfermée. Si bien que s'il ne venait pas d'ici cinq minutes, je me cassais. Je n'étais pas venue ici pour souffrir.

Ma tête reposant sur mes bras, je fus surprise de sentir une pression sur mes cheveux. Je pressentais une main fine mais irrémédiablement douce. Il me saisit la nuque, me forçant à émerger avant que de grands yeux dorés ne rentrent dans mon champ de vision.

— Salut Princesse, lâcha-t-il doucement.

Je souris. Qu'est-ce que j'adorais quand il m'appelait comme cela... C'était mon surnom, notre surnom.

À chaque fois qu'on se voyait, il me surnommait ainsi, au creux de ses lèvres. Et puis, il le savait, mais je mourrais intérieurement à l'instant où il parvenait à mes oreilles. Je vis rapidement que ses lèvres s'étirèrent en un fin sourire. Je ressentais une sensation si douce en moi, semblable à des petits papillons qui voletaient en moi. Malgré l'heure tardive, j'étais ici, avec Kazutora.

Sa main sur ma nuque, je me levai avant de me poser devant lui. Les légers centimètres qui nous séparaient me firent lâcher un rire, le faisant amener mes lèvres près des siennes en un clin d'œil. La distance entre elles était si minime, si ridicule, que oui, j'avais envie de la combler. Je voulais plus que tout les sentir sur les miennes. Les pressentir se mouvoir sur mes lèvres, appréciant la douceur qu'elles émanaient. Nous nous mordillâmes la lèvre mutuellement, incapable d'être celui qui fera le premier pas.