10 - minutes et air frais

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Zain chantonnait un air qu'il ne connaissait pas véritablement, mais c'était juste une façon de s'occuper un peu l'esprit face au silence de la ville. Peu de voitures passaient, presque aucunes personnes ne traversaient la route. Il n'y avait presque personne. Il faut dire que dès que la nuit, peu de personnes sont assez folles que pour sortir de chez eux et de marcher dans la rue pour prendre l'air alors qu'ils ont un balcon. Mais le métisse n'avait jamais eu autant besoin de prendre l'air depuis des années. Il ressemblait un peu à un zombie, gambadant dans les rues tel un ivrogne qui sait encore mettre les pieds l'un devant l'autre sans trébucher à chaque centimètres parcourus. Il avait l'air maussade, mes étoiles qui étincelaient dans ses yeux quelques heures auparavant avaient totalement disparues et elles n'étaient pas vraiment en état de revenir.

Il souriait à contre cœur à chaque passant qu'il voyait. Il murmurait un simple petit "bonsoir" sans grande conviction et sans vraiment d'enthousiasme. Il était totalement hors de lui-même, l'esprit outre son corps et son âme au quatre coin du monde. Il soupirait à chaque coin de rue. Il ne faisait pas vraiment attention à l'endroit où il allait. Il préférait ne pas y prêter attention, de ne pas encore penser à son retour à la maison. Il savait qu'il devrait peut-être retenir toutes les fois où il tourne d'un côté pour reprendre le chemin dans le sens inverse, mais cette idée n'avait pas prit le temps d'émerger assez rapidement que pour qu'il s'y fasse. Il regarda autour de lui, soulignant chaque feuille de chaque arbre d'un regard déplorant l'injustice de ce monde. Il s'en voulait d'être parfois un peu trop con, ou un trop renfermé et de réagir au quart de tour alors que Liam n'a pas vraiment besoin de cela.

Il avait nettement plus besoin de quelqu'un sur qui s'épauler et chez qui se faire réconforter qu'une personne lui faisant des reproches vis-à-vis de son silence et du temps qu'il avait mit avant de vider son sac. Il avait besoin de n'importe qui sauf de Zain, d'après celui-ci. Il regardait les feuilles volés avec le vent, se laissant aller puisqu'elles sont bien trop faibles que pour résister au vent. Il se sentait comme les feuilles. Il était bien trop faible que pour résister à toit ce qui le gâche, ce qui lui fait perdre la tête. Il avait l'impression d'être une feuille d'un de cet arbre et que Liam en était une aussi, mais une encore plus faible et encore plus petite. Une plus jeune fille où sa tige avait été entaillé par les ciseaux de la mort et des démons, avant d'être marquer par toutes ces horreurs qui l'achèvent au fil du temps. Il n'avait en aucun mériter de se faire violer, d'être poursuivit par cette merde et Marcel Dino Guido et encore moins, de subir à nouveau tous ces cauchemars.

Il n'avait en aucun cas mérité de vivre cette vie tout court. L'idée que cet homme pourrait encore s'en prendre à son homme procura un frisson glacial dans le dos de l'anglo-pakistanais qui n'attendait plus qu'une chose, que cet homme crève. Il n'en pouvait plus que celui-ci arrive à faire du mal au brun sans même être dans son champ de vision, sans même être à côté de lui, sans même être dans les parages. Il en avait aussi marre, de toutes ces personnes qui ne savaient pas ne pas se laissés avoir par leurs esprits de vengeance. Ainsi, il en avait marre de lui-même.

Il sentait que s'il voyait le visage de cet homme, Marcel Dino Guido, il allait lui faire la peau. Il sentait qu'il n'allait pas savoir contrôler ses membres et que s'il le fallait, il avouerait le crime pour que Liam soit en paix avec lui-même. Il savait aussi que cela ne ramènerait pas sa sœur, que quand elle est partie pour le ciel, elle ne saura plus jamais en revenir. C'est un chemin un sens unique, qui ne comprend pas de limite mais qui est jonché d'obstacles enchevêtrés les uns dans les autres.

Zain reprit son chemin, les mains à nouveau dans les poches. Il sentait la brise nuptiale s'intensifié, signe que la nuit commençait à se débattre face au jour, qu'elle se préparait pour la bataille qu'elle finira comme même par perdre. Il passa sa main gauche dans ses cheveux, plongeant son regard dans la basse luminosité de la rue. Il cherchait après une quelconque lumière qui pourrait un temps soit peu le rassurer. Il en ressentait le besoin. Au lieu de continuer dans cette rue sombre de Liverpool qui semblait s'étendre à l'infini, il tourna à gauche pour se retrouver à longer de la végétation. Il se doutait qu'il devait sûrement être près du parc.

Ou plutôt de l'un des parcs. Il ne savait pas vraiment lequel, puisque dans le noir il se ressemblait un peu tous et aussi, qu'il ne savait pas vraiment où il se trouvait. Il avait éteint son téléphone pour ne pas qu'il sonne ou qu'il vibre pendant qu'il plonge dans ses profondes pensées pour la plupart peu joyeuses. Il ne pouvait pas rester avec Liam après tout le mal qu'il lui avait déjà fait et ne pouvait pas non plus, rester sans rien faire face à son cas. Il ne savait pas vraiment s'il devait rester avec lui et tenter de vivre leur idylle qui se finira sûrement avant la mort ou alors, de déjà y mettre fin pour ne pas non plus trop souffrir. S'il restait avec plus longtemps, il y aurait encore plus de bons souvenirs et il faudrait passer outre pour essayer d'aller mieux et de tourner la page, ce dont il était sûr de ne jamais y arriver déjà à présent. Mais plus vite il y mettra un terme, mieux cela sera.

Il soupirait parce que c'était véritablement un casse-tête. Il ne voulait pas laisser Liam, ils avaient encore de l'espoir dans leur couple mais le problème pour le métisse était qu'il lui faisait bien de mal que de bien en fin de compte. Il eu un pincement au cœur en pensant à tout ce que le brun avait fait pour lui dans sa vie, qu'il n'a jamais pu lui rendre. Il sort son paquet de cigarettes et son briquet, rien de mieux pour l'aider à réfléchir qu'un peu de nicotine lui bouffant les poumons. Zain respirait plus fortement, sentant l'appréhension d'une mauvaise rencontre survenir. Il n'en avait pas tord, puisque tapis dans l'ombre, il avait décidé d'émettre un coup en solo, mais qui lui vaudrait bien toute la merde du monde.

Alors qu'il allait se jeter sur l'anglo-pakistanais, celui-ci entendit le craquement d'une brindille et se retourna à temps pour esquiver la masse sombre qui venait jusqu'à lui. Il savait que cet homme, peu importait l'âge qu'il pouvait bien avoir, allait être dans de sales draps suite à cela. Il esquiva un autre coup, se remerciant d'avoir prit des cours de divers sports de combats et de temps à autre, y retourner pour se remettre un peu dans le bain et non perdre tous ces réflexes de défenses et d'attaques. Il esquiva un suivant, cette fois émit par le pied gauche de l'agresseur. Le métisse ferma les yeux un instant avant de jeter sa cigarette à moitié consumé au loin et d'être prêt à riposter et non plus uniquement esquiver les coups de son attaquant.

Il craqua ses doigts et sa nuque avant de reporter une total attention sur celui qui lui voulait du mal. Il n'était pas plus grand lui, d'ailleurs, mais il était clair qu'il avait au moins la majorité. Il esquiva un coup avant d'en mettre. Les coups s'enchainèrent à la hâte, quelques fois le métisse en reçut mais le plus souvent c'était son agresseur qui en prenait plein à la face. Bien vite, il se rua sir lui et le mit à terre pour l'assiéger de coups. Il gagnait mais la rage qu'il avait en lui le faisait disjoncter. Il perdait presque le contrôle de son corps. Il avait les poings qui tapaient seuls sur le corps en dessous de lui.

-Cela faisait bien longtemps, je vois que tu t'es entraînés au sport de combat crétin, émit une voix masculine âgée et de fumeur en dessous de lui.

Cette voix, il l'avait reconnu entre mille. Il l'avait entendu peu de fois dans le passé, mais elle l'avait marquer à vie. Même si elle avait vieillit et qu'elle devenue plus âcre et grave à cause du nombre de cigarette que cet homme a du consommer, il l'avait reconnu. Jamais il ne pourrait oublier une voix pareille. Sa rage quadrupla et il tapa encore plus fort, encore plus rapidement sur le corps en dessous de lui. Il allait l'envoyer à l'hôpital bientôt, mais il en avait décidé autrement. Œil pour œil, dent pour dent. Cet homme lui avait retirer ce qu'il avait de plus cher à ses yeux et avait piétiner le cœur et l'amour propre ainsi que la dignité de son amant.

Cet homme aussi jeune ou vieux qu'il puisse être, Zain voulait lui faire la peau. Et c'était ce qu'il était en train de faire. Le sang baignait doucement dans l'herbe, le corps en dessous de celui du métisse bougeait de moins en moins jusqu'à même que la cage thoracique ne bouge plus. Zain s'arrêta, regarda le corps sous lui, prit son pouls et remarqua une horreur qu'il n'aurait jamais cru être capable de faire mais qui avait ramené la justice jusqu'à lui. Il venait de battre à mort Marcel Dino Guido.

La vie avance pour les deux jeunes hommes, proies de personnes complètements folles à liés. La fin est peut-être proche pour le couple mais au moins, un des quatre ennemis jurés des garçons n'est plus prêt de les détruire un jour.

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Au meilleur commentaire, la dédicace du prochain chapitre ; bonne chance et à vos claviers !
Qu'en pensez-vous de celui-ci ? De Zain ? De Marcel ? Des actes, geste, paroles, pensées, attitudes, comportements, mots ?

Lover||Ziam [Hater 2]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant