09 - tentation

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Zain sentit qu'on le trimbalait de droite à gauche, au fond d'un véhicule. Sûrement que la route était parsemée de nid de poule, voire même d'autruche. Il avait la tête qui lui faisait mal et qui tournait. Il ne savait même pas ouvrir les yeux. Une secousse et sa tête heurta une nouvelle fois le sol de la camionnette d'où parlait des personnes à l'avant. Il essayait de percevoir quelque chose, une sorte de voix qui lui serait familière, mais ces oreilles bourdonnaient tellement qu'il n'arrivait même pas à percevoir ces propres pensées. Il avait l'impression qu'une fanfare jouait dans sa tête une mélodie complètement désordonnée et maladive. Il avait le cœur qui pesait de plus en plus dans sa poitrine. Il sentait sa cage thoracique se comprimé sur elle-même lui offrant une douleur insupportable à ressentir.

Il n'en pouvait plus de tout cela, il voulait bouger mais son corps refusât catégoriquement de lui obéir. Il en avait marre, en quelque sorte, de trop pour lui. Les quelques tentions qui avaient pesés ses derniers jours entre Liam et lui l'avait rendu barge et maintenant, il c'était fait kidnappé par des gens dont il n'arrivait pas à mettre de nom sur le pseudo sifflement de leur voix. Il en avait le cœur secoué à présent, sentant son âme dépérir au rythme des nids de poule qui constituaient la route. Il était juste partit se chercher à boire et le voilà, enfermé à l'arrière d'une camionnette et secoué par la route déglinguée. Il souffrait en silence d'une tentation trop forte de retour et du réconfort auprès de son homme alors qu'il n'est même pas sûr de le retrouver un jour.

Cette pensée commençait à lui marteler l'esprit au point qu'il ne savait plus vraiment comment il se prénommait. Quand il avait commencé à se réveiller, son esprit allait bien mais après le premier choc contre le renfoncement dans l'asphalte lui avait mit la tête dans le cul, la tête défoncée. Il n'en pouvait plus, c'était sûrement de trop pour lui. Il voulait mais ne pouvait rien y faire. Il essaye d'ouvrir les yeux pour savoir comme même où il était, mais aussi, il bougeait ses membres pour comprendre lequels étaient capables d'émettre un mouvement et lesquels en étaient tout bonnement incapable. La plupart de son corps était entièrement ankylosé, mais il essayait comme même.

Qui ne tente rien n'a rien, fut la seule phrase un peu près cohérente qui su émerger dans l'esprit du métisse. Le reste de ses pensées n'étaient que des mots, des bribes de phrases où lui seul pourrait savoir quelle était la phrase en entière. Il en était étourdi, mais se rattrapa bien vite quand il sentit na camionnette ralentir pour ensuite totalement s'arrêter. Il ne bougea plus d'un poil, tel un chien qui fait le tour du mort pour épater son maître et les amis de celui-ci. C'était presque s'il n'avait pas arrêter de respirer. Il voulait savoir ce que ces personnes lui voulaient et qui ils étaient. Sa curiosité le titillait mais il faisait comme si elle n'existait pas, préférant l'ignorer pour ne pas agrandir la liste de ses problèmes déjà bien chargée. On le tira de force, le portant comme un pompier l'aurait fait (nda : c'est porter la personne sur son épaule alors qu'elle est sur le ventre).

Il se fit balloter encore un peu avant d'être déposer à même le sol sur une surface assez hilide dans un endroit qui sent la pisse et cocaïne. Il ne savait pas du tout où il se trouvait et cela le rendit complètement fou. Il voulait savoir où il était, ce que ces personnes pouvaient bien lui en vouloir au point de le kidnapper à son domicile alors que Liam s'y trouve et aussi, qui sont-ils. Il reconnu la voix grave et profonde de Travis, très basse puisqu'il n'avait pas encore du tout retrouver l'entière usage de ses tympans. Sa tête lui tournait encore plus qu'auparavant, lui déglinguait n'importe quelle pensée qu'il pourrait avoir de correcte et non totalement absurde.

Ensuite, il reconnut la douceur et la haine que la voix de Comilla se composait. Il pourrait reconnaître sa voix entre milles tellement qu'elle l'irritait à présent. Ensuite, la voix de Jean résonnait dans ses oreilles tel un capharnaüm en plein concert. Il tenta d'ouvrir les yeux et les oreilles pour mieux comprendre toutes les choses qui l'entouraient. Marcel s'approchait à pas de loups du métisse, lorgnant vers une magnifique vengeance qui était à portée de mains. Il savourait le spectacle, trouvant que le corps immobile de l'anglo-pakistanais était la meilleure chose qu'il ait pu faire de sa vie juste après avoir abusé de Liam. Il en souriait malicieusement. Ils avaient convenus, Comilla, Jean, Travis et Marcel de ne faire du mal qu'au plus âgé et de ne plus toucher à Liam.

Enfin, tel était le souhait du jeune homme. Il préférait encore mourir plutôt que de devoir encore écarter l'anglais des mains au quarantenaire. Il préférait encore mourir que celui-ci ne s'en prenne à son homme. Il préférait encore mourir plutôt que de subir d'avantage les larmes que ce monsieur fait glisser sur les joues du brun. Il préférait tout et n'importe quoi, sauf de devoir subir encore la douleur de la perte de sa petite sœur ou encore, la douleur sur les traits de son amant. Ils avaient encore tellement de choses à vivre que c'en était injuste que l'on s'en prenne à eux. Tellement injuste que cela en mettait la nausée aux deux concernés. Liam et Zain, c'était censé être pour la vie, mais des personnes ont préférés que ce soit pour la mort.

Zain se réveilla d'un seul coup, en sueur dans son lit avec Liam qui l'entourait de ses bras. Il allait se prendre une balle entre les deux yeux qu'au coup de feu du revolver, il sortit de ce mauvais rêve qu'il qualifierait de bien pire qu'un simple cauchemar. Cela ressemblait à la fin du monde pour lui, mais il semblait qu'il soit encore de ce monde. Liam dormait encore à poing fermé, sûrement que le mouvement le plus brusque fut plus celui de ses yeux que de son corps tout entier. Il faisait une chaleur suffocante dans la chambre, au point que le métisse se glissa hors de la couette pour ne pas à devoir supporter quelques secondes de plus le tout.

Il fallait bien qu'il s'en sorte vivant de ce dilemme qui se passait en lui. Il avait besoin d'air mais celui du balcon n'allait pas être suffisant. Alors il préféra enfiler un bas de jogging et un simple t-shirt. En arrivant devant la porte d'entrée, il prit ses baskets et les enfila à toute vitesse. Il réfléchit deux secondes avant d'ouvrir la porte et de sortir de la maison. Il s'échappait de son propre enfer pour se prendre une bourrasque d'air frais dans le visage. Il partir en marche à pied, les mains dans les poches pour explorer la ville de la nuit. Il avait envoyé un message à Liam pour ne pas qu'il s'inquiète s'il n'était pas de retour à son réveil. Il voulait s'envoler pour un monde plus beau et il croyait dur comme fer que la nuit pourrait y remédier.

Zain et Liam ne sont pas près de connaître le calme absolu, loin de là même. Le paradis n'est permit que pour ceux qui en ont déjà trop bavé et d'après quelqu'un dans le ciel, les deux jeunes n'auraient pas encore eu leur compte. La fin n'est pas encore pour maintenant, le vent continuera toujours de souffler mais deux cœurs brisés ne sauront-ils pas repartir au galop?

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Au meilleur commentaire, la dédicace du prochain chapitre ; bonne chance et à vos claviers !
Que pensez-vous de ce chapitre ? L'attitude des personnages ? De leurs pensées ? Que pensez-vous de la fiction en générale ?



Lover||Ziam [Hater 2]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant